World War Girl ( 1944 )

Chapitre 6 - Il ne le méritait pas -

Il est 6 heures du matin. Nous sommes mardi.

J'entre dans mon cinquième jour de guerre. La nuit à été plutôt calme. Ce que je veux dire par là est que nous n'avons pas été attaqué par les soldats allemands. Personnellement je n'ai dormi que très peux de temps : je n'ai pas arrêté de faire des cauchemars. Les images des morts sur la plage me reviennent sans cesse. Je décide de me lever et d'aller me laver la figure. Je ne suis pas avec mon groupe, je ne me sens pas en sécurité. Quelques soldats me regardent bizarrement ou alors me fixent. Je sais que les femmes se font rares mais quand même ! Une fois ma figure lavée, je décide d'aller préparer mes affaires. Je pense que nous partons dans quelques minutes. Je sors de la tente et vois le groupe des huit garçons entrain de boire du café. Ian arrive vers moi et me tend une tasse.

- T'en veux ? Me demande-t-il.

- Ce serait pas de trop... Merci. Lui répondis-je.

- T'as passé une bonne nuit ?

- Je crois que les cernes bleues foncées sous mes yeux te suffiront pour trouver la réponse. Je lui dis d'un ton fatigué.

- J'avoue, c'est con comme question... Je vous ai entendu parler, toi et le capitaine hier soir. Me dit-il en souriant.

- Oui, et ?

- Je trouve que ce que tu lui as dis est totalement juste... Est-ce que cette mission en vaut vraiment la peine Ivy ?

- On est là pour exécuter les ordres, on a pas à se pauser trop de questions si tu veux mon avis. Je lui répond.

- Merci miss Einstein je le savais déjà.

On s'échange un sourire puis on rejoins le groupe pour parler de notre programme. Mellish est torse-nu, incroyablement musclé. J'hallucine. Ian me donne un coup de coude et me lance un petit regard moqueur. Je lui donne une petite tape en levant les yeux au ciel. On rigole puis nous arrivons devant le capitaine et toute la troupe.

-Nous allons traverser une campagne de seulement 1 kilomètre. Après ça nous arriverons directement à Ramelle. La ville n'est pas occupée par les allemands... Pas encore. Apparemment le soldat Ryan mène une grande opération pour empêcher les soldats allemands de capturer la ville et de remonter jusqu'à nos campements. C'est pour ça qu'on doit se dépêcher de le retrouver. Allons-y. Dit Miller.

Nous saluons le médecins et quelques soldats alliés puis nous reprenons notre route. La campagne est marquée par des creux d'obus. Il y a dût avoir un combat récemment. Les nuages sont épais et gris. Je pense que l'orage ne tardera pas. Timothy finis de rédiger la lettre d'Adrian Caparzo pour la transcrire en télégramme. Je ne comprend pas pourquoi nos équipements sont aussi lourds. Et encore, je suis une fille, les soldats mon allégé mon sac avant de l'embarquement, mais comment font les garçons ?!

Cela fait maintenant 45 minutes que nous marchons, la pluie commence à tomber. Comme si on était pas assez dans la merde. Je regarde autour de moi et aperçois au loin un espèce de camp, entouré de barbelés.

- Capitaine vous avez vu ça ? Je demande à Miller.

- Oui et vu la couleur, ce ne sont pas des campements alliés, mais bien allemands. Il me répond d'une voix inquiète.

- Putain si on se fait repérer on est vraiment dans la merde ! Râle Stanley.

- On est pas là pour faire une promenade de santé. Ce campement n'est pas très grand donc il ne doit pas y avoir grand monde. On est neuf. Je pense qu'on peut leurs venir à bout. Ajoute le capitaine.