you know my peach? || markjin.〘m.t x p.jy〙

🍑 Chapitre 14 🐊

JinYoung attendait depuis maintenant une trentaine de minutes sous le cerisier du petit parc de la ville. Allongé sur l'herbe qui lui grattait désagréablement le nez, dû à son allergie, il patientait sagement pour Mark qui lui avait donné rendez-vous ici. Il aperçut finalement une silhouette s'approcher au loin et se redressant, il reconnut au fur et à mesure les traits de l'Américain. Alors qu'il était enfin arrivé à son niveau, le noiraud le regardait d'un air étonné.

— Qu'est-ce qu'il se passe, t'as quelque chose de prévu après ?

— Non, pourquoi dis-tu ça ?

— Tes vêtements.

En effet, le rouge était aujourd'hui plutôt bien habillé. Enfin pour Mark quoi, son style habituel était plutôt jogging-débardeur, et ce, quelle que soit la saison. Mais aujourd'hui, il avait pris soin d'assortir son long tshirt à ses vans neuves, portait un pantalon noir serré et une veste perfecto de la même couleur, ayant même des lunettes de soleil remontées sur son crâne. Il avait clairement fait un effort de style.

— Je vois pas de quoi tu parles.

— Mark, il doit faire 8°.

— Et alors ? Dit-il avec un sourire, alors que sa chair de poule était très clairement visible et qu'il frissonnait légèrement.

— Viens ici idiot. Répondit JinYoung en soupirant, ouvrant sa large doudoune pour laisser l'Américain s'y glisser.

Mark ne se priva pas et vint se blottir contre le torse de son cadet qui réussit à refermer son vêtement trop grand sur eux. Collé l'un à l'autre dans le manteau, une étrange atmosphère s'installa. Pas un des deux compères n'ouvrir la bouche, se laissant bercer par la brise glaciale de novembre, et JinYoung posa sa tête sur l'épaule du rouge en fermant les yeux.

— Les autres vont nous regarder bizarrement après ça. Dit finalement le noiraud, de la vapeur s'échappant de ses lèvres rosies par le froid sur lesquelles les yeux de Mark étaient focalisés.

— Et ça te dérange ?

— Mmh, non pas tellement. Je suis bien avec toi.

À ces mots, l'Américain sentit une sensation envahissante de bonheur prendre possession de son bas-ventre. Troublé, il se redressa un peu, oubliant qu'il était lié par une épaisse doudoune à JinYoung.

— Attends ! Mark ne-

Trop tard, le rouge, entravé dans ses mouvements par le vêtement, trébucha. Les deux étudiants basculèrent en avant, dégringolant la pente sur laquelle ils étaient posés au départ. Bloqués dans un roulé-boulé infernal, JinYoung eut immédiatement le réflexe de protéger ses lunettes tandis son aîné ne pensait qu'à éviter de blesser le noiraud qui criait. Râh, qu'est-ce qu'il pouvait être maladroit alors ! Ils s'arrêtèrent finalement au pied de la colline et Mark se hâta d'ouvrir le manteau d'hiver pour vérifier l'état de son vis-à-vis. Celui-ci avait la respiration haletante, les yeux brillants de larmes provoquées par la panique, ses petites lunettes noires en désordre, sa chevelure de jais en bataille, et les joues rougis.
À ce moment précis, Mark fût pris d'une violente réalisation : JinYoung était vraiment magnifique. Pas qu'il ne le savait pas avant mais maintenant, il se rendait compte que les sentiments qu'il éprouvait à son égard ne faisaient qu'accroître sa beauté.
Il oublia alors tous les conseils et le plan de BamBam, beaucoup trop chamboulé pour garder la tête froide, et décida d'y aller au feeling.

— JinYoung !

— Mark ! Tu es vraiment stu-

— Je t'aime ! Le coupa l'Américain en haussant la voix.