Dimanche Dix-Sept

655 55 6
                                    


— Alya, tu aurais deux minutes, s'il te plait ?

Alya soupira, elle s'apprêtait à partir chez Marinette. Néanmoins, elle répondit par l'affirmative à sa mère, et la retrouva assise à la table du salon, entourée par divers livres de cuisine, dont certains qu'elle avait elle-même écrits.

— Oui, maman ?

— J'ai finalisé un menu, je pensais que cela t'intéresserait.

— Ah oui, je confirme ! Fais voir !

Marlena lui tendit une feuille, qu'Alya parcourut attentivement. Elle appréciait beaucoup l'idée générale.

— Je suis forcée d'admettre que tout ça me paraît bien. Si ça ne te dérange pas, je vais prendre tout ça en photo, j'allais justement partir chez Marinette, elle a besoin de moi pour finaliser ma tenue. Je lui montre, et je te tiens au courant. Mais on est d'accord, on va partir sur ça, c'est très bien. Très, très bien, même !

— Merci, ma fille, je suis contente que ma cuisine te plaise encore, ironisa Marlena.

— Tu sais très bien que ta cuisine me plaît toujours, ma petite maman. Allez, je file, je rentre pour manger au maximum.

La jeune fille embrassa sa mère, attrapa son manteau, et sortit de l'appartement.


▬ ▬ ▬


Elle marcha d'une traite jusqu'à la boulangerie des Dupain-Cheng, et sonna à la porte. Cette fois, ce fut Tom qui lui ouvrit.

— Ah, bonjour Alya, comment vas-tu ? Marinette t'attend dans sa chambre.

Elle lui assura qu'elle allait bien, et s'empressa de rejoindre son amie.

Dans la chambre de celle-ci régnait une grande effervescence. La jeune fille tournait autour de son mannequin dans l'empressement contenu qui lui était caractéristique. Alya toussa pour marquer sa présence.

— Ah, Alya, tu tombes bien ! Comment tu trouves ta robe ?

— Bonjour Marinette, tu vas bien ? Moi aussi, je suis drôlement contente de te voir !

Cette dernière leva les yeux au ciel.

— Tu vas me la faire à chaque fois ? Évidemment, que je suis contente de te voir, et oui, je vais bien. Je ne vois pas pourquoi ça irait mal, d'ailleurs.

— Oh, bah tant que tu n'avoues pas ton amour à quelqu'un d'autre, tout ira bien, je suppose !

— Ahah, très drôle ! Mais tu es hilarante, cet après-midi, dis donc ! Bon, et cette robe, alors ? Parce que ça ne se voit peut-être pas, mais il y en a qui travaillent ici.

La bleutée adorait les joutes verbales qu'elle avait avec son amie. Cela lui permettait de toujours garder le sourire, même quand elle se sentait mal. Ce qui n'arrivait pas souvent, mais tout de même.

L'amie en question tournait à présent autour du mannequin, admirant l'ouvrage sous toutes ses coutures. Coutures en question très discrètes vues de l'extérieur d'ailleurs.

Alya admirait le travail de Marinette. La robe, dans un magnifique style victorien mais néanmoins moderne, était dans les tons orangés.

— Je l'ai tout d'abord pensée pratique, commenta la bleutée. Ce genre de robe, vu de l'extérieur, c'est absolument magnifique. La porter est en revanche un véritable calvaire. Donc je l'ai allégée au maximum. Ce qui reste un peu lourd, mais devient facilement supportable. Supportable, parce que par rapport à une « vraie », il n'y a pas photo, et un peu lourd, parce que le jupon est réversible. Si jamais cette robe t'encombre à un moment de la soirée – si tu veux danser collée-serrée avec Nino par exemple –, tu peux retourner le jupon qui prendra beaucoup moins de place. Regarde.

[Miraculous] 25Où les histoires vivent. Découvrez maintenant