Chapitre 11 - On y est -

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Ca y est nous y sommes. Il est 6 heures, on est jeudi.

Le jour vient de se lever, j'ouvre doucement les yeux... Je suis seule dans le dortoir. Je descend de mon lit et m'approche de la fenêtre. Ils sont tous là entrain de finir les préparatifs. Je suppose qu'ils ne m'ont pas reveillé pour me laisser me reposer, car c'est la seule de nuit depuis maintenant 10 jours que j'arrive à dormir plus de quelques minutes. Je les remercierai une fois en bas. Je refais mon packtage correctement. Je met ma veste militaire sur mes épaules. Ca me fait bizarre de ne pas changer mes vêtements, comme je le faisait avant... Finalement j'enlève tous et me retrouve en T-shirt léger. Ca fait du bien de sentir un peu de légerté. Je me dirige vers un petit robinet et fait ma toilette. Quelqu'un toque à la porte.

- Euh... Entrez. Dis-je.

Quelqu'un s'approche de moi. Je me retourne et me trouve en face de Ryan.

- Oh pardon, je ... Je voulais pas. Balbutie James en rougissant.

- Ahah c'est bon calme toi, j'ai un T-shirt et un pantalon, ça va encore hein.

On rigole tous les deux.

- Enfait, j'ai plus l'habitude de voir les gens autrements habillés qu'avec les mille couches de vêtements que forment notre uniforme. Excuse-moi. Il me dit d'un tond calme et gentil. Je t'aurai bien apporté du café... Ou du thé... Malheureusement on n'a plus que de l'eau chaude.

Je lui sourit.

- Je n'ai pas faim, mais merci quand même.

- Tu devrais prendre des forces... Tu sais que c'est le jour J aujourd'hui...

- C'est enfin arrivé... Seul l'un d'entre nous survivra et se retrouvera seul, face à nous tous.

- Comment tu peux être aussi pecimiste ?

- James. J'ai fais une terrible erreur : je me suis attachée à vous... J'aurai jamais dû. Horvath m'avait mit en garde.

- M'enfin de quoi tu parles ? Me demande-t-il surprit.

- Non rien, excuse-moi je repartais dans mes pensées... Viens, les autres nous attendent.

Je remets ma veste. Je l'aime beaucoup James, c'est quelqu'un d'entier, il ne se croit pas au dessus des autres. Il est adorable avec tous le monde. Il est sensible et fort en même temps. Quel gars. On descend rejoindre les autres. Daniel se balade avec son énorme mitrailleuse, on dirait un gamin qui vient de recevoir le plus beau cadeau de sa vie à Noël. James part fumer avec Stanley, le sergent technique Horvath et d'autres américains de la 101eme compagnie. Je me balade alors seule, puis je tombe sur Ian. Il me regarde dans les yeux. On reste là, immobiles. Puis il s'avance, passe à côté de moi et s'en va.

- J'ai peur que les renforts n'arrivent pas à temps. Je dis d'une petite voix.

- T'en fais pas. Il me répond en s'arrêtant.

- Arrête Ian, t'en sais rien ! Je me retourne vers lui. On n'est que 50, ils seront plus de 100 ! Ils seront peut-être même 200. Ils ont des Tanks, nous, on a rien. Je ne me fais pas d'idées, ce serait un vrai miracle si on arriverai à tenir avant que les renforts n'arrivent.

Il s'approche de moi, prend mon visage entre ses mains et m'embrasse. Je l'embrasse en retour.

- Je devais le faire, au moins une fois. Me dis-til en partant, son fusil sur l'épaule. Je t'aime Ivy.

World War Girl ( 1944 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant