Chapitre Vingt-Huit

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Quand je me réveillai, totalement nue, à côté de Milan qui dormait comme un bébé, je ne pus m'empêcher d'avoir un large sourire aux lèvres.

Je pouvais enfin dire que j'étais heureuse, après n'avoir fait que pleurer la mort de mes parents et de mon frère sans réussir à sourire pour de vrai pendant des années.

Je me sentais si complète que j'en oubliais presque tout ce qui n'allait pas dans ma vie. Et pourtant, en ce moment, ce n'était pas ce qui manquait... Mais être une sorte de nouveau couple avec Milan me rendait plus forte, plus puissante. J'étais et me sentais différente. Malgré les réticences de Caleb, je n'y voyais pour le moment que des avantages et du bonheur.

- Bonjour, Luna...

Deux émeraudes se mirent à me fixer et me firent fondre dès le matin, ce qui me confirma que j'étais plus qu'épanouie.

- Bonjour, Alpha.

Il caressa doucement mon visage avec un sourire si charmant... Nous nous fixâmes un long moment, jusqu'à qu'un intrus du nom de Caleb ne décide de nous interrompre en entrant en trombe dans la pièce, faisant claquer violemment la porte contre le mur.

Milan grogna en couvrant entièrement mon corps si rapidement que j'étais persuadée que son Bêta n'avait rien eu le temps d'apercevoir.

- Désolé de vous déranger mais on a besoin de toi tout de suite, Milan.

Je m'attendais à ce que le concerné s'énerve mais visiblement, la situation paraissait assez grave pour qu'il se lève, montrant sa nudité sans la moindre gêne. Je devais bien avouer qu'il avait de quoi être fier, mais toute de même...

Caleb ne sembla pas perturbé une seule seconde par cette situation indécente, il se contenta de me regarder quelques secondes sans expression particulière et de sortir.

Milan enfila rapidement un t-shirt, un jeans et des baskets puis s'approcha de moi pour m'embrasser délicatement, réveillant à nouveau mon désir.

- Je reviens le plus vite possible. En attendant, pas de bêtise.

Je hochai la tête en fronçant les sourcils tandis qu'il m'abandonna pour régler les problèmes dont j'ignorais totalement le contenu.

Je soupirai, réalisant qu'être le leader d'une meute devait prendre beaucoup de temps et que s'occuper de ses proches ne devait pas toujours être simple. Cela faisait partie de son rôle et je me devais de le respecter.

Je décidai finalement de prendre une douche et de me préparer. Prendre soin de moi ne pouvait que me faire du bien.

Après un long moment passé dans la salle de bains, je décidai de sortir un peu de ce chalet qui n'allait pas tarder à avoir des allures de prison si je continuais de m'y réfugier.

Une fois à l'extérieur, je ne pus m'empêcher de sourire en reconnaissant la jolie et soyeuse chevelure rousse à quelques mètres de moi. Amaelle marchait pour se rendre je ne savais où et je décidai de courir la rejoindre. C'était pour le moment la seule connaissance que j'avais ici en dehors de Caleb, Milan, et sa sœur qui me détestait.

- Salut ! L'abordai-je.

Elle sembla surprise par mon audace. Je ne lui avais jamais vraiment montré de réciprocité jusqu'à présent.

- Oh, Aliyah ! Comment vas-tu ?

Elle semblait assez gênée.

- Tu es au courant pour ma petite excursion, c'est ça ?

Je connaissais déjà la réponse. Cette fugue semblait me créer bien plus d'ennuis que je ne le croyais. Tous mes détestaient, me fuyaient ou me regardaient de travers. J'aurais peut-être mieux fait de rester enfermée, tout compte fait.

L'emprise de l'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant