8x05 The Big scary U
Au tour de la maison de bois de subir la venue du loup....
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Only human - Cold showers
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Le bras droit blond prend conscience que ces dernières heures ont été visiblement bien plus éprouvantes pour la femme face à lui que pour lui-même. Il ne pensait surtout pas la trouver là.
Pourquoi ?!
Est elle capable de s'être encore jetée dans la gueule du loup, cette idiote ?!
Il suppose que oui, comme la première fois où ils se sont présentés à Alexandria, après le carnage nocturne, lorsqu'elle s'est sottement portée volontaire pour occuper les nuits de Negan.
Aujourd'hui, bien des choses ont changé, pour elle, comme pour lui. Mais il continue à faire ce qu'il sait le mieux : il reste stoïque, silencieux et inexpressif malgré l'image désolante que la petite femme de Daryl lui renvoie. Même si elle rajoute une nouvelle difficulté à sa position actuelle. Indéniablement. Elle le met bien dans la merde, oui.
Il pense pouvoir canaliser l'ingérable Eugene et son comportement d'handicapé social, mais elle... Il aura beau être la pire des balances, et ne pas se faire choper par Negan, ce qui sera déjà miraculeux en soi ; s'il arrive le moindre bobo à cette nana, Daryl le tuera purement et simplement. Comme déjà promis d'ailleurs. Mais le blond ne tient pas forcément à renforcer sa conviction et son animosité déjà suffisamment virulente contre lui.
Et il n'aura alors plus aucune chance de retrouver Sherry.
Il réalise qu'il fixe depuis trop longtemps la tenue propre et soignée, les jambes et les chaussures, issues d'un autre monde. Le visage, l'expression, le regard d'Emma sont empreints d'une souffrance nouvelle et indescriptible qu'il ne lui a jamais vraiment vue. Il ne voit là toujours qu'un animal terrorisé qui se tient entre les griffes du prédateur qui les domine tous dans cette pièce.
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Negan savoure.
Negan roucoule.
Negan jouit.
De sa cours, de sa toute puissance, de son pouvoir de destruction sur toutes les âmes qui s'approchent de sa voix, de sa personne, de son aura.
Negan règne.
Negan juge et sanctionne.
Ils parcourent la grande salle de l'usine désaffectée qui est maintenant occupée par une multitude de personnes, alors qu'elle l'a traversée, seule, en arrivant il n'y a que quelques heures, semble-t-il, si ce n'est déjà une éternité.
Cette fois, ils parcourent la longueur lentement, sur une mezzanine qui borde un côté du bâtiment, longeant des pans entiers de baie vitrée, alternés de parois en briques tout les quatre ou cinq mètres environ. Ils marchent à pas mesurés, comme s'il s'agissait d'une promenade toute royale, dans un de ces jardins français du XVIIe siècle. Sans la lumière du soleil, sans la couleur des fleurs bichonnées par les jardiniers attitrés, sans l'air frais du printemps naissant, mais plutôt avec l'ombre des hauts murs de l'usine, l'odeur d'humidité et de renfermé, le murmure à peine perceptible de la cours à leurs pieds, à l'étage du dessous, une foule massée, respecteuse et silencieuse, terrorisée et matée. Bien sûr.
Enfin, par dessus tout, le claquement léger des talons insolites de la femme qui s'efforce d'avancer aussi vite que les grandes enjambées de son compagnon près d'elle pour rester à la même hauteur.
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Dans le ventre du monstre - TWD - [TOME 7]
FanficDebout sur le matelas, les pieds de chaque côté des hanches de l'homme, elle pose le bout de Lucille contre son plexus, appuyant doucement sur le tissu blanc. Le géant ouvre les yeux comme émergeant d'un coup d'un doux rêve, pour fixer ses pupilles...