Chapitre 24 :

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- Ne me laisse pas m'éteindre Severus, pas avant que tu ne te souviennes entièrement.

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Pourtant, je savais au fond de moi qu'il avait récupéré tous ses souvenirs. Je sentis sa présence tendue et angoissée. Ses pensées qui défilaient dans son esprit, ses sentiments qui fleurissaient à nouveau dans son cœur comme si je n'étais pas une seule fois sortie de son esprit. Il avait mis la main sur ce qui lui avait échappé durant quelques jours : notre amour.
Comme lorsque nous apprenions à faire du vélo étant petit, l'amour ne s'oubliait pas. Un couple séparé ne se séparait jamais réellement car l'amour n'existait plus. L'amour existait toujours.
Pour toujours et à jamais.
Comme s'il ne m'avait jamais oubliée, il s'était mis à m'aimer sans relâche et avec ténacité.

- Professeur, son état s'aggrave. Veuillez sortir nous la prenons en charge.

Soudain, Severus disparut de mon esprit.

J'avais chaud. Je manquais d'oxygène. Mon front perlait de sueur mais mon cœur était lui, gonflé de bonheur.

C'étaient soudainement mes poumons que je sentis se gonfler d'air. Comme la pièce manquante d'un puzzle, ce bol d'air me permit d'ouvrir les yeux. Ma tête ne pouvait supporter son propre poids m'obligeant à rester clouée sur mon oreiller. Je distinguai tout de même une bande de médicomages s'agiter autour de mon lit d'hôpital.

« Étais-je encore à l'infirmerie ? À Sainte-Mangouste ? » me demandai-je en essayant de garder les yeux ouverts.

J'avais perdu la notion du temps et des lieux alors il m'était bien difficile de répondre à mes questions « post-réanimation ».
Lorsqu'un jeune blond vit que j'étais réveillée, il indiqua à ses collèges d'arrêter tout mouvement. Il semblait avoir rapporter le calme et la paix. Personne ne bougeait.
J'étais bel et bien réveillée, mais ce n'était pas suffisant pour maintenir mon était stable. Je fixai un point un loin pour essayer de respirer doucement et profondément.

J'avais besoin d'aide.

Sans pouvoir l'appréhender, l'air se coinça dans ma gorge. Je suffoquais. L'oxygène ne passait plus, ou du moins que par à-coups. Mes paupières étaient telles que deux poids en laiton.

- Douglas, on ne peut plus rien faire, déclara-t-il défaitiste.

- Miss Granger, respirez ! Vous devez respirer, dit le prénommé docteur Douglas en haussant la voix.

Je me battais pourtant du mieux que je pouvais. Apparemment pas assez pour dénouer ma gorge et laisser circuler l'air.

- Jackson ! Allez chercher le masque à oxygène, ordonna Douglas à l'infirmier blond.

Il sortit alors de mon champs de vision pendant un instant.

- Très bien, commença-t-il en essayant de capter mon attention, Miss Granger ! Nous aurons recours aux inventions de nos collègues moldues, compris ? Vous devez les connaître, cela vous aidera à respirer, m'expliqua le docteur en me posant un masque à oxygène sur le visage.

Je n'essayai même pas d'acquiescer reprenant mon souffle peu à peu, lentement mais efficacement. Je remarquai alors à ce moment-là que je ne savais plus respirer, que je ne savais plus prendre de grandes et vraies respirations. Comme si ce n'était devenu qu'une option.
Je fermai les yeux pour me concentrer et marquer mon soulagement. Sans vouloir l'avouer, être une Gryffondor ne me dispensait pas d'avoir peur de la mort, de l'inconnu, de l'échec face une vie pas assez vécue.

Un monde sans magie... [Snamione ~ terminée] RÉECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant