En ce vendredi après-midi, la prestigieuse école D'Argencourt avait réquisitionné comme à son habitude la cour du collège Françoise Dupont pour le déroulement de sa leçon d'escrime hebdomadaire.
Leur professeur, Armand D'Argencourt, se félicitait sans cesse des progrès de ses élèves, qu'il y soit ou non pour quelque chose. Il avait en particulier à l'œil une de ses nouvelles recrues, la jeune Marinette Dupain-Cheng qui, outre un enthousiasme débordant, affichait une maîtrise remarquable pour un temps d'entraînement plutôt restreint. Il était réellement un excellent professeur.
Ladite Marinette, en effet, combattait avec application son adversaire. Elle alternait défenses et attaques, s'assurant tout particulièrement de ne pas être touchée par l'arme adverse. Ce qu'elle réussissait jusqu'à présent sans trop de difficultés tant qu'elle restait concentrée.
Concentration qui allait et venait au rythme du passage d'un certain jeune homme dans son champ de vision. Adrien, puisque c'était évidemment lui, était sans conteste le meilleur bretteur du groupe. La seule arrivant à lui tenir tête étant Kagami Tsurugi, jeune Japonaise fraîchement arrivée dans la capitale.
— Stop ! annonça monsieur D'Argencourt. Je reforme les groupes que je veux voir. Adrien, poussez Marinette dans ses retranchements, mademoiselle Tsurugi, montrez deux-trois techniques à monsieur Ranzel.
Il distribua encore ses élèves par paire, mais Marinette n'écoutait plus. Elle allait combattre Adrien. Elle se força à passer son cerveau du mode « excitation » au mode « concentration ». Oui, c'était Adrien, oui, il était magnifique. Mais déjà, son visage était masqué, et ensuite, c'était un adversaire de taille. Elle ne pourrait probablement pas le battre, et donc devait être entièrement dans le combat.
Le jeune homme s'avança vers elle, et se mit en garde.
— Prête, Marinette ? demanda-t-il.
La jeune fille acquiesça. Elle était prête. Ils se saluèrent, et Adrien attaqua. Elle para souplement le coup, et recula d'un pas. Le jeune homme redressa son buste, et fit de même. Et dut rapidement contrer un coup rapide de Marinette. Elle était précise, très bien. Adrien, se forçant d'oublier qu'il se battait potentiellement avec sa Lady, fit le vide dans son esprit, et abstraction des bruits qui l'entouraient. Il était entièrement concentré sur l'arme que tenait son adversaire entre ses mains. Son amie. Sa coéquip... Non ! L'arme, seulement l'arme. Arme qui serpentait, qui fouettait, vive et leste. Menée d'une main habile par une adversaire à ne pas sous-estimer. Une ouverture. Là, immédiatement, il devait bouger.
Adrien fit un pas sur le côté, vrilla le buste, et toucha la jeune fille juste en dessous des côtes. Elle releva son masque. Il en fit de même.
— Tu es encore bien trop fort pour moi, Adrien, sourit-elle.
Il lui rendit son sourire.
— Pas tant que ça, tu t'es très bien battue.
— Je confirme ! affirma leur professeur, attrapant les épaules de ses deux élèves. Vous avez un style unique, jeune fille, félicitations ! Allez, on reprend.
Marinette jeta un œil à Kagami avant de remettre son masque. La jeune escrimeuse menait la vie dure à son adversaire. Son arme formait un rempart totalement impénétrable devant son corps, et son adversaire était cantonné à tenter des percées. Une chance pour lui que la Japonaise reste uniquement sur la défensive. Dans le cas contraire... Voilà, c'était terminé. Kagami avait abandonné sa position défensive une fraction de seconde. Juste le temps pour son arme de traverser la défense adverse, et de toucher le jeune homme au torse.

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[Miraculous] 25
FanfictionPas facile d'organiser une fête... Surtout en 25 jours, quand on doit gérer les cours, la préparation, et les attaques du Papillon...