Promenade à la chute d'eau

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Dès le lendemain, nous avons tous repris notre petite routine quotidienne . Souvent, l'après midi en brodant, mère me fait parler de ma vie dans le future. Elle fut scandalisé de savoir que la moralité est quasiment innexistante et que moi-même avais divorcé volontairement avec mon époux. Par contre, elle aime bien quand je lui détail les machines qui font de cette époque une vie de simplicité. Comme la machine à lessive, qu'on ne pèse que sur un bouton pour faire la lessive. Ce sont surtout les cuvettes de toilettes qui l'impressionne. Avec sa tuyauterie qui évacue tout a l'extérieur. Elle me pose aussi beaucoup de questions sur la guerre de sécession qui arrive bientôt. Ce qui me plait de nos conversation c'est qu'elle me croit. Je me doute qu'elle en parle à mon père parce que quelques fois je surprend une étrange lueur dans ses yeux quand celui ci m'observe.

Nous sommes samedi en après-midi, jour de congé et je me promène sur le domaine. Ce matin, mère, les femmes O'Hara et moi, avons passés la matinée avec la couturière qui faisait les dernières retouches sur nos robes de bal. Puis, aussitôt le repas terminé, je me suis excusé à nos invités et je suis partie prendre l'air en compagnie de Pirate.

Étrangement, je me sens attiré par le village des esclaves et pourtant, il y a longtemps que je ne me suis pas aventuré par là. Pirate est tout joyeux de notre promenade et cours partout la queue en l'air et la langue sortie. En entrant dans le village les gens me regardent tout surpris de ma présence. Je peux voir qu'ils ont peurs de moi parce qu'à mes dernières visites j'avais l'habitude de semé la terreur chez les enfants, les pourchassant avec un bâton dans la main ou leur lançant des cailloux. Je m'en prenais surtout aux plus petits et c'est pour cela qu'ils se sont tous cachés derrière leurs parents. Mais, aujourd'hui, je ne leur veux pas de mal. Je les salut avec un sourire charmant sur mon visage. Quelques enfants se risquent de venir caresser pirate qui apprécie leurs marques d'affection.

Contrairement à beaucoup de plantations, le village est plutôt agréable à regarder et très bien entretenu. Chaques petites maison à une couleur différente et devant les fenêtres trônent des bouquets remplis de fleurs que mère a fait semer pour embellir le village. On peut voir que dans les cours arrière de chaque demeure, se passe leur vie quotidienne car sur les cordes à linge, sèchent des vêtements et des couvertures

Passant mon chemin, je décide de m'aventurer un peu plus loin. j'arrive rapidement à la rivière ou les esclaves puisent l'eau pour la vie de tout les jours. Certains y sont en ce moment et ont tous cesser leur activités pour me regarder passer. Je les salut tout en continuant ma promenade.

Je remonte la rivière en suivant le bruit lointain d'une chute. Une vingtaine de minutes plus tard j'aperçois ce bel oasis ou la verdure autour brille de sa diversité de ton de vert. Une petite chute cristaline plonge dans un bassin naturel ou l' eau est si clair que l'on peut voir le fond. Je m'approche du bord et m'assoie sur une roche. Je décide d'enlever mes souliers et de tremper mes pieds dans l'eau. L'eau est délicieusement chaude et me procure un bien être fantastique. Pirate est sur le bord de la rivière aussi. Il chasse une grenouille qui essaie éperdument d'atteindre l'eau. Il fait un beau soleil aujourd'hui et le vent est si chaud qu'il me donne envie de me baigner. Je regarde l'arc en ciel que le soleil et la chute d'eau ont créé. Comme chaque fois, je m'émerveille de voir de si belles couleurs. La chute me rapelle soudain les douches que je prenais aux vingt et unième siècle. Comme cela me manque!

Soudain, je regarde partout et je m'assure d'être seule. Je libère ma peignure que nounou m'a fait ce matin. Heureusement, elle m'a fait quelque chose de très simple en les bouclant en boudin et en remontant les côtés de deux épingles. Puis, j'enlève ma robe. Je regarde encore autour pour être sûre que je suis seule. Je décide d'enlever mes sous vêtements en les posant délicatement sur la rive. Pudique, je plonge vite à l' eau et nage jusqu'à la chute. Il y a un rocher ou je peux m'assoir et laisser l'eau couler sur moi. Comme c'est bon de pouvoir enfin se doucher! Dommage que je n'ai pas emmener un savon. Je me promet donc d'en emmener un la prochaine fois car je compte bien y revenir.

L'Espoir D'aimer  À Travers Le Temps(tome1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant