Chapitre 29

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  On rentre dans le resto. Pas un resto chic hein, un resto populaire sympa. J'aime bien l'ambiance. On s'avance vers une table à 4 places et on s'installe. Je me mets direct à côté d'Adel. Farès se met en face de moi, il me lance des regards noirs. Je comprends pas et je m'en fous, c'est fini j'en ai marre de me prendre la tête avec lui.

Un serveur vient prendre nos commandes et onattend tranquillement qu'il ramène nos plats.

Farès : Alors ?

On le regarde tous, on comprend pas trop. Il lève les yeux vers Adel.

Farès : Psahtek (félicitations) le couple. Vous nous mettez quand au courant pour le mariage ? Je suis invité, j'espère ?

Adel : Euh... quel couple ?

Farès : Bah toi et l'autre là.

Il a fait un signe de tête vers moi sans me regarder. L'autre ? Il est sérieux là ? L'autre ?

Adel : T'es pas bien, on est pas ensemble, c'est comme ma sœur, c'est tout.

Adel il était super relax mais moi je bouillais à l'intérieur ! Je crois que je me suis transformée en cocotte-minute limite !

Je me suis rapprochée de Farès, mon regard hyper dur dans ses yeux mystérieux.

Moi : Premièrement, l'autre elle a prénom, je suis pas un chien, ok ? Deuxièmement, qu'est-ce que ça peut te faire si...

Farès : Arrête putain ! Arrête avec tes « premièrement, deuxièmement... », on dirait tu fais éditer un traité là, tu fais mal à la tête !

Je me lève en furie. Ah non mais déjà que j'aime pas qu'on me coupe la parole, alors si c'est pour me rembarrer comme ça, il peut aller se faire voir ce con !

Moi : C'est toi qui me fais mal à la tête, t'entends ?! Ferme ta putain de gueule un peu !!

Yeeeeh, les gens aux tables voisines fixaient la nôtre... J'ai même pas eu le temps de croiser le regard de Farès, je suis direct partie aux toilettes.

J'ai poussé la porte des toilettes des femmes, je suis partie me rafraîchir aux robinets. Sérieux, je vais faire une vraie crise de nerfs avec lui. Qu'Allah vienne en aide à celle qui partagera sa vie parce que c'est pas un cadeau.

La porte s'ouvre, je fais pas attention... jusqu'à ce que je vois Farès dans le miroir, derrière moi. Il me regarde comme un tigre en chasse. Ça me rappelait notre rencontre au resto à Kenitra au bled.

Moi : Mais tu kiffes les toilettes des femmes en vrai, c'est ça ?

Farès : Sofia... je rigole pas. Tu me parles plus jamais comme ça. T'as cru que j'étais qui ?? Hein ? T'as cru que j'étais qui ? De la merde pour que tu me dises de la fermer ? Refais plus jamais ça. Plus jamais.

Oh mais je rêve... Lui il me manque de respect en face de moi, et moi j'ai pas le droit de lui dire de la fermer ? Il a un GROS souci ce gars !

Je me retourne vers lui et m'approche lentement sans le quitter du regard.

Moi : Sinon quoi ? Sinon tu vas me faire quoi Farès ?

Je m'approche jusqu'à être bien en face de lui. Il soutient toujours mon regard en contractant ses mâchoires... je commence à aimer voir ces muscles bouger sous sa peau comme ça.

Moi : Tu vas me kidnapper et m'éloigner de ma famille ? Déjà fait. Tu vas me frapper ? C'est fait. Tu vas m'insulter ? Déjà fait aussi.

Il continue de me regarder droit dans les yeux, j'aimerais tellement enlever ce voile que j'y vois et pouvoir enfin découvrir tout ce qu'il me cache, tout ce qui est enfoui derrière.

Chronique de Sofia : Kidnappée, mon destin est lié au sien {Réecriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant