Sous La Pluie

Part XIII

    Des heures d'affilées, des jours d'affilés, je les passais en sa compagnie. Après les chantiers, je ne restais plus aussi longtemps au siège de Top Succès. Dans les plantations de mon père,le bord de la rivière était devenu mon coin le plus habité. De peur que Anne nous aperçoive je n'allais plus au parc et à la bibliothèque. Je savais que je devrais jouer le jeu pour que Anne ne se doute de rien mais mon envie d'être près de Sandra surpassait tout. Je donnais juste de fausses excuses à Anne pour être avec Sandra.

    J'étais au salon un dimanche soir entrain de regarder le film Basic Instinct de Michael DOUGLAS quand Anne rentra sans même frapper. Le vendredi je l'avais dit que je serai seul à la maison le week-end. Ma sœur, tante Carole, Sandra et ses cousins étaient partis à Notsè une localité de plus d'une trentaine de kilomètres de chez nous pour assister l'enterrement d'un proche à nous. Je devrais y me rendre mais il m'a été demandé de rester pour garder la maison. J'étais allongé dans le canapé, torse nu, juste en short quand Anne-Laure vint s'asseoir auprès de moi.

    - Pourquoi t'éloignes-tu de moi Pascal ?

    - Je te retourne la question Anne. Je t'avais expliqué la situation. En Afrique être le seul garçon de la famille incombe beaucoup de responsabilités même si tu n'es pas encore responsable.

    - Je comprends, mais ....

    - Shuuuu ! Ne dis plus rien. Ne cherchons pas à nous nuir avec les choses passées. Vivons pleinement le moment présent et gardons espoir d'un futur radieux. Le meilleur reste à venir. Saches que je pense à toi, et tu m'as vraiment manqué

    - Toi aussi Pascal. Je t'aime

    Elle posa sa tête sur ma poitrine et commença à me caresser les poils. Je commençai à avoir des sensations fortes. Le vrai Pascal devrait stopper. Mon père m'avait toujours conseillé de vivre une vie de piété. Parce que j'avais décidé de suivre les conseils de Paul et vivre simplement du sexe avec Anne-Laure, je m'étais laissé aller. Je commençai à passer mes doigts dans ses cheveux. Je carressai son cou. Fallait voir, Anne était une fille très sensuelle. La tension montait des deux côtés. D'un vif geste, elle se mit en califourchon sur moi. J'étais toujours allongé sur le dos. Elle me fixait avec ses yeux revolvers. Et tout à coup nous étions devenus les principaux acteurs du film que j'étais en train de regarder avant son arrivée. Je caressai ses seins jusqu'à ce qu'elle soit mouillée. Je m'introduisit en elle. Elle gémit... Je la posai ensuite sur la moquette du salon et la prit par derrière. Je lui assenai des coups de reins rapides jusqu'à atteindre l'extase.

    J'ai envie de te peindre cette soirée en détail mais je ne sais comment vous le décrire. Bref, nous avions vécu une soirée de bonheur profond, de plaisir intense où nous avions mêlés nos caresses langoureuses. On s'était bien enivré de l'amour. Cette soirée passée avec Anne ne m'a jamais quitté,je l'ai toujours en tête jusqu'à ce jour où j'ai trempé ma plume dans l'encre pour vous relater mes souvenirs.C'était la première fois que je faisais l'amour; l'on oublie jamais sa première fois dit on souvent. Je n'avais eu aucune difficulté. J'avais souvent entendu parler du sexe par mes aînés.Tout cela m'avait permis d'assurer on dirait un  professionnel. Anne aussi était doué. Ce n'était pas sa première fois. Cette soirée là, j'avais compris le pourquoi les jeunes s'adonnaient beaucoup au sexe. Ça donne tant de plaisir. Et ce plaisir, je l'avais vécu avec Anne jusqu'à vingt heures avant que je ne l'accompagne dans sa demeure.