Chapter ten

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Effervescence au château. Mon père ayant appris la nouvelle, jubila. Il était heureux de savoir que mon mariage allait être prévu plus tôt. Il avait prévenu le Roi Salvator et la Reine Lucia. Je le soupçonnais de danser seul dans sa chambre tellement il était heureux. Et moi, je pleurais dans les bras de Mélissa en priant pour que tout ça ne soit qu'un cauchemar. Le jour J arriva trop vite à mon goût. Je me levais, maussade. Je ne voulais parler avec personne et encore moins à mon père. La coiffeuse arriva aux alentours de 16h. Elle me fit un chignon déstructuré qui laissait échapper quelques mèches folles. Elle me mit ensuite ma couronne en or dessus et me laissa m'admirer dans le miroir. J'étais tellement dégoutée par l'attitude de mon père, que je ne dis rien. Ensuite la maquilleuse se présenta et s'occupa de moi. Toujours de mauvaise humeur, je ne dis rien. J'enfilais ma robe, mes gants et mes escarpins et puis je regardais dans le miroir. Je me trouvais vraiment belle et je savais que James ou Andréa peu importe, penserais la même chose. Je regardais Mélissa tellement belle dans sa robe bleue. Elle me tapotait l'épaule et mon frère frappa à la porte.

- Est-ce que ces demoiselles sont prêtes pour la plus grande fête que le château a organisé ces dernières dix-huit années ? plaisanta t il

- Jullian, je n'ai absolument pas envie de rire.

- Je sais Ana, ne crois pas que tout ça me réjouis. Sourit, ça te va tellement mieux.

Je me forçais à sourire pour lui faire plaisir et il me tendit son bras gauche, que je pris. Il présenta ensuite le droit à Mélissa qui le saisit à son tour. Quand nous avons descendu les marches pour nous rendre dans la salle de bal, je me suis tout d'un coup sentie nauséeuse. Une fois arrivé, Mélissa nous laissa nous installer sur nos trônes respectifs et se mis en retrait près de Jared. Une fois assise, je failli pleurer. Ma mère me serra la main et me regarda avec un sourire compatissant. Je lui souris, juste pour lui faire plaisir, et regardais les invités rentrer un à un dans la salle. Je redoutais le moment où Andréa allais rentrer et me voir. Je me doutais que son père l'avait surement mis au courant et qu'il devait jubiler intérieurement. Je rageais encore plus à l'idée que cela lui fasse plaisir. Quand j'entendis les violons retentir, je me levais et me préparais à revoir l'homme qui allait devenir mon fiancé. Le Roi Salvator entra le premier accompagné de son épouse, la Reine Lucia. Cette dernière portait une robe crème au décolleté parfait avec des escarpins dorés. Ses cheveux, châtains clairs, avaient été coiffé sur le coté de manière à laisser voir son épaule gauche. Elle était splendide. Son mari, portait un simple costume noir avec toutes ses médailles accrochées. Ils firent la révérence et allèrent s'installer sur les sièges qui leur étaient réservés. Et puis, Andréa et Bianca entrèrent. Elle, la plus belle fille qu'il m'a été donné de voir. Grande, blonde, yeux verts, poitrine parfaite. Son corps parfait été sculpté dans une robe fourreau vert d'eau évasé vers le bas. Ses cheveux lisses voltigeait le longs de son dos et son cou était encerclé dans un collier de perles. Je pense que personne ne pouvait rivaliser avec elle ce soir-là. Pas même moi. Lui, toujours blond, toujours les yeux bleus, toujours grands et toujours aussi beau. La seule différence était la lueur jubilatoire dans ses yeux. Il portait un simple costume noir avec une longue cravate noire. Je ne dis rien, le saluais et les notes de la première valse retentir. Mon père vint me chercher pour m'inviter à danser comme le voulait la tradition. J'acceptais (sous peine de lapidation) et suivis mon père sans rien lui dire pendant la première minute. Il brisa le silence.

- Souris un peu Ana, tu es tellement belle ce soir. Ce sourire inexistant me fend le cœur.

- Je ne veux pas discuter avec vous. Vous savez très bien pourquoi je ne souris pas.

- Ne commence pas Ana.

- Si vous n'aviez rien dit, j'aurais pu attendre avant de me marier. Je vous remercie de gâcher mon futur ainsi, répondit-je, sèche cette fois.

Princesse en détresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant