Assise sur le perron d’entrée du dépanneur où je travaille, je repense à tout ce que la vie m'a apporté. Chose que je fais souvent dans mes temps de réflexion. Comme beaucoup de gens, j'ai fait de bons et de mauvais choix dans ma vie. Quatrième fille de ma mère et troisième et dernière de mon père, j'ai grandis dans une famille de sept enfants dont cinq filles et deux garçons. Nous vivions tous avec ma mère et mon beau-père. Excluant le mari de ma mère, qui est italien, nous sommes tous nés au Québec dans ce beau pays nommé Canada. Nous vivions modestement, mais n'avons jamais manqué de rien. Mes parents mais, surtout mon beau-père qui travaillait à deux emplois, subvenaient à tous nos besoins.
J’ai connu mon premier chagrin d'amour à quatorze ans. Celui dont j’ai le plus souffert de toute ma vie. Jamais je ne l'ai oublié mais, ma soif de connaître l’amour avec un grand "A" n'est pas mort avec ce chagrin. Bien au contraire et j'étais déterminé à le trouver un jour. Quarante ans plus tard, je le cherche toujours.
À quinze ans, toujours dévastée par mon chagrin d’amour, je décide de quitter l'école et de commencer à gagner ma vie. Ma soeur aînée, Claire, décida de partir vivre en appartement. Avec l’accord de maman, j’emménageai avec elle. Entre le boulot, chez moi et mes week-end chez maman la vie suivie son cours jusqu'à l'âge de dix-sept ans.
C'est à cet âge que j'ai rencontré Richard qui deviendrait plus tard mon époux. Enceinte à dix-neuf ans, je devenais maman à vingt ans d'un petit garçon tout blond aux yeux gris foncés qui devinrent bruns en grandissant. Une grossesse facile mais un accouchement difficile.
Richard, était un rêveur. De quatre ans, plus âgé que moi, il croyait qu'il deviendrait riche par ses propres moyens. Bref, j'ai passé les vingt années suivantes à supporter et encourager mon mari dans ses projets aussi farfelus les uns des autres, oubliant même mes propres projets.
Je crois avoir été une bonne épouse et une bonne mère. Cependant il me manquait toujours ce besoin d'aimer et d'être aimé. Certes, Richard m'aimait à la folie mais, je ne ressentais pour mon mari qu'une profonde affection. Je croyais que c'était suffisant pour être heureuse. Hélas! Ce ne fut pas le cas.
À trente-huit ans, à la majorité de mon fils, je décidais de quitter mon mari. J’ai trouvé un appartement et obtenu un emploi. Naïve de nature et toujours à la recherche de ce grand sentiment, je me suis fait plusieurs cicatrices au coeur. À mon époque, personne ne crois en l'amour et tout tourne autour du sexe.
Donc, me voilà dans mes réflexions me demandant "et maintenant?"Que me reste-t-il de tout cela?
Depuis un an, je cohabite avec mon fils trop atteint par sa maladie pour habiter seul . Alors que je suis à l'aube de mes soixante ans, quelle chance ais-je maintenant d’être amoureuse et de vivre heureuse pour le restant de mes jours?
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L'Espoir D'aimer À Travers Le Temps(tome1)
ParanormalChers lectrices, lecteurs. Je tenais à partager cette histoire, inspirée d'un de mes rêves. Elle débute en 2017 dans les Laurentides au Québec. Notre héroïne a alors 54 ans et n'a jamais connu le grand amour. Hélas! Une tragédie la plongera dans un...