Chapitre 11 :

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L'aventure pouvait enfin commencer !

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Je m'emparai d'une feuille et d'un stylo, commençant à organiser notre expédition. Nommant cette liste « objectif magie », j'y inscrivais les essentiels : le besoins de premières nécessités ainsi qu'une carte de l'Ecosse. La liste se faisait longue lorsque je commençai à énumérer les différents vêtements dont on pouvait avoir besoin face au temps changeant.

Je montrai le bout de papier à Severus qui fit une drôle de tête en voyant ma liste.

- J'en ai trop fait ? demandai-je légèrement anxieuse.

- Une trousse de secours, tu as oublié une trousse de secours.

Sa remarque me donna un frisson. Cette expédition n'allait pas être si dangereuse que ça, non ?
Je griffonnai les quelques mots pour qu'il finisse par la fourrer dans sa poche arrière.

- Tu vas t'en sortir ? m'inquiétai-je.

- Je n'ai que trente-sept ans, je peux encore faire des courses.

« Seulement trente-sept ? Presque vingt ans d'écart tout de même... » pensai-je.

Je me fis violence pour arrêter de penser de cette façon.
Après un dernier regard, il partit me laissant seule. Grimoire sur les genoux,  je m'aventurais entre les lignes latines cherchant indices et conseils. Je prenais des notes, traduisais des phrases, résolvais des énigmes lorsque trois coups résonnèrent contre la porte. Je relevai la tête des pages jaunâtres alors que la porte s'ouvrait lentement. Quelle fut ma surprise en voyant mes parents entrer dans ma chambre. Après un câlin de leur part je m'empressai de demander avec inquiétude :

- Est-ce que vous allez bien ?

- Nous ? C'est toi qui est à l'hôpital, tu nous as fait peur ! Heureusement qu'une secrétaire nous a prévenus, s'inquiéta ma mère.

Pendant que je la rassurais par tous les moyens possibles mon père jeta un coup d'œil à sa montre avant de prendre la télécommande. Les paroles du journalistes se mirent à raisonner dans la pièce :

« Aux dernières nouvelles Tom Jedusor alias Voldemort continuerait de rôder dans le centre de Londres. Toujours aucune trace de son passage après ses meurtres. Ses dernières victimes : Nymphadora Tonks, Remus Lupin et Fred Weasley. Ces jeunes gens appelait les forces de l'ordre lorsqu'ils se firent attaquer à l'arme blanche. La police continue de... »

Je pris la télécommande des mains de mon père pour éteindre brusquement la télévision. J'éclatai en sanglots, pensant à ces personnes que je connaissais. Mes parents me prirent dans leurs bras comprenant mon lien avec ces personnes.

Une longue conversation s'en suivit durant laquelle nous nous rappelions de bons souvenirs. Puis mes parents partirent, me laissant dans la peur qu'ils leur arrivent quelque chose.

Severus rentra une dizaine de minutes plus tard avec deux sacs dans chaque main.

- Tout est là ? demandai-je.

- Oui, tout.

- Tu es sûr ?

- Tu veux vérifier peut-être ? me répondit-il d'un ton désagréable.

Surprise je ne répliquai pas mais ne pus m'empêcher de l'interroger :

- Il s'est passé quelque chose dehors ?

- J'ai croisé de la famille de mon père, mon cousin à vrai dire.

- Tu n'as pas l'air de l'aimer.

- Ce ne sont que des moldus qui ne supportent pas la magie.

- Tu sais bien qu'ici il n'y a pas de notion de magie ou de moldu, lui rappelai-je.

- Je sais, c'est pour ça qu'il a même insisté pour venir te rendre visite, m'avoua-t-il.

- Mais comment sait-il...

- Il m'a aperçut en sortant de l'hôpital, je n'ai pas pu lui faire croire que je revenais de Pré-au-Lard ! me coupa l'homme aux cheveux noirs d'un ton sarcastique.

Je soupirai en passant mes mains dans les cheveux. Je n'avais qu'à faire bonne figure pour qu'il parte rapidement.

Seulement une quinzaine de minutes s'écoulèrent avant que le fameux cousin de Severus fasse son apparition. Cheveux sombres tout comme ses yeux, l'air de famille était flagrant. Il se présenta sous le nom de Caïus en me serrant la main. Polie, je lui répondis :

- Hermione Granger, enchantée.

- C'est donc vous la fameuse amie de Severus ?

- Amie ? C'est un bien grand mot, trancha Severus.

- Je suis sûr que tu me caches quelque chose et que cette jeune femme est même plus qu'une amie !

Je manquai de m'étouffer avec ma propre salive. Embarrassé, mon professeur proposa :

- Un café Caïus ?

- Avec plaisir, sourit-il.

Severus parti, voilà que je me retrouvais seule avec l'intriguant Caïus Rogue.
Il me posa plusieurs questions, tenait des monologues arrogants et semblait beaucoup s'intéresser à ma relation avec son cousin.

- Severus... commença-t-il, pourquoi lui ? Lui et sa mère sont en parti responsables de l'emprisonnement de son père après tout.

Il serra les poings et une colère noire apparue au fond de son regard.

- Sans eux, mon oncle serait encore libre aujourd'hui, continua-t-il, ils ont tout fait pour lui gâcher la vie en inventant de fausses histoires !

- De fausses histoires ? l'interrogeai-je.

- Tobias n'était pas quelqu'un de violent. Il aimait sa famille et maintenant sa vie est gâchée !

Je le regardais sans oser dire la moindre chose. Cet homme devait être de nature colérique ou bien bipolaire pour avoir un tel comportement.

- J'y pense tous les jours depuis bientôt un an et je sais qu'un jour Severus va regretter d'avoir fait souffrir sa propre famille. Mon pauvre père souffre toujours de l'absence de son frère mais...

Severus entra subitement et vint tendre le café à Caïus avec un visage des plus effrayants.

- Tiens ton café. Je t'invite à partir d'ici si tu comptais faire l'hypocrite avec moi pour encore plus m'enfoncer par la suite, cracha le potionniste.

- Je n'oublierai jamais Severus, jamais.

Il avait finit sa phrase en buvant son café d'une traite. Après un poli signe de tête à mon égard, il quitta la chambre non sans bousculer son cousin.

- Il t'a parlé de mon père ? demanda Severus en prenant une inspiration profonde.

J'acquiesçai, me sentant pour la première fois mal pour lui.

- Alors oublie, conclut-il sèchement.

Je lui lançai un regard compatissant malgré tout. Je ne rajoutai rien, laissant le silence faire les choses.

Les jours passaient...

4 jours...
3...
2...
1...

Je ne pensais jamais arriver à cette date. Tout me paraissait si loin !

Tout était prêt, les sacs étaient remplis et je me sentais à nouveau bien et en bonne santé. Il nous restait encore douze heures avant le grand départ. Je n'arrivais pas à contenir mon empressement.

Je relisais, encore et encore, le fameux livre de sorcière que j'étudiais depuis maintenant cinq jours.
J'avais pris soin d'appeler mes parents pour leur dire au revoir avant de retourner dans mon monde dans lequel ils ne se souvenaient plus de moi.
Alors que je fermais mon bouquin, un cri de joie retentit dans le couloir. Intrigué, Severus s'empressa d'ouvrir la porte. Tout au long du passage, une aide soignante n'arrêtait pas de répéter la même phrase. Elle arriva devant ma chambre et s'exclama :

- Voldemort a été emprisonné !

Un monde sans magie... [Snamione ~ terminée] RÉECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant