Chapitre 7: Prends conscience.

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Le lendemain, j’ai appelé le centre de désintoxication pour savoir les horaires de rendez-vous. Vendredi à 15h. Toutes formes de dépendances. J’allais être entouré d’alcoolo’, de drogués et autres personnes bizarres qu’on n’a pas envi de côtoyer. Comme on était Mercredi et que je restais seul à la maison, j’ai décidé qu’il fallait que je révise pour mes derniers exams.

J’ai eu du mal à me concentrer. J’ai eu des migraines qui m’empêchaient de me concentrer. Je restais cloué sur mon lit à pleurer de douleur. Je n’arrivais pas à penser. Cette douleur était horrible. Il n’y avait qu’une chose qui pouvait me soigner à ce moment là. Mais je devais résister, je ne devais pas céder, pour moi, pour Léo.

Alors, je prenais des dolipranes de plus en plus, espérant que la douleur passe. Puis, je m’allongeais essayant de dormir le temps que les migraines disparaissent. Une fois réveillé, la douleur s’était affaiblit, alors je pouvais reprendre les révisions. Mais au bout de 30 minutes, ça revenait de plus belle.

J’en avais marre. C’était comme si on m’enfonçait un couteau dans chaque œil. Comme si on prenait mon cerveau et qu’on le serrait avec tellement de force qu’il aurait pu exploser d’une minute à l’autre. J’en criais de douleur. Mais personne pouvait m’entendre. J’en avais besoin. Maintenant.

J’ai reprit des médicaments, j’ai essayé de manger et je me suis couché, avant que Léo ne rentre : je voulais pas qu’il me voit comme ça. Je voulais pas l’inquiéter.

Demain, Jeudi. Fallait que je passe mon exam et que je retourne travailler. La journée allait être longue. Je me suis couché sentant les sueurs et l’insomnie me gagner.

Quand je me suis réveillé, Léo dormait. J’ai regardé son visage. Ce doux visage que j’aime tant. Ce visage pour lequel je pourrai mourir. Ca faisait longtemps que je ne l’avais pas contemplé. Il était toujours le même. Sauf que je pouvais y lire une pointe d’inquiétude voilant son expression. Et peut être quelques traits plus profonds aux coins des lèvres qui montraient qu’il était anxieux.  

C’était de ma faute, cet air si faible qu’il avait. Cette expression qui lui donnait 5 ans de plus. C’était de ma faute. Je devais me battre pour lui. Je devais réussir, pour lui. Parce qu’il le méritait.

Je me suis levé. Je suis allé sous la douche. Puis, lorsque l’eau chaude dégoulinait sur ma peau, j’ai repensé à demain. Serai-je capable de m’exprimer en publique ? Je ne me considère pas comme un drogué, ces gens le sont, pas moi. J’ai juste eu quelques défonçages, dont un qui a mal finit. C’est pas avec le peu que j’ai prit que je peux tomber accroc. Ca ne marche pas comme ça. Si j’y vais c’est pour Léo, pour qu’il arrête de s’inquiéter. Mais cette drogue que je prends ce n’est rien. Si je suis malade comme ça, c’est simplement parce que, comme l’a dit le docteur, j’en ai trop prit d’un coup. Faut juste que je laisse mon corps se réhabituer à des doses normales et ce sera bon. Plus besoin de s’inquiéter, et je ne tomberai pas dans l’addiction.

Satisfait de m’être aussi bien rassuré avec mon subconscient, je suis sortit de la douche. J’ai commencé à penser à mes cours, histoire de réviser un peu. Quand la douleur est revenue. Ce n’était pas possible. Je ne pouvais pas travailler dans ces conditions. J’allais me foirer si j’y allais dans cet état. Prenant mon petit-déj tout en discrétion pour ne pas réveiller Léo qui commençait à 13h, j’ai envoyé un message à Clèm’ :

« Coucou ! Dis, tu pourrais m’en filer ? »

« Coucou ! Ca fait un  bye ! Ouais bien sur, t’en veux pour quand ? »

« Disons dans 20 minutes devant chez moi ? Ouais j’ai eu deux trois problèmes. »

« Ok pas de problèmes, à tout à l’heure. »

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