Chapitre 3:

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- Où vous nous emmenez ?! cria Malefoy.

- Dans mon bureau ! affirma Rusard.

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Je me relevai avec une difficulté surhumaine. Rusard me tendit sa main ridée et parsemée de tâches brunes mais j'ignorai sa proposition et m'appuyai contre le mur de pierres froides.

Je suivais les deux hommes mais j'étais fort loin derrière. J'aurais voulue m'échapper mais j'étais incapable de courir. Malefoy me jetais parfois des regards par-ci par-là et je ne saurais dire si je voyais de l'inquiétude ou de l'indifférence dans ses yeux d'un bleu glacial.
Malheureusement, le bureau du concierge était dans les cachots, ce qui commençait à faire loin en partant du septième étage. Il était à présent minuit et je souffrais toujours autant. Sans oublier que je n'avais nul part où aller pour dormir. J'étais également tétanisée par les conséquences du crime de Ron, je n'arrivais pas à me le sortir de la tête.

Arrivés devant la porte de son bureau, il inséra la clé dans la serrure qui avait pris une couleur de rouille et ouvrit la porte avant de dire d'un ton désagréable :

- Entrez ! Et asseyez-vous ! Ne bougez surtout pas pendant que je vais chercher vos punitions dans la pièce à côté !

Il y avait un bureau, entaillé profondément à certains endroits. Les murs étaient cachés par des placards sûrement remplis d'objets confisqués. Malefoy prit possession d'une chaise et me regarda m'asseoir difficilement sur la chaise à sa droite.

- Il t'est arrivé quoi Granger ? dit-il en rapprochant sa chaise de la mienne.

Aucun son ne sortit de ma bouche pour ne pas risquer de pleurer devant lui.

- Je pense t'avoir poser une question espèce de - !

Mais il ne termina pas sa phrase, voyant une larme couler sur ma joue contre mon gré.

- Tu pleures ? Epargne-moi ce spectacle bon sang, toi qui prétends être Gryffondor ! fit-il avec un air de dégoût.

Les remarques de Drago attirèrent Rusard qui ne semblait pas apprécier le bruit et qui nous le fit comprendre

- Taisez-vous, nous ordonna-t-il d'un ton sec. Pour votre punition vous devrez...

Mais je ne l'écoutais plus, j'étais distraite par Malefoy qui prétendait d'être attentif. Il rapprocha encore sa chaise de la mienne jusqu'à ce que les deux accoudoirs se touchent. Pendant que le cracmol était de dos et cherchait quelque chose dans ses étagères, le prince des serpents me chuchota :

- Tu cries, je te tue.

Je me disais qu'au moins le message ne manquait pas de franchise mais j'avais extrêmement peur de ce qu'il comptait faire car Malefoy n'était pas du genre à faire des câlins ou autres choses réconfortantes.
Non, il voulait me faire du mal, car j'étais moldue, car je n'étais pas de sang pur. Je ressentis une sensation de brûlure au niveau de mon avant-bras qui s'intensifiait lentement. C'était un terrible combat contre moi-même pour ne pas hurler.  Au moment où la douleur devenait insoutenable, l'intensité monta encore d'un cran et je ne pus me retenir de crier.

- Apparemment vous voulez aggraver votre cas Granger ! s'exclama Rusard.

- Non... monsieur...

C'était la seule chose que je pouvais dire.

- Bon, je reviens ! Et pas un bruit ! Je ne veux rien entendre ! nous menaça-t-il en se rendant dans la même pièce que précédemment.

- Collaporta ! Fit Malefoy.

Avec toutes les forces que j'avais je pus répliquer :

- Mais Rusard est dedans je te rappelle !

- Justement, pas de Rusard, pas de problème.

Il se rapprocha dangereusement de moi. Je me levai et reculai alors qu'il me dominait de toute sa hauteur. Je continuai de faire marche-arrière jusqu'à être coincée dans un coin de la salle.

- Drago, s'il te plaît, laisse moi tranquille. Je t'en supplie...

Je m'accroupis et protégeai ma tête de mes mains. Il se mit à ma hauteur et attrape violemment mon bras pour appuyer sur ma brûlure alors que l'on entendait les protestations de Rusard venant de la porte de la pièce dans laquelle il était enfermé.  Malefoy n'y portait pas la moindre attention et continua cette torture.

J'hurlais tellement la douleur me ravageait

- Je pense que tu ne m'as bien compris ! siffla-t-il en me donnant un coup de pied au ventre qui était déjà couvert de bleus, ce qui me fis hurler de plus belle. Je ne cessais de pleurer et de me tordre sur le sol en espérant que quelqu'un me vienne en aide.

Et un bruit fracassant se fit entendre.

C'était la porte du bureau de Rusard  qui s'était ouverte très brutalement et sur un professeur Rogue en colère et fatigué.

- Malefoy ! Granger ! Ouvrez immédiatement cette porte ! brailla le concierge.

- Alohomora ! lança Rogue. Qu'est ce que vous avez fait ? J'entends des hurlements depuis mes appartements !

- Professeur Rogue ! Merci de m'avoir....

-Silence !

Rusard se figea et se tut, l'air craintif.

- Avez-vous perdu la tête Malefoy ? Qu'est ce qu'il vous a pris ?

- Je...

- Taisez-vous !

Et d'un geste gracieux de la main il sortit sa baguette pour la pointer sur le maître de Miss Teigne.

- Vous ! Concierge !

- Oui professeur ?

- Emmenez Malefoy auprès du directeur ! Et demandez à convoquer ses parents !

- Vous savez, il est bientôt une heure du matin, alors je doute que les parents de monsieur Malefoy seront....

- Assez ! Prenez-le avec vous et embarquez-le dans le bureau du directeur peu importe l'heure !
Rusard acquiesça. Granger, quant à vous, relevez-vous et suivez-moi dans mon bureau pour votre heure de retenue !

Je ne pus dire que:

- Maintenant ?

- Au moins ça sera chose faite ! soupira-t-il en levant les yeux au ciel.

Je devais de nouveau me relever et le suivre. J'étais à bout et j'avais sûrement des côtes cassées. Je le suivis avec peine mais fort heureusement son bureau n'était pas très loin. Une fois arrivés :

- Bon asseyez-vous et expliquez-moi tout à partir du moment où Weasley et vous êtes partis après notre discussion.

- Ça ne devait pas être une heure de retenue ?

- Vous préférez peut être ?

Je secouai la tête.

- Alors racontez-moi.

- Eh bien....

Un monde sans magie... [Snamione ~ terminée] RÉECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant