Le silence.
Le noir.
Eddie, Richie et Beverly avaient l'impression de ne plus rien voir, entendre ou ressentir. Putain de merde. Billy. Il ne pouvait pas être mort... Ça leur paraissait impossible.
De ces trois là, il n'y avait qu'Eddie qui était encore debout. Il n'avait pas le courage de s'écrouler, il ne pouvait pas faire un seul geste. Il avait l'impression que, si il ne bougeait pas, ce moment pouvait ne pas avoir eu lieu. Ce moment ne pouvait tout simplement pas exister. Billy... C'était probablement son premier vrai ami. Car Eddie avait été un des premiers à ne pas se moquer du bégaiement du garçon. Ce garçon aux si doux sourires... Ça ne pouvait pas être lui. Ça ne pouvait pas être son cadavre.
Le petit brun eut besoin de fermer les yeux. C'était insoutenable. Billy avait tant fait pour lui... Il ne pouvait pas y croire. Il avait cet espoir naïf que tout ça n'était qu'un rêve. Quand il allait rouvrir les yeux, Billy lui sourirait de toutes ses dents en l'appelant par son nom. Son nom... Bill avait toujours eu le don de le massacrer. Lorsque le rouquin prononçait un prénom, le sien en particulier, c'était parti pour au moins une dizaine de secondes de bégaiement. Et bien qu'Eddie ait toujours eu horreur de ça, il donnerait tout pour l'entendre à nouveau prononcer son nom.
Alors qu'Eddie était encore plus perdu que jamais, Beverly et Richie avaient fini par se relever, tremblants et couverts de larmes.
Eddie, lui, était comme perdu dans un arrêt du temps. Comme si ce moment était à part, perdu quelque part dans un méli-mélo spatio-temporel de l'espace temps. Eddie était physiquement là, mais mentalement il n'était nulle part. Comme perdu dans les méandres de l'univers, de sa tristesse, de ses pensées.
Ça approchait dangereusement et rapidement du petit garçon perdu. Et bien sûr, celui-ci ayant les yeux fermés, il ne voyait rien venir. Mais Richie et les autres voyaient tout, criant le nom de leur ami mais si impuissants... Le garçonnet n'entendait rien.
Richie voyait la respiration de son petit ami devenir clairement alarmante. Comme si c'était le moment de faire une crise d'asthme... La panique se lisait sur les traits du fils Tozier. Il devait agir. Et vite. Il gardait l'espoir d'être en capacité de sauver le garçon.
Eddie rouvrit subitement les yeux en heurtant le sol de son dos. La main du clown, qui avait en fait repris la forme du lépreux qui effrayait tant le germaphobe, était autour de son cou. Le brun ne parvenait pas à sortir un seul son, comme si la mort de son premier ami d'enfance l'avait plongé dans un mutisme de peur et de douleur.
Ça était maintenant au plus proche du garçon qui jonchait le sol. Il faisait peine à voir, on aurait dit qu'il avait perdu tout espoir. Comme si il abandonnait, se disant que c'était déjà trop tard. Il allait mourir. Comme Billy. Comme Stanley.
Il allait les retrouver.
C'en était fini pour lui.
Le lépreux reprit sa forme de clown sous ses yeux et ouvrit la bouche pour laisser voir ses innombrables rangées de dents. Eddie n'avait pas peur. Pour une fois. Lui qui avait pourtant peur de tout... Mais là, il se sentait encore ailleurs. Comme si il n'était pas tout à fait là. Et il fallait croire que le Eddie peureux n'était plus là.
Eddie ferma les yeux. Il se remémora la chaleur de la main de Richie dans la sienne. C'était un beau dernier souvenir...
Il eut cette sensation que Beverly avait sûrement ressentie quand elle avait failli flotter. Ses traits resteraient à jamais ceux d'un garçon empreint par la douleur. Il sentait les dents de l'autre se refermer sur son bras, et cette matière chaude qui était son sang.
Et d'un coup, plus rien.
Enfin, plus de douleur. Plus de dents. Et cette douleur horrible n'était plus là.
Car le clown venait de s'écrouler à côté de lui.
Et c'est la voix du grand Richard Tozier qui se fit entendre.
"- Eddie ! Eddie..."
Le garçon à lunettes s'écroula sur l'autre en pleurant. Il avait eu si peur de le perdre... Il avait failli arriver trop tard...
Le corps du clown était en train de se désintégrer. Ils avaient gagné.
Mais ils n'avaient rien gagné.
Ils avaient tant perdu pour le vaincre... Ils n'avaient pas l'impression d'avoir gagné quoi que ce soit. Ils avaient perdu des êtres chers.
Richie n'en revenait pas... Il l'avait battu à lui seul, par la seule force et conviction de son amour pour Eddie Kaspbrak. C'était grâce à ça qu'il n'avait pas eu peur. C'était la preuve irréfutable et irrévocable de ce qu'il ressentait pour le petit brun.
Il ferait tout pour Eddie.
Voilà, le chapitre du jour touche à sa fin ! ❤️
Évidemment j'allais pas le tuer le Eddichou !
Alors donnez moi vos avis sur ce chapitre ^^ Vu que vous avez eu un jour de plus à attendre, j'espère que vous ne serez pas déçus ^^ ❤️
Pour la question, quelles sont vos séries préférées ? De mon côté j'en ai trop x) GoT en numéro 1, et après j'adore Stranger Things, AHS, TWD, Doctor Who, 13 reasons why, the 100 et beaucoup trop d'autres x)
Pour cette fiction il n'y aura plus que 2 ou 3 chapitres ^^ après ce sera fini 😭 mais comme prévu je ferai une autre fanfic Reddie après ! ❤️
Merci à tous pour vos messages sur la partie provisoire que j'avais postée, vous êtes adorables ❤️ franchement, je ne mérite pas tant et plus le temps passe moins je comprends comment tout ça est possible... Cette histoire a dépassé les 4K de lectures, je vous jure je n'arrive même pas à y croire... et puis tous vos commentaires incroyablement gentils, je vous jure des fois ça me donne envie de pleurer tellement ça me touche x) Vous êtes parfaits, en écrivant la première partie de cette histoire je ne savais pas que j'aurai l'occasion de discuter en commentaires avec des personnes si incroyables, adorables... Vous êtes vraiment parfaits 😢❤️❤️❤️
Bonne année encore, je vous aime toujours autant 🎈❤️🎈
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Alone ? [Reddie]
Terror"- Je comprends pas pourquoi je suis le seul à avoir encore peur Rich' ! - Tu n'es pas seul." Dans les années 80, quelques mois après le départ provisoire de Ça, le club des ratés doit faire face à toutes sortes d'imprévus. Et si Ça était de retour...