La réfugié

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Quand Rosie et moi arrivons enfin à la maison, la jeune fille est déjà installée dans le lit, mais toujours inconsciente. Rosie s'approche rapidement de la malade et mère lui donne de l'espace. Nounou met des compresses sur son front. Je reste dans la porte regardant tout ce qui se passe.

- Elle a une forte fièvre, dit mère, de plus le travail est commencé, mais elle perds beaucoup trop de sang.

- D'abord, voyons ce qui est de l'enfant. Elle approche son oreille du ventre de la jeune fille et constate que le cœur du bébé bat encore.

- Il faut lui retirer le bébé toute suite, car j'entends le coeur, mais il est très faible, annonce Rosie,

-Louisa, ne reste pas là dit mère, nous avons besoin de ton aide.

J'approche craintivement du lit ne sachant pas comment je pourrais aider.

- Va remplacer Dorothée. Tu dois tenir son front le plus frais possible alors ne te gêne pas de tremper la serviette le plus souvent que tu peux.

Je prends donc la serviette que Nounou me tend et la trempe dans l'eau pour ensuite la mettre sur le front de la malade. J'observe tout ce qui se passe dans la pièce. Mère et nounou tiennent chacune une gambe de la jeune fille en les écartant autant qu'elles le peuvent. Et Rosie entre une main dans le bas-ventre de la malheureuse afin d'y extirper le pauvre petit être affaibli et pèse sur le gros ventre de l'autre main pour facilité la tâche.

La Pauvre fille lâche un cris à faire frémir l'enfer quand le bébé arrive enfin à sortir de ses entrailles. Rapidement, Rosie coupe le cordon qui le relit à sa mère et tend le nourrisson à Nounou qui le prend et le couche sur la commode afin de nettoyer son corps et dégager sa gorge de toutes obstructions. Et elle l'enveloppe dans une petite couverture.

- Elle perd beaucoup de sang, il faut arrêter l'hémorragie. Dit Rosie

Mère s'empresse d'aller chercher du fil et une aiguille puis elle remplace Rosie au bout du lit pour coudre les déchirures causées par cet accouchement forcé. Pendant ce temps, j'éponge toujours le front de la malade de compresse quand nounou me tend le bébé en me disant :

- Tiens, prends en soin, je dois vérifier sa température et essayer de la faire baisser, sinon nous allons la perdre.

Je me trouve donc avec le nourrisson qui à mes yeux semble trop calme.

- Mamy, je crois que le poupon ne va pas bien. Dis-je en panique.

- Je sais ma fille, mais, il devra attendre. Sa mère a plus besoin que lui pour le moment. Me répond mère tout en se concentrant sur sa tâche. Tout ce qu'il a besoin en ce moment, c'est de la chaleur. Prends l'édredon et enveloppe toi avec l'enfant sur ta poitrine. Ta chaleur corporelle le fera patienter.

L'âme en peine, j'obéi à ma mère. En serrant le bébé sur moi, j'étale l'édredon d'une main sur la grande chaise à bascule, puis m'installe assise en indien, m'enroulant et rabattant les deux côté sur moi . Pirate dont je ne sais comment il est entré, saute sous l'édredon et s'installe en boule tout près du poupon.

- Tu veux aussi le réchauffer ou peut être le protéger mon bon chien?

Il me regarde en bougeant sa petite queue. Je souris et je regarde le petit être dans sa couverture. Il est tout petit pesant à peine plus de deux kilos et je constate que c'est une petite fille. Son teint est d'un blanc grisonnant, un teint de mort. Son visage est tout petit mais joli avec de longs cils aux paupières et des cheveux frisés. Son corps est luisant comme une poupée de cire. J'ai un mauvais pressentiment pour cette petite vie qui touche mon cœur ce qui me rends anxieuse. Malgré cela, je la berce en lui chantant doucement des comptines d'enfant. J'ai appris que si on massait les dessous de pieds des nourrissons cela aidait à la circulation du sang. Je masse donc ses minuscules petit pieds souhaitant que se sera suffisant. Tout en m'occupant du bébé, j'observe ce qui se passe dans la pièce.

L'Espoir D'aimer  À Travers Le Temps(tome1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant