Ce matin, comme tous les matins, je me suis réveillé dans la chambre de mon appartement. Je dormais du côté gauche, laissant le côté droit froid et vide. Mais en ouvrant les yeux, je savais que je ne ressentirai pas la solitude. Pas ce matin. Ce matin était différent de tous les autres.
En me réveillant, j’ai contemplé cette place vide depuis plus de dix mois. Mais au lieu de compter le nombre de jours, qu’il me restait avant qu’elle soit remplit, j’ai sourit. Lorsque j’ai ouvert les yeux, je savais quel jour on était. Je savais que ça allait être un des jours les plus beaux de ma vie. Un de ceux qu’on raconte à ses enfants et à ses petits-enfants, la nostalgie aux yeux et le sourire aux lèvres.
Alors, sans plus attendre, j’ai pensé à la journée qui m’attendait : mon cœur s’est accéléré de bonheur. C’est avec cette détermination sans faille, que je me suis levé.
J’ai traversé ce couloir si familier, j’ai regardé ce canapé où il dormait le dernier mois et je suis allé dans la cuisine pour me servir du café dans la même machine qu’il utilisait. Je n’ai jamais voulut changer d’appartement, parce que je voulais changer qu’avec lui. Je voulais que ma vie change, c’est sur, je voulais prendre un nouveau départ. Mais cette nouvelle vie, je la voulais avec lui, et personne d’autres. C’est pourquoi je suis resté vivre ici, pour prendre un nouveau départ lorsque le moment viendrait, mais aussi pour me rappeler pourquoi chaque jour je devais me battre.
Buvant mon café, j’ai regardé autour de moi. Me remémorant chaque détail de ma vie passé, chaque dispute, chaque moment de bonheur, chaque sourire, chaque déception. Cet appartement avait été au cours des derniers mois, mon pire cauchemar et mon meilleur ami. Mais maintenant, je savais que dans peu de temps lui et moi on allait se quitter. J’y étais préparé. Ca me faisais mal au cœur de laisser tant de souvenirs derrière moi, mais c’était mieux ainsi. Et puis le revoir valait bien tout l’or du monde.
Ca faisait des mois que je ne l’avais pas vu. Pourtant quand j’y pensais, j’étais détendu. C’est vrai, j’étais heureux et surexcité. Mais j’étais détendu. Je ne me disais pas qu’il ne reviendrait pas, je savais qu’il m’aimait encore, même s’il m’arrivait dans douter, quelque chose en moi me disait qu’il était impossible qu’il ne m’aime plus. Et s’il avait refait sa vie, et bien c’est qu’il ne savait pas tenir ses promesses, et dans ce cas là, je n’aurai aucun regret. Mon choix était fait, depuis plus de dix mois, je savais que j’allais le revoir, qu’importe l’issu, je devais le revoir.
Une fois que j’ai eu prit mon café, je suis allé prendre ma douche, pour me préparer. L’eau chaude avait agressée les pores de ma peau, me laissant rouge, mais avec ce sentiment d’être purifié, serein. Je me suis dirigé vers le miroir pour essayé de me coiffer. Je me suis arrêté sur mon visage, j’avais prit un sacré coup de vieux en un an. J’avais des poches qui étaient apparues, elles étaient partie intégrante de mon corps maintenant, elles ne quittaient plus mes yeux. Mes joues s’étaient raffermie, elles étaient tirées ce qui me donnait l’air plus stricte et plus mature. Une veine était apparue sur ma tempe gauche montrant toute les fortes émotions que j’avais endurées au cours de ma vie. Mais tout ça m’était bien égal. Tout ce que mon visage reflétait c’était ma vie. C’était mon combat. Tout ce qu’on pouvait lire à travers mon regard c’était ce que j’avais vécu, c’était mon passé.
Ce passé, je ne le reniais pas. Je l’acceptais et le respectais. Il était partit intégrante de ma vie. Je ne pouvais pas l’oublier, je n’avais pas le droit de l’oublier. Parce que comme le dit si bien Ludo : « On apprend de ses erreurs », c’est pourquoi je refusais d’oublier mon passé : pour me rappeler ce qu’il m’avait apprit.
Une fois prêt je suis sortit de l’appartement. Descendant l’immeuble d’un pas pressé, je regardais l’heure sur mon portable sachant pertinemment que j’étais en retard. Sortant dehors j’ai été coupé dans mon élan par la fraîcheur de ce matin d’Avril. Le vent était fort, ce qui m’obligea à réajuster mon duffle-coat noir.
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Ce que tu es.
RomanceMarc est heureux dans sa vie d'étudiant. Il vit avec Léo, son petit-ami dans leur appartement du 13e. Après avoir été convaincu par Léo, Marc décide d'avouer à ses parents qu'il est homosexuel. Mais ils le renient. Peu à peu pour sortir de cette vie...