Lettre 18

1.7K 155 2
                                    

Est-ce vraiment une bonne chose qu'Aomine sorte de prison ? Du moins, du point de vue de Kagami ? Pas vraiment, non... Et pourtant... Bonne lecture !
—————————————————————————————————————————————————————————————
Aomine,
    Le temps qui te rapproche de la délivrance s'écourte, et mon stress augmente. Je suis anxieux. Plus que deux mois et demi. Et tu crois que... Tu m'aimeras ? Vraiment ? Autant que moi je t'aime ?
    Mes sentiments me brûlent et me consument. Ils sont puissant, tellement que je ne pourrais te donner un ordre de grandeur - ce qui me paraît normal. Je suis fou, comme toi, de toi. Tu représentes les neuf derniers mois de ma vie et une partie de mon avenir... Donc oui, je veux te connaître. Mais j'ai peur. Peur de ne pas être à la hauteur.
    Si tu t'offres à moi comme tu le dis, je ne peux refuser. Car, tu comprends, je t'aime, sincèrement. Mais tout reste virtuel, épistolaire, alors je ne sais pas.
    J'aurais pu chercher des photos de toi sur internet, mais je ne l'ai pas fait. Je veux te découvrir. Tu es grand. C'est tout ce que je sais, et je ne veux pas en savoir plus avant de te rencontrer. Je viendrai. C'est évident.
    Mais je doute. Pas de mes sentiments, des tiens. Excuse-m'en. Je ne peux croire que tu resteras le même : l'enferment... Ton manque de contact avec l'extérieur t'a fait de rapprocher de moi. Mais quand tu seras confronter à cette liberté dont tu ne pourras que vouloir profiter, ne m'abandonneras-tu pas ? Tu comprends que je puisse avoir peur ? avoir du mal à te croire ? à t'approuver ?
    Tout ce que tu me dis... j'en rêve, mais justement - le mot est le bon - : ce n'est qu'un rêve. Un rêve ne devient pas réalité, sinon ce n'est plus un rêve. Mais tu vois, je m'autorise, parfois, à quelques petits écarts, des songes, du plaisir à l'état pur ; même si tout est faux et ne sera jamais.
    C'est triste, non ? Car, malgré ce que tu pourrais penser - ce qui semble logique étant donné mes phrases précédentes -, j'ai une totale confiance en toi. Je te crois, plus que moi-même.
    Ce point est à part.
    Ne m'avais-tu pas demandé d'assurer tes propos, de les agréer, parce que tu avais peur qu'ils soient déformés ? que la prison ait influé sur ta personne ? y ait eu un impact ? J'ai bien peur que tu ne te sois pas trompé. Je suis désolé.
    Tu ne vois que moi parce qu'il n'y a que moi. Et moi je ne vois que toi malgré le monde entier qui m'entoure et me parle. C'est différent, tu vois ?
    Il n'empêche que je serai présent à ta sortie. Je veux nous donner une chance. Peut-être est-ce ridicule, peut-être est-ce vain... peut-être est-ce bien. Nous ne le saurons qu'après avoir essayé.
    Je t'aiderai. Et ta présence m'aidera. Je le sais. Merci Daiki.
Taiga
PS : Tu vois, j'essaie de mettre de la distance entre nous, pour ne pas qu'une déconvenue ne nous heurte, mais j'ai mis nos prénom, je viens de m'en rendre compte... Je t'aime, tu sais ?
—————————————————————————————————————————————————————————————
C'est mignon... Mais pas si joyeux que cela... On approche de la fin, de la rencontre, de l'arrêt de toutes ces lettres. Auront-elles encore un sens ? Rendez-vous demain ! Bye, Kagamine

Lettres captivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant