Chapitre 73

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Le lendemain matin, je suis assez faible encore mais je me force à ouvrir les yeux. J'ai pu enfin saluer tout le monde comme il se doit, j'étais tellement dans les vappes hier...
Maeva m'a dit qu'Ismaël avait passé la nuit ici. Je veux le voir, je veux voir mon fils. Je demande à Farès de m'aider à m'asseoir et de cacher au mieux le bandage que j'ai pour pas inquiéter Ismaël. Il me regarde un moment.


Farès : Comment tu te sens ?

Je lui souris.

Moi : En vie.

Il me sourit et m'embrasse sur le front.

Farès : Je vais le ramener.

Il ouvre la porte et je vois mon petit bonhomme avancer lentement dans le couloir vers la porte comme s'il avait peur, dès qu'il me voit lui sourire il court vers moi, saute sur le lit et me prend dans ses bras.

Ismaël : Mama !

Je fais pas attention à la douleur, je le serre de toutes mes forces, je suis tellement heureuse de l'avoir contre moi. Le câlin fini, je renifle pour pas pleurer et il a une mine triste qui me brise le cœur.

Moi : T'es pas content de me revoir, champion ?

Ismaël : Si, mais tu m'as fait peur... J'ai cru t'étais partie comme elle...

Je reste la bouche ouverte, je lève les yeux vers Farès, debout à côté de la porte, qui fronce les sourcils. Je reporte mon regard sur Ismaël et tapote la couverture.

Moi : Viens ici, champion.

Ismaël se rapproche de moi et je lui montre son père du doigt.

Moi : C'est qui lui ?

Ismaël : Papa.

Moi : Oui c'est ton papa, et ton papa c'est mon mari. Ce qui fait de toi mon fils. On forme une famille. Vous êtes ma famille, une famille ça s'abandonne pas.

Ismaël : Alors... tu vas pas partir ?

Ce que je vois dans ses yeux, ça me tue vraiment. Mais je tiens bon.

Moi : Non, je vais nulle part. Je resterai avec vous aussi longtemps que Dieu sera d'accord.

Je le vois me regarder, les yeux humides. Il dit rien et me regarde seulement. La porte s'ouvre et Maeva entre en tapant dans les mains.

Maeva : Allez c'est parti, en route pour l'école. J'ai ramené ton sac avec tes affaires, on peut y aller.

Ismaël : Je veux pas y aller, je veux rester avec mama.

Moi : Ah non mon bonhomme, il faut y aller.

Ismaël : Mais je veux pas te laisser seule...

Je prends son visage entre mes mains.

Moi : Je suis pas toute seule, et j'ai ton papa avec moi. Je vais bien, y'a aucune raison pour que tu rates l 'école. Et t'as pas envie de voir tes copains ?

En fait, j'ai sacrément envie de le garder avec moi aussi mais je mise sur le fait que l'école est une bonne distraction pour lui avec tout ce qui s'est passé... Ça lui permettra de penser à autre chose, quelque chose de plus « normal ».

Farès : Allez hijo (mon fils), va rejoindre tata. Je m'occupe de mama.

Il me fait un gros câlin, je lui fais un bisou dans le cou et lui sur ma joue. Je lui souris du mieux que je peux, ce qui est vraiment pas facile vu que j'ai juste envie de me rouler en boule et pleurer.

Chronique de Sofia : Kidnappée, mon destin est lié au sien {Réecriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant