Part XXII

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    La sonnerie de mon téléphone me réveilla. Je me levai du lit à la hâte. Il sonnait déjà 6h 30. comment ai-je pu dormir de la sorte ? C’était Romain qui m’appelait pour me rappeler le devoir de droit que nous avons ce matin-là.

    Je me douchai avec empressement, mis mes cahiers et autres dans mon sac avant de prendre mon chemin. Je n’avais pas pour habitude de prendre le taxi moto mais je le fis ce matin-là. Malgré cela le portail était fermé à mon arrivée. Il sonnait déjà 6h 45 et le devoir commence dans 15 minutes. Pour une fois encore ma bonne conduite et mon attachement au travail me sauvèrent. Après avoir expliqué à monsieur le surveillant général que nous avions devoir ce matin-là, il me fit faveur d’aller composer et de revenir l’après-midi pour exécuter la punition. Certains élèves ont montré leur mécontentement à ce traitement de faveur qui m’était accordé mais ne pouvaient rien y faire

    Mr AFANYO, notre professeur de droit fit son entrée dans la classe au même moment que moi. Les camarades étaient acharnés à lire les cours. Sur le signal du professeur, chacun se débarrassa de  tous les documents compromettants et nous nous mettions en position d’examen. Rien que les rabats et stylos faisaient office des tables.

    Les épreuves nous furent distribuer et le professeur nous donna le signal de commencer. Je parcourus les 10 questions qui ne portaient que sur le droit commercial. Les questions étaient très simples et je n’eus aucun mal à finir mon devoir dans 15 minutes au lieu des 30 minutes qu’on nous avait donné.

    Lorsque la sonnerie de la pause retentit, j'étais le premier à sortir de la classe. Après avoir acheté un sandwich et du jus d’orange, je me dirigeai vers le terrain qui était un peu éloigné des salles de classes pour être à l’aise et pouvoir lire la lettre de Sandra que j’avais pris la peine de prendre malgré mon retard. Je finis de manger avant d’ouvrir l’enveloppe. La lettre ne tenait que sur un seul papier. Je la lus.


« Mon très cher ami,

Je m’en veux d’avoir quitté comme ça sans même te dire au revoir. Je n’avais pas pu tenir tête à tante carole. Te souviens-tu qu’on s’était vu la soirée qui avait précédée mon départ ? Quand j’étais retournée à la maison, ma tante était sur les nerfs parce qu’elle et ta maman avaient eu une discussion.

Pascal je ne pourrais pas imaginé que tu n’avais jamais parlé à tes parents de moi en tant que ta petite amie. Pour eux,je n’étais qu’une simple amie à toi ou carrément la nièce de leur amie. Ce que ma tante avait appris. Elle autre savait tout sur notre relation. C'est grâce à la discussion qu'elle a eue avec ta maman cette soirée-là qu’elle était au courant de ta relation avec Anne; ce que je l’avais caché. La connaissant elle n’allait accepter aucune relation entre toi et moi sachant que tu sortais avec une autre peu importe les raisons. La raison pour laquelle j’avais accepté est que je tenais vraiment à toi. Je te faisais confiance même si je savais que j’avais tort de te faire confiance.

Je t’avais plusieurs fois surpris dire à Anne que je n’étais qu’une amie. Sans te mentir ça me faisait mal mais je n’osais pas demander une quelconque explication. Tu allais comme toujours me dire que c’était juste pour des opportunités de voyage donc tu devrais faire bonne impression. Quand je l’avais expliqué à ma tante elle m’avait bien insulté et étalé devant moi une réalité : si jamais ton plan de voyage marchait, qu’est-ce que je deviendrais pour toi ? N’est-ce pas toi qui allais continuer une relation avec elle en France ? Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle. Pour moi peu importe la distance on resterait ensemble toi et moi. Ma tante avait dramatisé les choses, cela avait occasionné des disputes entre nous la nuit-là. J’avais essayé de lui expliquer qu’on vivait un truc sérieux. Elle ne le voyait pas comme cela comme quoi les hommes sont les mêmes, que tu jouais juste avec moi. Et c’est là qu’elle me disait que le lendemain  elle irait à Lomé donc de faire mes bagages et elle va me ramener à ma maman.

Je l’avais beaucoup supplié de me laisser encore un peu de temps ou du moins de me laisser te voir mais elle avait catégoriquement refusé. Je n’avais pas le choix. J’étais obligé de suivre ses recommandations parce qu’elle est aussi ma maman. Je ne pouvais pas désobéir. 

Voilà Pascal le pourquoi j’étais partie sans même pas pu te donner mon numéro. Quoique tu n’aies pas de téléphone je me disais que tu utiliseras la cabine téléphonique pour m’appeler. Mes cousins aussi avaient refusé de te transmettre mon numéro parce que leur maman les avait mis en garde contre cela.

Il est souvent dit que seules les montagnes ne se croisent jamais donc je garde espoir de te revoir un beau jour. Mais quoi qu’il arrive, je ne t’oublierai jamais. Tu es mon plus grand amour. Je ne regretterai jamais aussi t’avoir donné ma virginité. Même si ton but était de coucher avec moi comme l’avait dit ma tante, moi je m’étais donné à toi par amour. Je m’en souviendrai toute ma vie.

Je m’arrête ici avec espoir que tu recevras cette lettre et que tu me répondras.

Cordialement,

Sandra. »

Sous La PluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant