désolée pour le retard :3
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Après la scène de la douche avec Harry, je me sentais étrange et différente. Ce qui s'est passé était loin d'être prévu et je n'avais jamais souhaité que ça se déroule ainsi. Je me souviens encore de la condensation qui gisait sur la vitre de la baignoire et s'écoulait le long du verre en d'épaisses gouttes semblables à celles qui roulaient sur les mèches brunes et ondulées de la chevelure sombre d'Harry pour venir pendre à l'extrémité. Ça s'est passé, et je le regrette franchement. Mais j'ai le pressentiment que cet événement inattendu à permis à Harry d'acquérir davantage de confiance. Il semble moins timide et se fait moins discret. J'imagine que Harry doit se sentir plus puissant tel qui pouvait me dominer quand il le désirait. La douche que l'on a partagée - bien que je l'ai fait sous la force, soumise à son autorité - était le moyen le plus lâche et bas qu'il avait à sa disposition. Il a profité de ma vulnérabilité, de ma nudité pour pouvoir arriver à ses fins.
Quand nous avons terminé de rincer nos corps humides, nous nous sommes habillés, un silence s'évanouissant dans l'air suffocant.
Actuellement, je suis aux côtés de Harry dans sa Range Rover noire. Comment a-t-il pu se procurer une voiture comme celle-ci ? Je ne suis pas expertisée en automobiles mais je sais quand il faut dépenser des mille et des cents pour investir dans une voiture. Honnêtememt, je n'en ai aucune idée et me demande même s'il a un emploi. Alors que mon esprit s'abandonne à une curiosité enivrante, je sais que le plus simple est de lui demander.
"Eh Harry, comment as-tu pu t'acheter cette voiture ?" demandais-je.
"Mon travail, évidemment." Il parle doucement, prononçant chaque syllabe de façon à les faire rouler dans son entièreté alors que ses yeux verts restent concentrés sur la route.
Je trouve cela plutôt étrange d'être assise à gauche du conducteur plutôt qu'à sa droite comme dans toutes voitures américaines.
"Quelle profession exerces-tu ?" Je continue de mener mon enquête.
Cette fois, il ne répond pas immédiatement contrairement à la première question, tandis que son expression réfléchie me laisse savoir qu'il pèse le pour et le contre entre me le dire ou non. Si je dois être séquestrée pendant un moment, il devrait plutôt me le dire parce que je le découvrirai bien tôt au tard. Je suis assise là, attendant silencieusement une potentielle réponse mais il n'ose desserrer ses dents. Il ignore ma question et agit tel il ne m'entendait pas du tout. Mais je sais qu'il m'a entendu, il ne veut tout simplement pas que je sache ce qu'il fait.
Mais je vais trouver, j'ai juste besoin de temps.
"Quand nous arriverons, je veux que tu te comportes bien, et que tu n'essayes quoi que ce soit." me prévient-il, un froncement de sourcil se dessine sur son front au teint hâlé.
C'est assez effrayant car j'ignore totalement où nous nous rendons, et en plus de cela, je suis dans un pays étranger. Même si je tente de fuir par je ne sais quel moyen insensé, je n'aurai nulle part où me réfugier, je ne saurai pas du tout me situer.
"Où allons-nous exactement ?"
"Rendre visite à des amis et peut-être déjeuner avec eux." annonce-t-il sereinement. "Et n'oublie pas que tu es à moi. Ne t'approche pas d'un seul des garçons, ou sinon, il y aura punition." continue-t-il, balayant d'une main quelques mèches bouclées qui lui troublaient la vue.
Je reste silencieuse, mon front collé contre la fenêtre gercée qui dévoile un paysage gris et maussade, imitant son attitude précédente et ne réagissant pas. Je ne lui appartient pas, je ne suis certainement pas une chose que l'on possède. Nous avons partagé un moment intime, certes. Mais, cela ne signifie rien. Oui, nous sortions ensemble au lycée, mais c'était surtout par pitié envers lui et, même si je n'ose pas me l'avouer, sans doute légèrement par peur, aussi.
