La légende des descendants 3

Chapitre 14

- Si je te dis tout ça c'est parce que j'ai réfléchit...Et je voudrais qu'on parte loin d'ici, toi et moi.
Partir....S'enfuir lâchement et voir la fierté de son père anéantie. Son désir de pouvoir, abandonné ?
Mais est-ce que le bonheur ne se résumait pas à fonder une famille ?
Le cerveau de Morgane ne fit qu'un tour alors que Ghirahim attendait sa réponse.
Cependant elle ne pouvait pas laisser cinq ans de travail derrière elle.
Elle secoua la tête.
- Je ne peux pas.
- Pourquoi ?
- Je ne peux pas abandonner mes rêves, mes espoirs.
- Conneries tout ça ! S'exclama t-il en ouvrant les bras. Regarde autour de toi Morgane et dis moi que c'est ça ton rêve ! Dis moi que tu es heureuse !
Morgane baissa la tête.
- Je l'ignore.
- Tout ce qui pourrait t'apaiser c'est la vengeance et quand tu l'aura eut qu'est-ce que tu va faire ? Tu va tourner en rond dans ce château mort de vie parce qu'il n'y aura plus rien sur quoi régner ?! C'est ça que tu veux !
Morgane resta de marbre affrontant Ghirahim du regard.
- Ganondorf te détruira ! Il te manipule et au fond de toi tu le sais ! Tu es tellement aveugler par ta mère que...
- Ne me parle pas de ma mère alors que toi même tu as été animé par une haine incommensurablement pendant des années ! Cracha t-elle, son regard noir et emplit de rage.
Ghirahim claqua des doigts et se retrouva derrière elle. Il se pencha à son oreille.
- Tu ne sais rien, Morgane.
La gerudo dégaina son épée, se retournant vivement. Mais Ghirahim arrêta sa lame entre ses deux doigts défiant Morgane de ses yeux sombres.
- Tu veux me tuer maintenant ?
Morgane se contenta de ne pas le lâcher du regard sans ouvrir la bouche.
- Répond ! S'exclama t-il.
Comme elle ne fit rien, il lâcha la lame de l'épée, prit l'encrier sur le bureau et le balança sur le mur laissant une tache noir sur celui-ci avant de disparaître. Morgane s'écroula à genoux au sol, la respiration haletante. Elle lâcha son épée et la lame tinta.
- Qu'est-ce que j'ai fait ? Murmura t-elle en se prenant la tête entre les mains.
Reprenant contenance, elle se releva et ouvrit la porte d'une telle force qu'elle se fissura. Elle se mit a courir après l'esprit.
- Ghirahim ! Ghirahim ! Cria t-elle.
Elle se fichait pas mal d'alerter les autres.
Elle trouva le démon dans la salle du trône, assis. Il jouait avec la pointe de son épée et semblait perdue dans ses pensés, la tête appuyée sur sa main.
Morgane s'était arrêté de crier et s'était figée net. Ses yeux lui piquaient atrocement.
- Ghirahim. Souffla-t-elle.
Ne pouvant retenir ses larmes elle éclata en sanglot. Elle resta comme figé sur place, les bras ballant et la vue brouillée par la tristesse.
Le démon releva la tête vers elle et la laissa comme cela un bon moment avant de se décider à la rejoindre et à la prendre dans ses bras.
- Allons, Morgane. Une fille comme toi ne pleure pas.
- Je suis désolé. Sanglota t-elle.
Le démon la serra plus fort dans ses bras comme si il allait la perdre. Il avait d'ailleurs faillit.
- Je te laisse réfléchir à ma proposition. C'est peut-être trop soudain. Lui dit-il.
Il se détacha d'elle et prit son visage entre ses mains.
- Sèche tes larme mon ange déchu.
Il se précipita sur les lèvres de la jeune femme et elle répondit a son baiser.
Cependant, il n'était pas seuls. Morgane n'avait pas vue qu'elle était suivit par Vaati depuis un moment et se dernier regardait la scène avec un rictus de victoire.

- Mon maître. Salua Vaati en s'inclinant.
- Que veux-tu ? Fit Ganondorf excédé.
- C'est à propos de votre fille grand seigneur.
- Et bien quoi ma fille ?
- Votre fille batifole avec l'un d'entre nous.
Ganondorf descendit de cheval et donna les rênes à son laquais lobotomisé.
Il leva un sourcil interrogateur vers le sorcier.
- Exprime toi mieux Vaati.
- Votre fille s'est amouraché.
- Elle est grande, elle se débrouille.
- D'un traitre...fini Vaati.
Ganondorf se retourna d'un coup et propulsa le sorcier noir contre le mur de l'écurie sans même le toucher.
- Qui ça ?!
- Si vous vouliez bien me reposer, maître. Demanda Vaati qui était en train de se faire étrangler.
Ganondorf le posa au sol mais ne s'était toujours pas calmé. On pouvait le voir aux étincelles qui sortaient de ses doigts.
Vaati épousseta sa cape et s'éclaircit la gorge sous le regard impatient de son maître.
- C'est Ghirahim. J'ignore depuis combien de temps mais je les ai vu de mes propres yeux.
Ganondorf se retourna tout en se grattant le menton. Voilà une occasion en or, se dit-il. Depuis le temps qu'il voulait se débarrasser de l'esprit.
- Parfait. Dit-il.
- Parfait ? Répéta Vaati, outré.
- Je vais me débarrasser de lui. D'ici ce soir ça ne sera plus qu'un souvenir dans le château.
Vaati rit.
- Il ni à rien qui pourrait plus me faire plaisir.

