Chapitre 10: Ta raison de vivre.

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La lumière passait à travers mes paupières. Je l’ai senti infiltrée mon cerveau, ce qui m’a réveillé. Peu à peu, je me suis éveillé. Battant des paupières, j’ai essayé de regarder Léo. Je ne l’ai pas vu, j’ai pensé que c’était le temps que je m’habitue à la lumière. Puis, une fois habitué, je me suis rappelé. La nuit d’hier, ce qui c’est passé avec Léo, avec le dealer et ce que j’ai pu faire aussi.

Je me suis senti paniqué. Qu’est ce que j’avais fait putain ? Mon cœur s’est mit à battre de plus en plus fort. Tentant de me lever, je ne faisais que de me répéter : « Mais qu’est ce que j’ai fait ?! Qu’est ce que j’ai fait ?! ». J’étais le pire des cons, le pire des enculés. Fallait que je m’excuse auprès de lui. Je devais le garder avec moi, il ne pouvait pas me quitter. J’avais besoin de lui, il était tout pour moi.

Une fois levé, j’ai enjambé mes vêtements d’hier soir et je suis sortit de la chambre. Tout était encore sombre dans l’appart, il ne devait pas être encore réveillé. Oubliant le fait que j’étais en caleçon, je me suis précipité dans le salon. Je sentais les larmes qui montaient à l’idée qu’il soit parti. Plus je m’approchais de la fin du couloir, plus ma gorge se serrait. Je ne pouvais pas le perdre, pas lui. Il était tout ce que j’avais.

Arrivé près du canapé, je voyais trouble à cause des larmes qui m’emplissaient les yeux. Tant bien que mal, j’ai essayé de reprendre mes esprits, et je me suis penché au-dessus du canapé.

Il était là. Dormant, le visage serein. Ce visage que j’aimais tant. Ce visage pour lequel j’aurai pu tuer. J’ai commencé à pleurer de joie. J’ai rit de bonheur. Il était toujours là ! Mon amour était toujours là ! L’homme de ma vie ne m’avait pas quitté ! Il m’aimait encore ! J’avais envie de le prendre dans mes bras, de l’embrasser, de lui faire l’amour. Soudain, j’ai senti qu’il me manquait, que notre couple me manquait. Combien de temps ça faisait qu’on ne s’était pas posé tranquillement devant un film ? Ou qu’on n’avait pas fait l’amour, tout simplement ? Combien de temps depuis la dernière fois qu’on n’avait pas rit ensemble ? Ou qu’on n’avait pas fait des câlins dans le lit ?

En remettant en question mon attitude des derniers jours, je m’amusais à contempler ce visage que je connaissais par cœur. Ces cheveux châtains, en bataille. Je n’avais même pas remarqué qu’il se les était fait couper. J’ai voulu lui caresser les cheveux, mais je ne voulais pas le réveiller, alors à la place j’ai détourné mon regard vers ses lèvres. Ses lèvres fines et pâles que j’aime tant posséder. Contemplant ses joues, je me suis rappelé combien j’adore sa mâchoire qui, étant carrée, lui a toujours donné un côté viril qui me fait fondre.

Tandis que je le regardais en souriant, il a commencé à se réveiller. Comme d’habitude, il a sentit que je le regardais. J’ai sourit et je lui ai dit :

-Bonjour, Belle au bois dormant !

Il m’a regardé l’air surprit de me voir. Puis à vite recomposé son visage. Il m’a lancé un regard froid, vide, sans émotions. S’est assis sur le bord du canapé, a passé sa main dans ses cheveux et il s’est levé.

Je l’ai regardé marcher vers la cuisine dans son T-shirt blanc et son caleçon gris. Il m’en voulait. Moi aussi, je regrettais la nuit d’hier. Je voulais mettre tout ça de côté, qu’on recommence tout les deux à zéro. Je m’attendais à ce qu’il m’en veuille, le contraire m’aurait surprit, mais pas à m’ignorer, ce n’était pas son genre. Puis, ce regard, je ne l’avais jamais vu chez lui. Plus je pensais à son attitude et plus j’avais envie de m’effondrer de honte, je regrettais tout. Tout mes gestes, mes paroles, mes actes. Je devais m’excuser.

J’ai marché en direction de la cuisine pour le rejoindre. Il me tournait le dos, préférant se concentrer sur le café qu’il faisait. Je me suis approché. Voyant qu’il ne réagissait pas à ma présence, je me suis accoudé sur l’évier près de lui et j’ai commencé :

Ce que tu es.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant