Lettres captives

Lettre 5

Et voilà la cinquième lettre que j'ai finalement réussie à finir aujourd'hui ! Bonne lecture !
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Aomine,
    Ça me dégoûte tes histoires de viols et de violences, je te plains, vraiment. T'as bien fait d'exploser - j'aurais pas tenu non plus. Je t'assure que tu ne trompes pas : tu vois ce qui est bien, et ce qui est mal. Et je pense que c'est normal que tu ne sois pas choqué, parce que tu le vis, tu l'endures.
    Ces gars sont fous. Ils ont besoin d'assouvir leurs désirs, si insensés soient-ils, et ce parce qu'ils n'ont plus conscience du bien et du mal, du droit et de l'interdit. Toi si, et j'imagine que pour un flic, ça doit être un peu plus simple de pas oublier le vrai monde. Et plus dur de soutenir ce spectacle...
    J'ose pas imaginer ce que tu vis. Je te soutiendrai quoi qu'il arrive.
    C'est amusant que tu fasses du basket : moi aussi, depuis mes huit ans. Du coup, je sais que je peux pas te proposer de ne pas vraiment jouer pour éviter de te faire tabasser. Tente pas de les impressionner, cherche pas la baston. Que tu prennes de la notoriété, c'est bien, mais ne la cherche pas - c'est déjà ce que tu fais de toute façon. Reste extérieur. Ça va être dur mais je serai là. Si t'as besoin d'aide. Hésite pas à te reposer sur mes épaules, elles sont assez solides.
    T'es un mec bien. Garde bien ça dans ta tête.
    De mon côté ? Ben pas grand chose... Tu sais, il se passe jamais rien à Tokyo, rien qui ne soit préparé longuement à l'avance. Alors non, rien. Dimanche, je suis allé au cinéma avec des potes et on a fini au terrain. À part ça j'ai dormi. Puis j'ai bossé. Bref, une semaine assez banale.
    Ce qu'il t'arrive est pas beau, c'est clair, mais faut pas t'apitoyer sur ton sort, essaie de vivre du mieux que tu peux. Pense à ce que tu feras quand tu sortiras, projette-toi au lieu de t'enfoncer.
    J'ai besoin d'aide, de soutien. Parce que j'ai l'impression que ma vie de rime à rien. Et je sens que toi... T'es différent. Te parler me fait du bien. Même si ça fait pas longtemps. J'espère que je peux t'aider, moi aussi.
    T'es pas comme les autres... Et je veux te connaître, savoir qui tu es. C'est con, mais là, je souris. Parce que j'ai l'impression de vivre quelque chose de différent, d'unique. C'est sans doute ridicule, mais je me sens bien quand je t'écris. Je suis là.
Kagami
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J'espère que ça vous a plu ! Rendez-vous demain pour la suite et bonne rentrée à ceux qui reprennent demain ! Bye, Kagamine