La plupart des camarades étaient sortis donc la classe était calme. Assis dans le même banc que Sandra, je ne me sentais pas bien. Je n'étais pas à l'aise et je n’arrivais pas à la regarder en face.
J’avais honte et ne savais pas quoi lui dire. Cette situation me rappela le jour où on avait vraiment fait connaissance dans le parc à Assikoe il y a quatre ans de cela. Mais la seule différence est que sa présence cette fois me faisait mal. J’arrivai finalement à articuler quelques mots
- Sandra je suis désolé
N’avait-elle pas écouté ? Ou ne voulait-elle pas me parler ? Son silence m’agassait encore plus.
- Sandra! je disais que…
- J’avais écouté Pascal me coupa-t-elle sèchement
- Ok
Le silence règna. On se regardait toujours. Le silence se brisa à nouveau
- Je me demande ce que tu as de spécial et qui me retient toujours à toi, commença-t-elle, c’est vrai Pascal, le 16 Novembre passé quand tu m’avais interpellé c’est comme si je rêvais. Je ne t’avais pas toute suite reconnue mais au moment où tu avais mentionné le nom « Sandra », mes yeux se sont ouverts et t’avaient reconnus. Au fond, j’étais tellement heureuse. J’avais voulu me jeter dans tes bras et te dire que c’est moi Sandra mais quelque chose m’avait retenue. Je ne pouvais pas te rendre les choses si faciles comme ça. L’idée de faire semblant m’est venue. C’est pourquoi je t’avais dit que je m’appelais Nella. J’étais étonné que tu ne m’aies pas reconnu. Peut-être que tu ne me regardais pas vraiment avant. Je t’avais aussi demandé de me raconter ton histoire, enfin notre histoire parce que je voulais savoir ce qui s’était réellement passé. Maintenant je suis soulagé et je suis désolé pour toi. J’ai constaté que tu n’avais pas voulu faire souffrir qui que ce soit mais les choses n’avaient pas marché comme tu le pensais. Pour ma part, le temps à panser mes blessures et te revoir m’a fait du bien. Je te pardonne donc pardonne à toi-même, oublie cette histoire et vas de l’avant
Il a fallu un seul clignement de mes yeux et les larmes allaient couler. Je soulevai ma tête et contempler le toit enfin d’empêcher les larmes de couler. Je passai le revers de ma main sur mon front et nettoyai les sueurs.
- Sandra merci beaucoup pour ton pardon et encore désolé
- T’inquiète, on a tous appris
- Oui tu as raison. Euh peux-tu me dire maintenant comment la lettre de Anne s’est retrouvée chez toi s’il te plait ?
- Ah ça, je vais te le dire. Quand j’étais revenu à Lomé, le dernier week-end avant la rentrée je crois, j’étais allée à la plage avec mon petit frère et c’est là j’ai croisé Paul. Jetais très surpris de le voir. Il me raconta que suite à certains évènements, il était obligé de venir rester à Lomé chez son oncle et qu’il n’avait pas eu le temps de te dire au revoir parce que tu étais alité. C’était chez lui d’ailleurs j’avais appris ta terrible maladie. On avait échangé nos numéros. On était devenu un peu plus proche l’un de l’autre, il habitait au niveau de la douane…
- Habitait ? et où est-il maintenant ?
- Doucement Pascal, je suis en train de te causer ou bien alors laisse-moi terminer. Ou que j’arrête ?
- Oh non, continue
Elle me regarda quelques instants, but un peu du pure water qu’elle a en main; avant de poursuivre.
- Pascal si seulement tu pouvais imaginer mes sacrifices pour toi. En effet Paul m’avait fait des avances. Il était tellement gentil, sympa avec moi que j’avais failli accepter. Mais juste en pensant à toi, et avec l’espoir de te revoir, je n’ai pas accepté. Pas parce qu’il est ton ami. Même je n’avais plus accepté une quelconque avance jusqu’à maintenant. C’était l’année passée que Paul me disait que c’est comme ça il était resté en contact avec Anne et si tout allait bien il va la rejoindre en France. Sa prière a été exhaussée et c’était en Août passé qu’il était venu nous dire au revoir qu’il part pour l’hexagone et il me remettait la note de Anne de la garder avec moi…
- Ça va s’il te plait
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Sous La Pluie
RomanceDans la vie, il y a des choses qu'il ne faut jamais faire surtout en sachant bien que ce n'est pas une bonne chose. On m'a souvent dit qu'on ne poursuit pas deux lièvres a la fois. J'avais pas vite compris la leçon et j'en ai payé le prix fort de me...