La légende des descendants 3

Chapitre 24

Daren se réveilla en sursaut. Son corps tout entier le faisait souffrir et il était toujours à moitié dénudé. Ganondorf l'avait fouetté jusqu'à l'évanouissement, suite à quoi il l'avait laissé dans cette cage poisseuse. Il se releva avec peine en titubant, la vision encore brouillée et secoua les barreaux de la cellule. Ceux-ci tremblèrent sur leurs gonds. Il fallait qu'il trouve un moyen de sortir d'ici et de rejoindre sa famille. La peur le paralysait. Il pensait à Xena. Qu'allaient-ils lui faire ?
Rassemblant le peu de force qui lui restait, il entreprit de déverrouiller la porte à l'aide de ses pouvoirs, une lueur rosée émanant dans le cachot.

Xena était prête. Plus que jamais. Sa tenue de combat revêtue, elle regardait les troupes. Les renforts étaient arrivés quelques heures après le départ de Morgane. C'était trop d'heures perdues pour Xena. Zelda était elle aussi en tenue de combat, épée à la main et donnait des ordres ainsi que des conseils aux guerriers. Ils avaient décidé d'ouvrir un portail pour arriver plus vite au château et c'est Emma qui s'en chargerait. Cette dernière se tenait près des troupe, Calion toujours à ses côtés. Elle se demanda ce qui retenait encore ces deux là pour s'avouer leur amour. Son regard dévia vers la gauche et un léger sourire apparut sur ses lèvres. Tania et Samuel se tenaient la main. Eux, au moins, ils n'avaient pas perdu de temps.
Enfin, Link apparut. Le seul qui manquait à l'appel. Lorsque Zelda le vit, son regard s'illumina. Le héros de légende avait revêtu son éternel tunique verte.
- Tu ne croyait tout de même pas que j'allait me battre sans elle ? Lui dit-il un sourire aux lèvres.
- Elle m'avait manqué. Lui avoua t-elle.
- Excusez-moi, votre majesté mais je crois qu'il est temps de partir. Lui dit l'un des guerriers.
Zelda hocha la tête avec détermination.
- Vous avez raison.
Elle fit un signe à Emma qui entreprit d'ouvrir le portail et se tourna vers la foule.
- Écoutez tous ! Nous sommes aux portes de notre destinée, c'est maintenant que tout se joue. Je remercie tout ceux qui se sont portés volontaire au combat et prie les déesse pour que vous soyez sauf. Mes amis....souvenez vous que vous serez honorés coute que coute.
Puis elle se tourna vers le portail qui soulevait une bourrasque de vent faisant voler ses cheveux. Elle inspira un grand coup et sentit la main rassurante de Link sur son épaule. Il lui offrit un sourire d'encouragement auquel elle répondit.
- Allons y ! S'exclama t-elle.
Et elle s'engouffra dans le portail suivit de Link et des sages. Tous commencèrent à s'y ruer. Les guerriers zoras, les gorons, les gerudos rebelles mais aussi les kokiris. Les habitants de Bourg-Cloché, de Cocorico, de Toal, d'Hyrule et de toutes autres contrées qui étaient prêt à sacrifier leur vie pour un meilleur avenir, les suivirent. Pour la plupart, c'était des hommes mais il y avait aussi quelque femme. Les autres restaient ici avec les enfants et les vieillards, Impa exception, chose qui inquiétait Zelda. Après tout, Impa était l'une des sage et ils ne pouvaient pas se passer d'elle. Xena était contente que Raven ait survécu à l'attaque ainsi que toute sa famille et elle était contente qu'elle reste ici avec Edmé et les jumeaux.
- Tu sera plus en sécurité ici. Lui avait-elle dit avant de la prendre dans ses bras.
Harold, lui, était partit au combat.
Clignant des yeux, Xena revint à la réalité et regarda le portail. Elle fit un pas en avant mais quelqu'un la retint par le bras. Elle se retourna et découvrit son père. Il se toisèrent un moment avant qu'il ne prenne la parole.
- Je ne veux pas te perdre toi aussi.
Xena fronça les sourcils.
- Si je meurs, ça ne sera la faute de personne. Hormis peut-être celle de Ganondorf.
- Si tu meurs je m'en voudrais toute ma vie.
- Pourquoi ?
Sans rien ajouter, Lavio l'attira à lui et la serra dans ses bras. Tout d'abord gênée, elle fini par répondre à son étreinte.
- Parce que je ne t'aurais jamais dit à quel point je t'aime. Lui chuchota t-il à l'oreille.
Une larme roula sur la joue de Xena. Elle avait imaginé pendant des années ce que cela serait d'avoir un père et maintenant voilà qu'elle en avait un qui lui disait qu'il l'aimait. Lentement elle se détacha de lui et il la regarda tendrement.
- Tu es ce que j'ai accompli de mieux dans ma vie et je suis désolé d'avoir été absent dans la tienne. Si je pouvais retourner en arrière, crois moi, je le ferais et j'essayerais d'être un meilleur père. Du moins un père présent. Mais je te jure, Xena....je te jure que je n'ai jamais cessé de penser à toi. Je t'ai vu grandir bien que tu ne me connaissais pas.
À présent, la princesse pleurait.
- On m'a raconté que tu avais fui. Que rien ne t'intéressait a par les rubis et que tu étais lâche. Inge m'a dit que rien de tout cela n'était vrai.
- Je ne vous ai jamais abandonné, je voulais vous protéger. Mais je voulais aussi vivre avec vous. Quand à ma lâcheté, et bien....c'était une période de ma vie plutôt difficile, j'ai fait mieux depuis. J'ai eut le temps d'accomplir une multitude de destinées. Et les rubis.....
Lavio ne dit rien. Xena attendait la suite.
- Tu veut savoir ce que je transporte dans mon énorme sac à rubis ? C'est mon bien le plus précieux.
Xena renifla et hocha la tête.
- Xena !!
C'était Emma qui avait crié. Ils ne restaient à présent plus qu'eux, les autres avaient traversé. Emma lui fit signe de les rejoindre.
- On devrait y aller. Confia Lavio.
Ils s'avancèrent à leur tour. Xena regarda son père disparaître dans le portail, puis elle le suivit. Emma ferma la marche et le portail disparut.

La porte de la prison céda enfin et Daren fut soulagé que personne ne l'ait entendu tellement la porte grinçait. Il regarda de chaque côtés du couloir avant de s'y engouffrer. Il faillit se perdre mais fini par retrouver son chemin, guidé par son instinct. Lorsqu'il fut enfin dans le château même, il souffla de soulagement. Maintenant, le plus dur restait à faire. Il faillait qu'il échappe à la vigilance de l'ennemi. Il passa tout droit et se cacha sous une corniche lorsqu'un garde passa. Il se pencha de nouveau pour guetter, puis lorsqu'il vit que la voie était libre il sortit de sa cachette.
- Tu tiendra pas 20 minutes ici.
Daren sursauta et se retourna. Il se trouva nez à nez avec Morgane et son courage l'abandonna.
- Je suppose que tu va me remettre dans ma cellule.
Surprise par sa réaction, Morgane haussa les sourcils.
- Et dire que tu porte la triforce du courage.
- Oh qu'on en finisse. Répliqua Daren, attendant la suite.
Morgane sourit.
- Je ne vais pas te remettre en prison.
Daren la regardait éberlué.
- Je vais t'aider. Reprit-elle.
Je connais mieux le château que toi.
- Pourquoi tu m'aiderais ? Je te rappelle que tu m'as entaillé la main.
- Milles excuses, c'était avant que mon père ne tue un être qui m'était chère.
Daren la suivit. Ils passèrent par les cuisines qui débouchait aux jardins sans croiser ne serait-ce qu'un garde.
- Ton père devrait revoir la surveillance du château. Lâcha Daren. Même un enfant pourrait tromper leur vigilance.
- Et pourtant sans moi tu serais retourné dans ce cachot.
Morgane s'arrêta.
- Et maintenant ? Je suppose qu'on ne peut pas passer par l'entrée principale ? Remarque, peut-être qu'avec un peu de bonté ils nous laisseraient partir. Tu crois que si je leur dit que mon chien est mourant ils nous ouvriraient les portes ? Ironisa Daren.
- Très drôle ! Je connais un moyen plus sûr. Une porte secrète.
- Vraiment ?
- Oui, je l'ai trouvé toute seule lors de mes petites promenades et je suis pratiquement sûre d'être la seule à connaître son existence.
- Je suis curieux de voir ça.
Ils firent le tour des jardins en se faufilant derrière les buissons et en grimpant sur la véranda. Et là, à l'arrière du château, derrière un amas de lierre se trouvait une trappe. Daren fut impressionné.
- Va y, moi je reste. Lui dit Morgane.
C'est alors que la lame d'une épée tinta dans son dos et la menaça de sa pointe entre les omoplates.
- Tu me déçoit, Morgane. Dit Ganondorf. Trahir ton père comme ça, c'est indigne.
Morgane serra les poings. Elle vit les gardes encercler Daren et lui mettre les mains dans le dos, l'obligeant à se mettre à genoux.
- Pourquoi ? Demanda le seigneur du mal.
- Tu as tué Ghirahim ! Cracha t-elle sans bouger d'un pouce.
Ganondorf rit doucement, d'abord puis il partit dans un éclat de rire qui la fit frissonner. Lorsqu'il se calma enfin, il secoua la tête.
- Ma fille, j'ai échoué avec toi. Tu ne vaut finalement pas mieux que les autres. Embarquez les ! Ordonna t-il aux gardes.
Ces derniers vinrent prendre Morgane de force pour l'entraîner avec Daren, ses pouvoir ayant été temporairement neutralisés par son père.
- Au faite, Morgane. L'appela t-il. Ça fait longtemps que je t'observe et je connaissais l'emplacement de cette porte. En faite, c'est toi qui me l'as faite découvrir. Tu m'as été d'une grande aide tout compte fait. Oh et félicitations pour le bébé !
À l'entente de cette dernière phrase, Morgane pâlit. Il savait. Il savait tout depuis le début. Alors que les gardes la tiraient toujours elle se débâtit.
- Espèce de...! Cria t-elle à son père. Tu le savais ! Tu savais tout depuis le début.
Les gardes luttèrent pour la maintenir en place mais elle était devenue une furie. Elle voulait se jeter sur son père et le tuer. Lui broyer la chair et les os, l'anéantir. Mais Ganondorf ne bougeait pas, il se contentait de la regarder.
Depuis le début il savait pour sa relation avec Ghirahim. Il attendait juste le bon moment pour frapper.
- Ne me blâme pas, ça faisait un moment que je voulais me débarrasser de lui. Si je t'avais demandé de venir ici, c'était aussi pour ça. Je savais qu'il ne manquerait pas une occasion de m'atteindre. Dommage que vous soyez tombés amoureux. Mais au moins ça m'a permis de tester ta fiabilité. Fini par dire le gerudo.
- Espèce de menteur !!! Hurla t'elle.
Ganondorf se rapprocha d'elle et Morgane s'immobilisa un moment. Leur visage se touchaient presque.
- Oui, et tu veux que je te confie un secret ? C'est moi qui ai tué ta mère.