Chapitre 12

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-Cendrine ?

Elle ouvrit les yeux. Son manque de sommeil et de nourriture, ajouté à cela la pression des jours précédents, tout cela lavait conduite à un évanouissement. Et cela, devant des policiers. Ce qui la rendrait forcément suspecte. Tout était brumeux. Puis, elle vit. Louis-Henri, le visage inquiet, la main sur son front. Antoinette, la mine grave, légèrement de côté. Et dans lembrasure de la porte, les deux policiers, attendant patiemment quelle revienne à elle.

-Elle a de la fièvre, entendit-elle dire Louis-Henri.

-Vraiment ?, fit-elle en se redressant. Je me sens parfaitement bien.

Elle se leva et fixa les policiers.

-Sil sagit dun empoisonnement, je connais une personne susceptible den être lauteur, dit-elle.

-Quoi ?, sexclama Antoinette.

Cendrine sourit.

-Je travaillais pour une société de confiseries nommée Childs Trap, expliqua-t-elle, et mon travail se résumait à faire signer des contrats à dautres entreprises. Pour le biseness, jai été amenée à revoir plusieurs fois Lanvais.

-Que voulez-vous dire par là ?, demanda Jopin. Est-ce un aveu ?

-Certainement pas, rétorqua Cendrine. Lhomme pour qui je travaillais était un anglais du nom de Aleister Gentlemurder. Avant-hier, Lanvais a refusé le contrat. Et cest là que mon patron est arrivé et la presquétranglé. Jai du le mordre pour quil le lâche. Peu après, jai démissionné.

Quignon fronça les sourcils.

-Les accusations que vous portez sont très graves, dit-il.

-Jen suis consciente et je suis conscience de navoir aucune preuve, répondit Cendrine. Mais des preuves, on peut en créer. Je le retrouverais. Et je le ferais avouer. Ainsi, je ne serais pas complice de meurtre, si cen est un.

Elle croisa les bras et fixa Louis-Henri.

-Et je ne le fais pas pour lui, ni pour sa femme. Je le fais pour moi.

Cendrillon 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant