Chapitre 8: Ce qui te ronge.

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J'étais devant la porte blindée de l'immeuble. J'allais ouvrir, quand je me suis demandé qu'elle heure il était. J'ai sortit mon téléphone. 18h30. Merde, je devais pas être rentré avant 22h. Si je retournais à l'appart' maintenant, Léo m'aurait demandé ce qu'il c'était passé. Et je n'avais ni l'envie, ni le courage de lui avouer que j'avais replongé. Je n'avais pas honte de ce que j'avais fait, au contraire, j'étais plutôt satisfait. Mais je culpabilisais d'avoir mit Léo dans la merde.

Plus de travail. Plus d'aides des parents. Léo et moi on était dans la merde, et c'était de ma faute. On avait plus une tune. Le peu qu'on avait mit de côté, je l'avais dépensé dans la drogue. On était fauché. Mais Léo ne devait pas le savoir. Je devais trouver un nouveau travail, avant qu'il le découvre. Je devais pas l'inquiéter. On était déjà assez mal comme ça.

J'ai rangé mon portable dans ma poche et j'ai prit en direction d'un parc histoire de traîner avant de retourner à l'appart'. J'osais même plus me payer un café, j'allais pas dépenser le peu de sous qui nous restait pour mon propre plaisir. En sachant que c'était moi qui nous avait mit dans cette situation, pour mon plaisir personnel... Encore.

J'ai déambulé dans les rues de Paris. Je savais pas trop où j'allais. J'ignorais le monde autour de moi. Seule la lumière des lampadaires me guidait à travers les trottoirs. Je n'avais pas spécialement froid. A vrai dire, cette soirée de fin-mai était plutôt agréable. J'entendais des gens rire et parler fort. Je m'en foutais, royalement. Je voulais juste trouver une solution à tous mes problèmes.

Quand mes pieds se sont faits trop douloureux pour continuer, je suis rentré. J'étais partis très loin de l'appart'. Mais heureusement c'était une route que je connaissais, je suis vite rentré. J'ai composé le code de la porte blindée. Je suis rentré dans le bâtiment, j'ai commencé à gravir les marches. Devant notre porte, j'ai regardé l'heure : 22h15. J'étais dans les temps. J'ai sortit mes clefs. J'ai ouvert la porte et je suis rentré.

Léo était dans le salon, devant la télé.

-Coucou, chéri ! Alors, ça c'est bien passé le boulot ? Y a ton assiette sur la table ! M'a-t-il dit depuis le canapé.

-Coucou ! Aussi bien que d'habitude ! Merci !

Je suis allé dans la cuisine, j'ai fait réchauffer mon plat. Il m'a rejoint. M'a embrassé et m'a sourit.

-Bon, prêt pour demain ?

-Y a quoi demain ?

-Ta réunion au centre... T'as déjà oublié ?

-Ah... Oui, c'est vrai.

Merde. J'avais cette putain de réunion. J'avais aucune envie d'y aller. C'était vraiment que des conneries. J'avais besoin de personne, je pouvais régler mes problèmes par moi-même. En plus, les partiels finit, j'allais pouvoir me consacrer à chercher un travail.

-T'es sur que tu veux que j'y aille ?

-Oui, s'il te plaît.

-D'accord.

Je l'ai embrassé. Je n'avais aucune envie de m'engueuler avec lui ce soir. Alors, je me suis mît à table et ai commencé à manger. Il m'a souhaité bonne nuit et est partit se coucher. Je l'ai contemplé tandis qu'il sortait de la cuisine. J'aurai fait n'importe quoi pour cet homme. N'importe quoi. C'est pourquoi, je ne pouvais pas refuser d'aller à cette réunion, même si c'était la dernière chose dont j'avais envie. Si ça pouvait le rendre heureux, alors j'allais le faire.

Le lendemain matin, lorsque je me suis levé, Léo n'était plus là. Je lui avais demandé de ne pas m'accompagner, du coup il avait choisit d'aller faire un tour à la bibliothèque, histoire de me laissé tranquille aujourd'hui.

Ce que tu es.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant