La fête de Noël

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Aujourd'hui est la veille de noël. Tout le monde met la main à la pâte afin de finir les derniers préparatifs. Nous attendons près de cinquante personnes. La salle de bal est nettoyée du plancher aux plafond Aurore et moi sommes chargées de la décoré mais mère supervise à tout instant afin que ce soit parfait.

Je regarde travailler Aurore dans sa simple robe et j'ai hâte qu'elle ouvre son cadeau afin qu'elle puisse porter une robe digne d'elle. Qui aurait cru qu'en à peine un mois, elle est passée de pauvre esclave battue en une héritière d'un domaine ?

Tout en continuant à décoré, je me remémore le lendemain matin du jugement de Simon Legree. Père nous as convoqué Aurore et moi dans son bureau juste après le petit déjeuné.

- Les filles, dit mon père tout joyeux, je dois vous parler à toutes les deux.

- Avons-nous fait quelque chose de mal père ? Dis-je un peu anxieuse.

- Non pas du tout ma chérie. Mais cela vous concerne toutes les deux.

- Nous t'écoutons père.

- Voilà. Hier soir, monsieur Legree m'a convoqué pour discuter avec moi de l' avenir d'Aurore.

Je me suis levé subitement de mon siège révoltée par ce que mon père disait.

- Père ! Vous ne pensez quand même pas vous débarrasser d'Aurore ?

- Ma douce tigresse répond mon père en me regardant tendrement, tu sors toute suite les griffes sans savoir ce que je veux vous dire.

- Pardon, père dis-je coupable., continuez, je vous prie.

- Monsieur Legree est conscient de ses méfaits, entre autres d'avoir si longtemps maltraité notre petite Aurore. Il est aussi conscient que vingt ans dans une mine de charbon est sans aucun doute une mort certaine. Personne ne survit à cette dure vie. De toute manière, même s'il s'en sort un jour, il ne compte pas revenir à Charleston. Cependant, il faut qu'il lègue ses biens et son argent à un héritier. Cela dit, il n'en a aucun. Ses biens comportent sa plantation ainsi que les bâtiments sur celui-ci. Il a trente-cinq esclaves actif sur sa plantation. De plus, il a en banque la somme un peu plus de mille dollars. Il m'a nommé legueurs testamentaire et a signé le papier légal afin que je puisse m'en occuper.

- Père, cela veut t'il dire que vous devenez son héritier?

- Non ma fille. Je ne suis que celui qui protégera les biens de son héritière.

- Son héritière ? Mais vous venez tout juste de dire qu'il n'en avait pas. Je ne comprends pas ?

- Il n'a aucun héritier officiellement, mais il en a nommé une.

- Et qui peut t'elle bien être ? Et qu'avons nous à faire dans cette histoire ?

- Et bien voilà. Monsieur Legree m'a dit qu'il léguait tous ses biens à la mère de son enfant mort-né, sans nommé son nom. Ce qui veut dire que tous les biens de monsieur Legree reviennent à Aurore.

Je regarde Aurore qui se redresse sur son siège les yeux grands ouvert les mains serrant les barreaux de sa chaise. De toute évidence, elle ne s'attendait pas à ça. Mais, habituée à ne jamais parler quand un blanc parle, elle reste silencieuse.

-Aurore ! Que je m'écris surprise, pas possible !

- Mais, il y a un gros "mais" à cette histoire. La loi de cet état ne permet pas à un esclave de posséder des biens à son nom.

- Mais qu'allez-vous faire père ? Nous ne pouvons quand même pas garder pour nous ce qui appartient à Aurore !

- Je n'en veux pas dit Aurore d'une petite voix à peine audible.

L'Espoir D'aimer  À Travers Le Temps(tome1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant