Sous La Pluie

Part XVI

    - Marion je t'avais dit que j'allais m'entretenir avec lui. S'il te plait calme toi répliqua Onex

    - Qu'ai-je fait au juste ?

    - Ah bon ? Pascal donc tu ne sais pas ce que tu as fait ? Vous africains, vous n'êtes que des hypocrites

    - Marion s'il te plait rentrons. Pascal toi aussi rentre chez toi. Je passerai te voir après. Pour le moment sache que Anne est partie et c'est à cause de toi. J'avoue que tu m'as beaucoup déçu. Oui tu nous as beaucoup déçu

    J'étais resté seul au portail. C'était comme si j'étais au cinéma ou je faisais un rêve. La main sur la conscience je ne comprenais rien du tout. Qu'est-ce j'avais pu faire à Anne qui l'aurai poussé à partir de la sorte ? Quelles saletés avait-elle entendue sur moi ? Sandra l'avait- elle dit quelque chose ? Ou c'était Paul ? Non, ce n'était pas possible. Aucun des deux ne pouvait me balancer. Ils ne pouvaient pas me poignarder dans le dos. Ils étaient les personnes en qui j'avais le plus confiance. Alors loin de là,je n'avais pas l'idée qu'ils pouvaient me trahir.

    Je sentis une goutte d'eau sur mon bras droit. De l'eau ? Je levai ma tête vers le ciel qui s'assombrit. Allait-il pleuvoir ? Ah oui je ne m'étais même pas rendu compte. Deuxième goutte, troisième goutte, quatrième goutte jusqu'à ce que je n'en pouvais plus les compter. Il pleuvait abondamment. C'était la saison des pluies alors cela ne m'étonnait pas. Malgré ma dépression, j'avais pu arriver à me mettre à courir.

    Faudrait que je me mette à l'abri. La maison de Sandra n'était pas loin. Baudouin et Daniel étaient à la terrasse. La pluie m'avait presque mouillée quand j'étais rentré.

    - Pascal tu es très très en retard me lançait Baudouin, le fils aîné de tante Carole

    - Euh...  En retard ? Comment ça ? Où sont les autres ?

    - C'est de ça justement je faisais allusion. Maman et Sandra sont parties depuis la matinée

    - Partie où ? Demandai-je

    - A Lomé, enfin voyons tu n'étais pas au courant que Sandra rentrait à Lomé aujourd'hui ? Me questionna Daniel

Il y avait un tonnerre et des eclairs en ce moment. De quoi parlent-ils ?

    - Ah je vois que tu l'ignorais, continua Daniel. Enfin bref pour des raisons qu'on ignore aussi, maman à du ramener Sandra chez ses parents à Lomé pour sa sécurité

    Sécurité ? Quel danger accourait-elle ? Elle n'avait pas de problème avec qui que ce soit à ce que je sache ? De qui avait-elle peur alors ? Sandra aussi était partie à en croire les dires de ses cousins. Pourquoi alors ? On s'était vu il y a deux jours. Tout allait bien entre nous. Malgré que j'étais fréquent avec Anne je trouvais toujours du temps pour elle. Elle ne m'avait pas fait cas de son départ prématuré. Que s'était-il passé ?

    Je sentis la terre tourner autour de moi. C'était comme si on enfonçait un clou dans mon cœur. La douleur était vive que même un océan de larmes ne pouvait la manifester. J'avais juste envie de disparaître; que la terre s'ouvre et m'avale. J'avais voulu que quelqu'un me réveille et me dise que tout ça n'était qu'un cauchemar qui n'allait jamais se produire. Mais hélas

    Je ne pouvais pas rester là. Je sortis de la maison. Je marchais sous la pluie comme un ivrogne. Je tombais et me relevais. Pourquoi c'était à moi tout ça arrivait ? Je ne savais pas exactement l'ampleur du catastrophe ce jeudi là à Wall Street avant qu'il ne fut baptisé de jeudi noir mais ce que je savais est que je vivais la pire journée de ma vie. C'était le désastre total. C'était mon jeudi noir.

    Je ne savais pas comment était la suite mais le lendemain, j'étais réveillé dans un lit d'hôpital fatigué, abattu, opprimé, déprimé, compressé, affligé, malade sous sérum. Ma maman était à mon chevet.