Part XXVI

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    << On bat le fer quand il est chaud >> dit-on souvent. J’avais voulu donner plus de temps à Sandra mais je n’arrivais pas. Toute la semaine elle n’avait pas cherché à me voir. Le samedi vers 10h, je me pointai à leur portail. Le gardien m’accueillit bien et me fit savoir que Suzanne et Stéphane venaient à peine de sortir et celle pour qui j’étais venu est là. Je la vis dans l’encadrement de sa fenêtre nous regarder. Surprise, elle me sourit. Je répondis à son sourire avant de me diriger vers l’entrée.

    Arrivé au salon je patientai un peu pensant qu’elle allait descendre mais ce ne fut pas le cas. Je montai les escaliers. Sa porte était entrouverte. Je fis mon entrée sans frapper. Elle était toujours à la fenêtre.

    - Tu avais mis assez de temps Pascal

    - Euh je n'ai pas bien compris s’il te plait

    - Tu as mis assez de temps avant de venir vers moi disait-elle de nouveau en se tournant vers moi

    - Ah je ne voulais pas te brusquer, j’avais peur que tu me rejettes mais je n’arrivais pas à surmonter le silence
- Moi aussi et sincèrement je suis désolée pour mon attitude du lundi. Je m’étais laissée emporter

    - Ton acte est juste. Peut-être je ferais plus que ça si j’étais à ta place

    - Tu as raison Pascal. Vois-tu, il est des personnes que le mépris de l’être aimé blesse profondément et peut conduire au suicide. Je crois que je suis de celles-ci. J’avais tellement pleuré toute la semaine seule dans mon lit les nuits. J’avais voulu mettre fin à ma vie comme ça je ne penserais plus à toi pour avoir mal ou venir dans votre classe et faire des folies pour que tu comprennes que je t’aime éperdument. Oui Pascal je ne peux m’empêcher de t’aimer et je me méprise de ce fait

    Elle commença par pleurer. Ces mots me touchèrent. J’ai eu de la peine pour elle. Je m’approchai d’elle et la pris dans mes bras. Elle s’accrocha et me sera tellement fort que même le vent ne peut plus passer entre nous. Je caressai son dos délicatement jusqu’à ce qu’elle ne se calma complètement

    - Sandra je suis vraiment désolé pour tout. L’amour est comme la pluie, il n’avise pas, il n’attend pas et cet amour nous avait pris toi et moi. Je n’avais pas tôt réalisé ou du moins accepter que ma vie c’est toi. Mais tu as su attendre et me pardonner toutes mes offenses. Tu es un ange Sandra. Tu as un bon cœur. Peut-être que j’ai rien pour te le prouver mais sache que je t’aime de même enfin je t’ai toujours aimé. Je te donne mon cœur, j’espère que tu en prendras bien soin. Sandra veux-tu être maintenant et pour toujours mon seul et unique amour, bâtir un empire avec moi et avoir des gosses dans l’avenir ?

    Ma question était comme une éclair dans un monde ténébreux,une lumière qui illumina son visage, un espoir qui lui donna une envie de vivre. Elle me sourit, son visage rayonnait. Je ne l’avais jamais vu aussi resplendissante. Elle sourit encore et encore, ses  yeux s’étincellérent. Une joie immense l’anima. La voir dans de pareils états me ravit le cœur. La sentir heureuse me faisait du bien

    - Oui Pascal, je l’accepte à cœur ouvert. D’ailleurs telle était ma prière depuis toujours. Tu sais notre histoire est incroyable mais vraie. Disons que c’est juste un miracle…

    Avant qu’elle ne termina sa phrase, j’emprisonnai ses lèvres par les miennes pour un baiser tendre et passionnant.

Sous La PluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant