Chapitre 4 a

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Louis regarda sa montre et en observant ses sourcils froncés, je compris qu'il devait être en retard à la banque.  

-Il faut que je file, madame Roux va encore râler. A plus tard.

Il s'éloigna d'un pas vif et je restai immobile sur le trottoir, mes yeux ne se détachant toujours pas de sa silhouette élancée. 

-Et bien dis donc, on dirait que mon cousin t'a tapée dans l'œil, dit Salomé d'un ton moqueur.

-Arrête de dire n'importe quoi, soufflai-je.

-Agathe et Louis. Oh, j'adore ! Ça sonne super bien, tu ne trouves pas ?

-Pas aussi bien que Salomé est casse-pied.

Ma remarque ne fit qu'accentuer son rire qui attirait déjà l'oreille des passants qui ne cessaient de nous dévisager. Moi qui détestait être le centre de l'attention, j'étais servie. Je lui donnais de légers coups de coudes pour que son rire s'estompe et je parvins à la calmer.

-J'ai son numéro si tu veux, il n'y a aucun problème. Il est en deuxième année dans je ne sais plus trop quoi mais je sais que ce n'est pas très loin du lycée de mon frère. 

-Je m'en fiche, poursuivis-je en tentant de paraître convaincante. 

En réalité, je prenais note de chacune des informations que mon amie me fournissait. Après tout, ce Louis paraissait plutôt sympathique et peut-être que nous nous entendrions bien. De plus, je devais avouer qu'il était plutôt beau garçon.

Mais je ne devais pas non plus me jeter dans les bras du premier venu, en espérant que cela me permettrait d'oublier Evan. De plus, je ne connaissais même pas ce garçon. Pourquoi étais-je en train de m'imaginer à ses côtés ? 

Je secouai ma tête pour chasser cette idée de ma tête et je lançai un léger sourire à Salomé. Cette dernière entra à toute vitesse dans une boutique absorbée par une paire de chaussures exposées en vitrine.

Elle arpenta tous les rayons comme un loup qui traquait sa proie et lorsqu'elle trouva la dite paire -à sa taille- elle se précipita pour les essayer. Il s'agissait d'escarpins métallisés qui ne passeraient pas inaperçus. 

-Qu'en penses-tu ? dit-elle en improvisant un défilé dans un rayon.

-Prends-les.

Objectivement, je l'enviais beaucoup. Jamais je n'aurais été capable de marcher avec de telles échasses, ou du moins pas sans me tordre une cheville.

Liaison Dangereuse [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant