Chapter eleven

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Pendant les 3semaines qui ont suivis, mon père et le roi Salvator n'ont fait que parler du mariage, des préparatifs du mariage, des invités du mariage, du lieu de réception du mariage et j'en passe. Je n'en pouvais plus de diner tous les midis chez Andréa et de devoir être agréable avec son père et sa mère. J'avais beaucoup moins de mal à parler avec Bianca car nous avions le même âge. On discutait mode, maquillage, vêtements, tous ces sujets de discussions que deux filles de 18ans abordent. On s'entendait bien et Jullian s'entendais très bien avec elle aussi. J'avais beaucoup de mal à m'entendre avec la mère d'Andréa. Elle me donnait des leçons sur comment bien m'occuper de son fils, ce qu'il fallait lui servir à manger, faire attention à mon style vestimentaire, et blablabla. Les repas de midi devenaient un vrai supplice. Je subissais ses discours moralisateurs pendant des heures sur son « bébé ». Quand je rentrais chez moi, je n'avais qu'une envie : me taper la tête contre le mur.

Un jour, j'ai littéralement pété un plomb. On était à table, chez moi cette fois, pour le repas du soir et elle n'arrêtait pas de me dire qu'il allait falloir que je commence à m'habiller comme une reine et plus comme une enfant. J'ai explosé avant même qu'elle ait fini sa phrase.

- Je vous prierais, Reine Lucia, de vous mêler de ce qu'il vous regarde.

- Je vous demande Pardon ? s'offusqua t elle

- J'en ai plus que assez que vous vous mêliez de ma vie future avec votre fils. Tout le monde sait que je ne suis absolument pas d'accord pour cette union. Alors, arrêtez de m'en parler, je vous en prie.

Toute la table était abasourdie. Voyant que personne ne bougeait, j'ai déposé ma serviette au milieu de mon assiette et j'ai disparu dans ma chambre. Trois coups frappés à ma porte me ramenèrent sur terre. Je me retournais et vis ma mère sur le seuil de la porte.

- Mère, je suis désolée, mais je ne pouvais pas faire autrement.

- Tait toi Ana. Tu te rends compte de la honte que tu viennes de nous faire subir ? Je comprends ce que tu ressens, mais arrête de te rebeller ! Tu as choisis cette vie alors que je t'ai donné l'opportunité de partir vivre ta vie de bohème avec ton musicien. Maintenant, c'est trop tard. Alors tu vas descendre et t'excuser. Je ne tolère pas le non-respect.

Je ne répondis rien, sachant très bien qu'elle avait raison. Je redescendis donc, m'excusais et on finit le repas dans une ambiance assez tendue. Je m'excusais une nouvelle fois avant qu'ils ne s'en aillent et elle accepta mes excuses dans une moue presque théâtrale. J'embrassais Bianca sur les deux joues et serrait la main de son père. Ensuite, quand ce fut au tour d'Andréa, il embrassa ma joue et me demanda si demain après-midi, nous pouvions nous voir seuls au ponton des amours. J'acceptais, ne sachant pas quoi faire d'autre après le scandale de la salle à manger. Il sourit et me souffla un « à demain Belle Princesse » et disparu.

Le lendemain, je m'habillais d'une petite robe à fleurs rose, de sandales noires et d'une capeline à ruban noir. Je pris un petit sac à bandoulière et des lunettes de soleil pour ensuite m'enfuir. Je marchais jusqu'au Ponton et trouvais Andréa négligemment accoudé contre la rambarde. Je le saluais de loin et je vis son visage s'illuminer.

Une fois à sa hauteur, il me fit la bise et me pris par la main.

- Je sais que tu n'es pas particulièrement ravie d'être là Ana, mais je t'ai préparé une surprise.

- Quel genre de surprise ? demandais je suspicieuse

- Si je te le dis, ça ne sera plus une surprise, réfléchit.

Princesse en détresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant