Lettre 10

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Déjà 10 ! J'ai prévu d'en faire vingt, on arrive à la moitié ! J'espère que cette lettre vous plaira ! Bonne lecture !
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Kagami...
    Ta lettre, Kagami... Ta lettre me laisse entrevoir des choses que je n'osais imaginer avant... Et j'ose te demander si je suis trop fou, si j'imagine ce que je ne devrais me permettre de penser, mais que je pense... T'es innocent, t'auras beau dire le contraire, je le vois, je le sais.
    Je ne sais même pas si je t'enverrai cette lettre, ou si c'est un énième brouillon. Normalement, je ne réfléchis pas en t'écrivant, mais aujourd'hui... je tremble d'appréhension. Je ne veux pas perdre ton amitié, par mon affection.
    Dis-moi si je me trompe. Mais ne me déteste pas. J'aurais trop mal.
    Mon inclination est on ne peut plus claire maintenant... je voulais que tu saches, que je cesse de te cacher certaines choses. Mais ne me prends pas pour un sentimental, c'est absurde me connaissant. Non, je ne le suis pas. Mais j'ai des sentiments.
    J'ai dû mal à t'écrire cela, car je n'ose même pas le penser. Je découvre cela et je te l'écris en même temps. C'est confus.
    Bon... ce que je te dis est dur... peut-être est-ce dû à une trop longue abstinence - je me suis interdit quoi que ce soit ici -, ou peut-être n'est-ce que toi... Je ne sais pas... et je ne cherche pas à savoir... J'ai toujours foncé tête baissée, agis avant de réfléchir - ce qui m'a quelque part valu ma présence ici -, et je ne compte pas changer.
    À toi de voir, c'est à prendre ou à laisser. Fais ce que tu veux. Mais je te pousse à refuser : je suis en prison. Et pour encore huit mois. Je suis marqué à vie.
    Je suis un connard aussi, mais pas méchant...
    Hier, dans la douche... Tout le monde se lavait tranquillement... puis j'ai laissé une main descendre sur mon ventre. J'ai craqué. Et je crois bien que ça m'a jamais fait autant de bien. Je me suis retenu contre la céramique en essayant de faire aucun bruit.
    Ils me regardaient tous, mais j'en avais rien à faire. Fallait juste que je vienne. Et tant pis si je devais attirer tous les yeux, si certains se branlaient en me regardant. Fallait que je me sente bien.
    Ils ont pas osé m'approcher. Je t'épargne les détails.
    Et depuis... le mec qui avait presque arrêté de me soûler est revenu. Et il m'énerve encore plus. Du coup j'ai encore passé une journée dans ma chambre, privé de sortie. Et lui la même journée à l'infirmerie pour "douleurs dans le ventre et bas-ventre". Je crois qu'il a pas aimé mon genou. Moi ça m'a plu.
    Il me lâche toujours pas, mais il fait attention. Et le basket m'aide à me détendre. Je me sens mieux depuis que je respire. Et je respire depuis que je te connais. Depuis qu'on parle. T'es vraiment un mec exceptionnel et je te remercierai jamais assez pour le bien que tu m'apportes. Merci. J'ai peur d'oublier de te le dire par fierté. Alors maintenant : merci.
    Je tremble. J'ai trop de choses à t'écrire. Mais c'est indicible. Il n'y a pas de mot pour décrire ce que je ressens. Et si j'en trouvais, je n'oserais sans doute te les donner par fierté encore une fois. Tout ce que je peux te dire c'est que j'ai froid, très froid. C'est pas un problème de chauffage - de toute façon, y en a pas -, c'est juste une sensation.
    Et quand je regarde dehors, un souffle d'air chaud. C'est ma liberté, mon plaisir, toi.
    Réponds-moi s'il te plaît, réponds à ce dont je t'ai parlé et que je n'oserais citer ici. Je suis un homme. Fier.
Aomine
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Voilà ! Rendez-vous demain pour la suite ! Kagamine !

Lettres captivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant