Je me suis réveillé brutalement. Mon cerveau a envoyé un flash et en quelques secondes j’étais réveillé. Je me suis redressé dans le lit pour voir ce qui m’avait réveillé et ma tête s’est mise à me faire mal.
Cette douleur était devenue si familière. C’était comme une partie de moi maintenant, comme un membre, un organe qui faisait de moi un être à part entière. Elle était guérissable, c’est vrai, mais ça restait un combat perpétuel.
Sous le coup de la douleur, j’ai fermé les yeux. J’attendais que ça se calme. Que mon corps et mon cerveau s’habitue à mon réveil brutal. Peu à peu la douleur s’est faite plus supportable et j’ai pu ouvrir les yeux.
La seule source de lumière était celle qui filtrait à travers les volets de la fenêtre se trouvant sur le mur de gauche. J’ai tendu le bras vers l’interrupteur près de la tête du lit et j’ai allumé la lumière.
Encore une fois: violente douleur. J’ai immédiatement fermé les yeux attendant que mes pupilles s’habituent à la lumière. Une fois la douleur atténuée j’ai pu regarder autour de moi.
J’ai vu que le livre que je regardais hier soir sur la table de chevet n’était plus là. J’ai pensé que Léo avait du le prendre pour le finir.
J’ai décidé de me lever pour prendre un café et des dolipranes. Les placards étaient encore ouvert, ils me paraissaient d’ailleurs moins remplit. Mais mon besoin de caféine et ma migraine étaient plus fort que contempler le rangement de Léo. Alors je suis sortit de la chambre pour aller dans la cuisine.
Je suis passé dans le salon. Voyant les volets toujours fermés, je ne suis pas allé voir comment Léo allait, je ne voulais surtout pas le déranger. Puis, depuis qu’il me faisait la gueule, je n’avais pas envie de paraître faible. Surtout à ses yeux.
Arrivé dans la cuisine, le café était déjà prêt. J’en ai prit sans hésité. Après avoir siroté un peu de cette boisson magique, j’ai cherché les dolipranes. Une fois trouvé, je les ai avalé sans hésitation.
Je suis allé prendre ma douche, je devais être présentable : je devais trouver un travail et le meilleur moyen pour y arriver c’était l’apparence. Ca et les diplômes.
Une fois ma douche prise, je sentais encore mon mal de crâne. Même s’il était plus supportable, il était toujours présent. C’était assez gênant. Mais au moins, j’arrivais à pensé clairement. Léo était toujours dans le salon, endormit. Je n’osais pas le réveillé. Il faisait ce qu’il voulait, surtout qu’aujourd’hui il ne travaillait pas.
Maintenant que j’étais parfaitement réveillé, je suis allé dans la chambre pour ouvrir la fenêtre et faire le lit. En entrant, je me suis dirigé vers la fenêtre. J’ai ouvert les volets. Je regardais un matin d’été ordinaire à Paris. C’était agréable.
Je sentais le vent caressé mon visage. Appuyé contre la barrière, je pouvais voir les bâtiments gris et marrons s’étendre jusqu’à l’horizon. En dessous de moi, les bruits communs de la vie des autres. Et comme fond sonore à tout ça le rythme de la circulation parisienne perpétuelle.
Profitant encore de ces rares instants de paix et de sérénité intérieure. Je commençais à reprendre de plus en plus confiance en moi : je pouvais le faire. J’étais capable. Je ne devais pas abandonner. Je pouvais guérir, c’était possible.
Sortant de mes pensées, je me suis dirigé vers le lit. J’ai commencé à faire le côté à Léo, puis en me dirigeant vers le mien, j’ai vu une feuille pliée en deux sur ma table de chevet. Je l’ai prise. Il y avait marqué au dos : « Marc ». J’y ai reconnu la longue et italique écriture de Léo. Ca m’a fait sourire en pensant que j’aurai pu reconnaître son écriture entre mille.
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Ce que tu es.
RomanceMarc est heureux dans sa vie d'étudiant. Il vit avec Léo, son petit-ami dans leur appartement du 13e. Après avoir été convaincu par Léo, Marc décide d'avouer à ses parents qu'il est homosexuel. Mais ils le renient. Peu à peu pour sortir de cette vie...