Mardi Cinq

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À la sortie des cours, il était convenu que les parents de Marinette et la mère d'Alya se rencontrent afin de mettre en commun les idées qu'ils avaient pu avoir pour toute la partie gastronomique de la fête en préparation. Les deux jeunes filles partirent donc en direction du domicile de la bleutée, où les parents devaient s'être réunis. Elles avaient en effet trouvé logique que Marlena Césaire, chef cuisinière du Palace Hôtel, pouvait s'occuper de la partie salée du repas, tandis que Tom et Sabine sauraient sans problèmes gérer la partie sucrée.


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En arrivant à destination, elles trouvèrent lesdits adultes en grande conversation. Après avoir rapidement dit bonjour aux parents respectifs de leur amie et s'être rendu compte que leur présence n'était pas indispensable, elles montèrent dans la chambre de Marinette.

Alya remarqua immédiatement la différence une fois la trappe passée. Son amie avait fait un ménage rapide dans sa chambre, nécessaire à l'installation de tout son matériel. Son bureau avait probablement été rangé, mais croulait à présent sous une montagne de feuilles volantes recouvertes de dessins, croquis ou écrits préparatoires en tous genres. Les robes succédaient aux listes de repas, qui elles-mêmes succédaient aux plans de salle – et de table – auxquels Marinette avait réfléchi. Alya se demandait comment la jeune fille s'y retrouvait dans ce fouillis, mais ne fit aucun commentaire. Le mannequin trônait au milieu de la pièce, couvert pour le moment d'une quantité si impressionnante de tissu qu'elle se demanda comment il pouvait rester stable.

— Tu as conscience que l'idée de base, c'était une petite fête sympa, pas un banquet moyenâgeux comprenant deux-cents invités, des troubadours, des sangliers ou cerfs rôtis et des vêtements dignes de duchesses ?

— Ahah, très drôle ! répondit Marinette en tirant la langue. Tu savais à quoi t'attendre en lançant l'idée, depuis le temps que tu me connais. Et de toute façon, c'est toi qui as parlé de vraie fête ! Remarque, si tu ne veux pas d'une belle robe pour plaire à Nino, ça me fera toujours ça en moins.

La jeune fille marqua une pause, et fit semblant de réfléchir.

— Tu as raison, petite fête sympa. Tu viendras en survêt' ! En revanche, je compte bien sortir le grand jeu pour Adrien.

— Excellente idée ! T'as conscience que si tu n'arrives pas à lui parler, être encore plus magnifique que d'habitude ne servira à rien ?

Marinette s'affala par terre, enfouissant la tête dans ses genoux.

— J'y arriverai jamaiiiis ! se lamenta-t-elle. Je suis nulle, nulle, nulle ! Je suis capable de parler de n'importe quoi à n'importe qui et je suis à peine capable de faire une phrase construite devant lui.

— Ah, l'amour... rigola Alya.

Elle s'agenouilla aux côtés de son amie, lui passa un bras autour des épaules et l'attira à elle.

— Allez ma belle, Adrien sait déjà que tu es incroyable, il n'a pas besoin que tu lui parles. Même si j'admets que ce serait quand même une bonne chose ! Laisse-lui juste le temps de comprendre que lui aussi est totalement in love.

— Si tu le dis... J'en ai vraiment pas l'impression, pourtant.

La bleutée se redressa, parcourut du regard sa chambre, et décida de se soustraire au câlin pourtant ô combien réconfortant de son amie. Elle se releva, alla chercher quelques feuilles sur son bureau – décidément, se dit Alya, si elle arrive à se retrouver là-dedans, elle est forte – et les lui tendit. Elle pouvait voir sur la première un croquis d'elle-même fort bien réalisé dans une longue robe noire moulante très intéressante. Elle apprécia le coup de crayon de son amie, et leva des yeux interrogateurs vers elle.

[Miraculous] 25Où les histoires vivent. Découvrez maintenant