Lettres captives

Lettre 7

Oups, un peu de retard, désolée mais je suis quand même là ! Je vous laisse tout de suite avec la lecture !
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Aomine,
    Non ! Je viens de lire ta lettre et je ne suis pas d'accord ! Je refuse que tu te morfondes ainsi ! T'es pas un monstre ! Ce mec... ce mec est un connard ! Il a fait une connerie, il est triste, fou. Et communicatif. Faut pas que tu te laisses avoir. S'il te plaît. Je veux pas te voir sombrer. Bien que ça fasse peu de temps, je tiens vraiment à toi. Alors je t'en prie... fait pas le con.
    Te fais pas entraîné dans leur dépression, dans leur folie. T'es intelligent. Je suis là, t'inquiète pas. Je t'écris cela à l'heure même où je reçois ta lettre parce que j'ai senti que t'étais paniqué. Ça m'a... transmis le même sentiment. J'avais besoin de te l'écrire.
    T'as l'air éteint... Mais s'il te plaît... reste comme tu es. J'aime ta façon de parler, de vivre la chose - si affreuse soit-elle. S'il te plaît.
    Oublie là où tu es un instant, ferme les yeux et respire, jusqu'à ce que ça aille mieux.
    Pense à l'avenir. T'es jeune t'as encore du temps. Alors même si c'est un an de "gâché", t'as du temps. Et ton année n'est pas jetée par la fenêtre. Si t'es un actif comme moi - ce qui m'étonnerait pas pour un flic -, je peux comprendre que tu te sentes inutile, mais ce n'est pas le cas.
    Et puis dis-toi qu'au moins, tu sers à quelqu'un : moi. C'est très égoïste de ma part, je sais... Mais sans toi... je sais plus. Je tiens à toi, même si on s'est jamais vu. J'ai l'impression de te connaître, qu'on se ressemble...
    Je dois pas te remonter le moral avec ça... Excuse-moi... Je sais pas ce que j'ai... Je suis joyeux normalement, positif... Parce que je parle jamais vraiment de moi... À toi, je dis tout...
    T'as l'air blasé quand m'écris : j'ai l'impression que ce que tu dis t'atteint pas. Mais je sais que c'est faux. Et je ne sais que penser... À la fois c'est grave que tu te refermes sur toi... Mais ne faut-il pas que tu te protèges ? T'as raison de faire ça... Et puis, t'as toujours tes proches pour parler, non ? Et moi.
    Faut peut-être pas te blinder totalement... En fait j'en sais rien... T'es mieux placé que moi pour savoir, je pense.
    Depuis que tu m'as parlé de basket, j'ai vraiment envie de jouer contre toi... Après je sais pas pour le niveau... je veux dire... je jouais en NBA avant de venir m'installer au Japon. J'ai eu un petit problème aux jambes, qui supportaient pas des efforts intensifs, ça m'a poussé à arrêter. Pour vraiment tourner la page, je suis rentré au Japon - que j'ai quitté à huit ans.
    N'oublie jamais que je suis là pour toi.
Kagami
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Voilà, j'espère que ça vous a plu ! À demain pour la suite !