Ganondorf déboula dans la pièce avec fracas où Morgane et Ghirahim y étaient enlacés. Ils avaient quitté la salle du trône depuis et étaient retournés dans la chambre de la gerudo. Les deux amants n'eurent pas le temps de comprendre ce qu'il se passait lorsque Ganondorf empoigna Ghirahim par le col pour le décoller de sa fille. Elle fut la première à réagir.
- Père !
- Mêle toi de ce qui te regarde. Lui dit-elle. Toi, qui t'a permis de toucher ma fille ? Continua-t-il à l'intention de l'esprit.
- Je suis assez grande pour faire ma vie seule ! Renchéri Morgane en s'accrochant au bras de son père pour lui faire lâcher le démon.
Mais il la poussa en arrière et elle ne put lutter tandis que Ghirahim et lui s'affrontaient.
- Tu te fiche pas mal d'elle. Cracha Ghirahim. Moi, j'ai pris soins d'elle et je ne la manipule pas.
Ganondorf éclata de rire.
- À bon ? Tu ne lui a pas raconter toutes tes aventures ? Tous les enfants illégitimes que tu as eu ? Non tu as raison, ce serait beaucoup trop long.
- Arrête ! Lui ordonna Morgane mais son père n'y prêta pas attention.
- Il te ment ma fille. C'est un petit charlatan qui n'est pas digne de notre rang.
Ghirahim bouillonnait de rage. D'un claquement de doigts il se défit de la poigne de Ganondorf et daigaina son épée. Le gerudo rit de plus belle en écartant les bras.
- Va y, tue moi devant elle comme ça elle t'en voudra toute ta vie.
Le démon serrait les dents tout en appuyant sa lame sur la poitrine du roi. Il fit un effort immense pour ne pas la lui planter dans le coeur.
Morgane fit un pas pour se mette entre les deux mais son père la figea sur place de sorte qu'elle assiste à la scène tout en étant impuissante.
- C'est bien ce qu'il me semblait, tu es lâche. Ajouta Ganondorf.
- Tu te fait passer pour ce que tu n'es pas auprès d'elle mais un jour elle ouvrira les yeux sur ce que tu es. Tu n'aime que toi.
La colère se lisait sur le visage du seigneur du mal et il désarma l'esprit en un rien de temps pour le plaquer au mur. Il sentait son cou dans sa main et plus il serrait plus il obtenait satisfaction. Mais ce n'était pas encore le moment, il devait le garder en vie pour l'instant. Cependant, il prenait plaisir à voir Ghirahim suffoquer.
- Tu n'as jamais rien été d'autre que mon serviteur, c'est pour ça que tu as été conçu. Et tu te retourne contre la mains qui t'a nourris. Tu n'est pas digne de ton titre, Ghirahim et tu n'est pas digne d'elle.
Le démon ouvrit la bouche avec peine et parvint difficilement à articuler.
- Tu va encore perdre.
- Comment ?
- Les élus vont te tuer et quand ça arrivera j'espère être au premier rang pour ton enterrement.
Ganondorf le lâcha et l'esprit tomba à terre tandis qu'il reprenait de l'oxygène. Le gerudo écrasa le dos du monarque démoniaque et se pencha vers lui.
- Je te retire ton titre. Tu n'es plus rien du tout. D'ailleurs, tu ne l'as jamais été. Maintenant fout le camp, part ! Part loin et ne revient jamais.
Le gerudo fit voler les pans de sa cape et partit en claquant la porte. Morgane fut immédiatement libre de ses mouvements. Elle se précipita à terre pour aider Ghirahim, temblante comme une feuille.
- Est-ce que ça va ?
Ce dernier se releva avec peine et secoua la tête.
- Je dois partir maintenant. Morgane écoute moi bien, tu ne dois pas croire ce que te raconte ton père, il te ment. Moi je t'aime. Viens avec moi, on pourra tout recommencer.
Morgane eut un mouvement de recule.
- Je t'aime aussi, Ghirahim. Comme je n'ai aimé personne d'autre. Mais je ne peux pas. Je suis si proche de découvrir la vérité. Je veux savoir, j'ai besoins de connaître mon passé.
Ghirahim acquiesça. Il ne pouvait pas retenir celle qu'il aimait.
- Je comprends. Si c'est ton souhait, je l'accepte. Fait bien attention à toi. Dit-il en déposant un dernier baiser sur son front.
Il s'éloigna d'elle et grava son visage une dernière fois en mémoire.
- Si tu change d'avis, viens me retrouver. Lui dit-il.
Puis il claqua des doigts et Morgane eut à peine le temps de lui dire je t'aime une dernière fois avant qu'il ne disparaisse.

- Comment ça c'est passé maître ? Demanda Vaati.
- Ce petit batard ne paye rien pour attendre. Il est enfin partit et il n'est pas au bout de ses surprises. Renchérit Ganondorf avec un rictus mauvais.
- Et si Morgane le rejoint ?
- Aucune chance, elle tiens trop à son papa et à sa réputation.
Ganondorf redevint sérieux.
- Maintenant, c'est à toi d'accomplir ta part du marché, Vaati. Tue le.