Lettres captives

Lettre 19

On en est déjà à l'avant-dernière lettre, soit la dernière d'Aomine ! Bonne lecture !
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Taiga,
    Reste proche de moi, n'instaure aucune distance ! Ça me fait mal. Et en même temps, je vois que tu m'aimes. Et tu doutes. Mais c'est normal, je te comprends. Cependant, je te promets que je ne me méprend ni sur la puissance de mes sentiments, ni sur leur véracité.
    Je sors dans un mois. Un souffle de liberté souffle déjà sur ma nuque. Mon ombre va retrouver son corps. Et tu ne peux savoir à quel point cela m'excite : j'en trépigne, en oublie de dormir. Je dois pourtant bien faire face à la réalité du moment : je suis toujours enfermé ; et je dois toujours supporté les autres.
    Quand je serai chez moi, la première chose que je ferai sera de me laver, de me brûler, pour me purger de ce sentiment malsain. Je serai seul sous la douche, libre de me pencher sans lancer un regard circulaire et défiant. Ma nudité m'appartiendra. Ma solitude ou non aussi. J'aurais besoin de toi. Mais pas de la même manière qu'aujourd'hui.
    J'aurais moins besoin de me confier je pense, quoique... pas forcément les premiers jours. J'aurais besoin de contact. Physique. Cela fera un an, un an que je n'aurais pris personne dans mes bras : au parloir, une cloison me sépare de Satsuki. Je ne lui ai pas dit que je te fréquentais... elle le saura bientôt de toute façon.
    Pour le moment, je suis encore bloqué dans ce débarras d'hommes fous.
    Une année. Perdue. Gâchée. Égayée de ta présence. Et rythmée d'abstinences en tous genres : plus d'identité, une intimité sans cesse violée, plus de rire, et plus de sexe. Mais c'est bientôt fini, pas vrai ? Tu seras là pour m'aider ? et pour m'aimer ?
    Je rêve de plus en plus fréquemment de toi, un homme que je ne connais pas visuellement, mais avec lequel j'ai envie de faire mille-et-une choses interdites. Tu me hantes, mais je ne peux libérer mon désir ici sans le souiller de la vue des autres. Alors j'essaie de reculer ce jour où j'exploserai pour qu'il se fasse en ta présence.
    Ça peut te paraître sale mais te dévorer et me faire consumer sont les seules choses qui m'importent en ce moment. Comprends-moi.
Daiki
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Et voilà ! J'espère que ça vous a plu ! Rendez-vous demain pour la dernière lettre ! Bye, Kagamine
PS : J'hésite à faire un mini-chapitre pour la rencontre, qu'est-ce que vous en pensez ? Je m'arrête à la dernière lettre ? ou je les fais se rencontrer ?