Le sol était enfin sous ses pieds. Après avoir essuyé une violente tempête et plusieurs heures de traversée en mer, Harold était ravi de marcher sur quelque chose qui ne tanguait pas. Son estomac n'avait rien gardé du petit déjeuner copieux qu'il avait prit avant le départ, et même s'il était affamé, il se sentait encore barbouillé.
Lorsque son père revint avec des sandwiches au jambon ainsi qu'une grande bouteille de soda, le jeune homme ne put accepter et préféra profiter de cette petite pause dans leur trajet pour appeler sa petite amie. Depuis son arrivée sur le continent, son téléphone ne cessait pas de vibrer, recevant tous les messages, snaps et autres tweets qu'il avait manqué durant son mois d'absence sur Beurk.
Il les ignora pour le moment, et tapa le numéro qu'il connaissait maintenant par cœur :
« Harold !! Enfin ! J'ai bien cru que tu ne reviendrais jamais ! »
Harold sourit. Ses journées avaient beau avoir été très chargées, il n'avait cessé de penser à elle, à ses longs cheveux blonds qui le chatouillaient quand elle l'embrassait, et à son caractère de cochon. Entendre sa voix après ce long mois de séparation était un véritable soulagement :
« Tu m'as beaucoup manqué, toi aussi. Oui, je suis au port, on devrait repartir bientôt. Oh, je n'en sais rien, sans doute vers vingt-deux ou vingt-trois heures. Ne t'inquiète pas, je peux répondre à tes messages maintenant. Moi aussi je t'aime... bye ! »
Il envoya ensuite un message à Jack, Mérida, Elsa, Raiponce et Anna. Eux aussi lui manquaient terriblement. Lorsqu'il revint vers son père, celui-ci semblait exténué.
« Vivement que l'on soit à la maison, hein fils? Fit-il en lui assénant une tape sur l'épaule. C'étaient des vacances assez éprouvantes.
-Tu l'as dit. »
Harold n'avait pas osé en parler à son père. Il se voyait mal venir à table un beau matin et lui lancer : « tient au fait ! Maman est toujours en vie, elle nous a simplement abandonné il y a seize ans sans jamais redonner de nouvelles ! ». Assis sur le siège passager, il réfléchissait à cela, et se posait les mille mêmes questions qu'il se ressassait depuis qu'il avait découvert ceci. Alors qu'il discutait avec ses amis et Astrid par messages, il finit par s'endormir, la tête posée contre la vitre, et bercé par le ronflement du moteur.
Il se réveilla en dépassant le panneau de la ville, l'esprit encore embrumé de rêves. Son père lui sourit, le visage marqué par la fatigue également. Lorsqu'ils arrivèrent enfin chez eux, ce fut un soulagement que de voir leur maison se dresser dans le noir de la nuit.
Ils sortirent et posèrent leurs valises dans le salon avant de chacun monter se coucher, pour profiter d'un sommeil dûment mérité. Celui-ci ne fut pas aussi long que l'avait espéré Harold, néanmoins : vers huit heures du matin, un grand brouhaha résonna jusqu'à ses oreilles, provenant du jardin. Il se leva en alerte et ouvrit ses volets pour voir de quoi il s'agissait, et se mit à rire : son dragon était enfin rentré, lui aussi.
Harold descendit les marches quatre à quatre, talonné par son père qui baillait à s'en décrocher la mâchoire. Une fois dans le jardin, le jeune homme vit enfin quelles installations avaient été utilisées pour ce trajet : Krokmou se prélassait dans une gigantesque cage de métal, accrochée à l'aide d'épais câbles au traîneau le plus massif et le plus beau qu'Harold ait jamais vu. A l'avant se tenaient six rennes majestueux, visiblement épuisés par leur voyage.
« Vous... vous êtes venus en traîneau ? » Demanda-t-il avec un soupçon de méfiance dans la voix.
Monsieur Nord se mit à rire et lâcha les rennes pour saluer son élève, suivit de Bunnymund qui semblait avoir la nausée.

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Walt Works
FanfictionEtre ado n'est jamais vraiment facile, et encore moins lorsqu'on s'apprête à entrer dans une école réservée aux personnes extraordinaires. C'est pourtant ce qui va arriver à Jack, Mérida, Elsa, Anna, Harold et Raiponce. Entre amitié, amour, pleurs e...