Gourmandise

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« J'ai mal au ventre, se plaignit l'enfant en allant dans son lit fleuri.

— Tu n'aurais pas dû prendre une deuxième part de gâteau. Tu as le ventre bien rempli maintenant. Regarde-moi ce bidon ! » rit la grand-mère en tapotant le ventre de la petite fille.

— Arrête mamie ! Ça chatouille !

— Oh je sais de qui je vais te parler ce soir, réalisa Prosopopée. Elle s'appelait Gourmandise.

Gourmandise n'était pas très grande, elle avait des poignées d'amour, des cheveux bruns bouclés et des joues roses. Elle avait une bonne bouille avec des pommettes bien rondes.

Elle mangeait sans cesse, nous disant qu'elle avait tout le temps faim, mais nous savions bien qu'elle avait les yeux plus gros que le ventre. C'était presque un besoin pour elle. Et dès que Gourmandise voyait quelque chose qui lui faisait un peu envie, elle se jetait dessus pour le dévorer.

Une fois, elle désirait tellement manger un gâteau aux noix sublimement bien présenté qui pouvait faire saliver n'importe qui. Gourmandise en mangea mais il s'avéra qu'elle n'aimait pas les noix. Pourtant elle continuait d'y goûter. Elle se plaignait qu'elle n'aimait pas, pourtant elle continuait. On lui disait d'arrêter mais rien n'y faisait.

Parfois, son caractère lui portait préjudice ! Et puis, cela ne l'aidait pas à rester dans la norme de la masse corporelle pour son âge et sa taille, surtout lorsque cela lui était incontrôlable !

Toutefois, Gourmandise me confia qu'elle prenait un certain plaisir à manger. Tous ces goûts et ces saveurs, c'était merveilleux pour elle. Elle recherchait les délices et n'était pas vraiment difficile, si l'on excluait les noix !

Certains disaient que ce glouton mangeait trop, avec trop d'impatience, avec trop de goût, avec trop de désirs. D'un certain point de vue, Gourmandise était une passionnée. Elle ne vivait que pour le plaisir de manger.

— Alors c'est mal d'être comme Gourmandise ? interrogea l'enfant.

— Pas obligatoirement. Il faut tout de même être dans la tempérance. Il ne faut ni être trop gourmand ni pas assez. Il faut l'être un peu pour prendre du plaisir à manger puisque manger est un de nos besoins. Il faut avoir certains plaisirs dans notre quotidien. » conclut Prosopopée.

ProsopopéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant