Un monde sans magie... [Snamione ~ terminée] RÉECRITURE

Chapitre 5 :

- Non ! C'est la moindre des choses Hermione !

Mon nom sorti de sa bouche m'avait rappelé à l'ordre. Severus Rogue m'avait appelée Hermione...

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- Eh bien, je soupire, comme vous voulez ! Mais si j'ai le moindre problème avec Malefoy ou Weasley, ça sera de votre faute. Sur ce, au revoir professeur.

- Où comptez-vous aller ? Je crains que vous ne sachiez où se trouvent vos appartements.

- Ça m'est égal, du moment que j'évite Ron, soufflai-je.

- Ne vous inquiétez pas pour lui, je parlerai au professeur Dumbledore afin que vos appartements soient séparés.

- Vraiment ? Vous feriez ça ? m'enthousiasmai-je. Merci infiniment professeur, même si je dois avouer que l'idée de dormir seule ne m'enchante pas.

- Alors vous n'aurez qu'à dire à Miss Weasley de dormir avec vous le temps que ça aille mieux, proposa-t-il en levant les yeux au ciel.

- Je n'ose même pas imaginer comment elle réagirait si elle apprenait tout ça...

- Elle serait probablement en colère, et répugnée par son frère ! Qui ne le serait pas ?

- Oui sûrement. Encore merci et bonne journée professeur.

- De même Miss.

Cette conversation m'avait ouvert les yeux. Oui, ce qu'il avait fait était répugnant. Meilleur ami ou pas. Et je pensais désormais que c'était un crime à dénoncer. Du moins quand je serai prête.
Je sortis de ses appartements, et traversai  le couloir étroit et éclairé d'une faible lumière verdâtre. Je montai les escaliers avant d'arriver au grand escalier. Je le descendis pour pouvoir entrer dans la Grande Salle. En poussant l'une des portes, je pus apercevoir l'ensemble des élèves. Je rentrai et cherchai Ginny des yeux. J'avançai encore et à la place mes yeux tombèrent sur ceux de Ronald. On voyait à son visage qu'il se remettait petit à petit de sa folie d'hier soir. Il n'était pas beau à regarder et me lançait des regards semblables à des éclairs. Je passai à côté de lui en tentant de garder la tête haute. Je tentai de m'asseoir lorsque quelqu'un m'enlaça brusquement par l'arrière. Je me retournai en un sursaut et me détendis en voyant Ginny et Harry. Je me passai une main sur le dos en me demandant quand la potion ferait effet.

- Hermione ! On ne t'a pas vue de la journée ! commença Gin'.

- Oui, tu as loupé tous les cours de la matinée ! continua Harry.

- Vraiment ? dis-je en feignant l'innocence.

-Oui, vraiment ! Allez viens manger, Ron est là-bas ! s'exclama le garçon à lunettes.

- Je reste ici. Désolée, m'excusai-je.

- Alors je reste avec toi, affirma la jeune Weasley.

- D'accord Ginny, on se voit après les cours ! lança Harry en s'éloignant.

Alors que Ginny commençait à se servir à manger, je commençais la conversation timidement :

- Dis Ginny, ça te dirait de dormir avec moi dans mes appartements ?

- Dans tes appartements de préfète ? Évidemment ! Comment refuser !

- Merci, tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir.

Elle fronça les sourcils mais ne chercha pas plus en commençant à couper sa viande. À ce moment là, le professeur Rogue fit son entrée dans la Grande Salle. Il s'assit et commença directement son repas. J'entrepris de faire pareil, lorsqu'au plein milieu de deux bouchées, le maître des potions s'en alla aussi vite qu'il n'était arrivé.
Je me mis à manger plus rapidement en me rappelant le fait que je devais récupérer ma prochaine potion. Je terminai mon verre de jus d'orange et dis à Ginny :

- Je dois y aller. On peut se retrouver après les cours ? proposai-je en me levant.

- Je suis désolée Hermione mais Harry m'avait déjà proposé la même chose...

- Très bien. J'irai trouver du réconfort auprès de quelqu'un d'autre, marmonnai-je pour moi-même.

C'était donc les poings serrés et la tête baissée que j'arrivai au niveau de la porte. Avant que je n'ai pu la franchir, quelqu'un me percuta violemment, manquant de le faire tomber. Je tournai la tête et vis Malefoy. J'eus le courage d'ignorer ses moqueries et quittai rapidement cette Salle pour me diriger à nouveau dans les cachots. Je descendis, encore et encore pour me retrouver devant le bureau de Rogue. Je toquai timidement. Voyant que personne ne réagissait, je toquai trois fois avec plus d'assurance. Toujours aucune réponse. Personne. J'essayai d'ouvrir la porte en appuyant simplement sur la poignée mais elle ne s'ouvrit pas. Évidemment, j'étais face au bureau de Rogue, pas de Lockart !

« J'espère qu'un alohomora suffira. » pensai-je.

- Alohomora !

La porte s'ouvrit par chance dans un grincement. J'arrivai dans le salon. Personne. Dans sa chambre. Personne. Je pénétrais dans la dernière pièce.
Je ne pus retenir un cri d'horreur en voyant mon professeur, au sol, baignant dans son propre sang !
J'accourus jusqu'au corps ensanglanté. Je cherchai la raison pour laquelle il souffrait et ouvrit sa chemise immaculée de sang. Sur son torse, de nombreuses coupures profondes laissaient couler le sang abondamment. Ne sachant que faire, je cherchai quelque chose, une quelconque potion ou je ne savais quoi ! J'ouvris tous les tiroirs en vain. Ce fut le tour du seul placard de la salle de bain et miraculeusement, tous les soins dont j'avais besoins s'offrirent à moi. Je fouillai parmi les bouteilles et récipients en tous genres jusqu'à trouver des larmes de phœnix. Je m'emparai de la bouteille cubique. Je savais que si j'utilisais ces larmes, Rogue serait furieux mais il s'agissait d'une vie ! Et de la sienne qui plus est !
Je versai tout le contenu de la bouteille sur son torse. Les blessures se refermèrent instantanément. La scène sanglante fut aussitôt nettoyée puis je fis léviter le corps propre du professeur Rogue jusque son lit. Je pouvais désormais le laisser seul mais une part de moi me poussa à rester auprès de lui jusqu'à son réveil. En attendant, je partis alors à la découverte de sa bibliothèque. Les rangées de livres que j'effleurais étaient couvertes d'une fine couche de poussière qui me fis reculer d'un pas. Au sol, un tas de livres n'avaient pas trouvé leur place parmi les étagères bondées de grimoires et manuels. Je me mis en tailleur pour les feuilleter un par un. Je baillais par moments et tentais de me concentrer à nouveau. Mais alors que je me replongeai dans ma lecture, les gémissements du potionniste m'en dissuadèrent. Je vins près du corps de ce dernier et lui laissai le temps de s'adapter à la lumière avant de commencer à lui parler. Il leva la tête et ses yeux croisèrent les miens. Je détournai le regard, gênée. Ce fut finalement c'est lui qui engagea la conversation :

- Que faites-vous ici ? demanda-il d'une voix rauque.

- Je vous ai sauvé, je crois. Je suis venue prendre ma potion mais je vous ai trouvé, baignant dans votre sang et blessé à mort ! expliquai-je dans la précipitation.

- Et comment m'avez-vous sauvé ?

- J'ai utilisé... des larmes de phœnix. Et... les blessures se sont fermées instantanément, balbutiai-je angoissée à l'idée de sa réaction.

- Je sais à quoi servent des larmes de phœnix, merci ! brailla-t-il. Mais apparement, ce que vous ne savez pas est le prix de celles-ci !

- Écoutez, j'ai paniqué et puis je n'allais pas vous laisser mourir ! me défendis-je.

- Vous auriez pu utiliser de la pommade cicatrisante ! Je vous assure que ça aurait été suffisant, mais non, utiliser le plus cher doit être tellement plus amusant ! s'emporta le sorcier.

- Je suis désolée je-

- Je me demande encore pourquoi vous avez été admise à Poudlard, me coupa-t-il.

- Je vous demande pardon ? J'y ai été admise parce que je suis capable de faire de la magie !

- Alors elle aurait mieux fait de ne pas exister !

À la seconde où il prononça ces mots, je fus prise d'une violente migraine. Je me tenais la tête en pensant que ça pouvait atténuer la douleur.
Mes yeux se fermaient petit à petit mais j'eus tout juste le temps de voir le professeur Rogue se plier de douleur en se tenant aussi la tête.

Puis, plus rien, le vide...