Azertyuiop [MAGCON FANFICTION/ Nouvelle Edition]

6 - « Je mets pas de capote, imagine elle craque »

           

Point de vue d'Hayes

Jude se détache de moi et s'en va chercher ses affaires. Je me retourne et découvre Matthew les bras croisés sur sa poitrine, il arque un sourcil avant de descendre les escaliers sans un mot.

Cinq minutes plus tard, la rouquine revient.

- T'es quand même un rouxcool, dis-je avec un léger sourire quand nous entrons dans la voiture. »

Jude me regarde désespérée, mais fini par rire, Nash souffle bruyamment à côté de nous.

Lors du trajet, les garçons discutent entre eux en oubliant complètement l'existence de Jude. Je reste silencieux dans mon coin, je déteste leur manière de personne suffisante.

Jude à l'air dans sa bulle, elle échange par texto avec quelqu'un. Elle ne dit rien et ne laisse rien paraître, mais quelque chose l'a trahi enfin plutôt quelqu'un dénommé Matthew. Il n'arrête pas de lancer des petits regards furtifs grâce au rétroviseur à Jude. Quelque chose cloche visiblement, même sans qu'elle le veuille, ces petits gestes la trahissent. Elle se masse à plusieurs reprises les tempes, serre la mâchoire, se pince l'arête du nez et répond très rapidement au texto.

Elle pose soudainement son téléphone, prend une grande respiration.

« Tout va bien, lui demandais-je gentiment. »

Elle ne répond que par un simple sourire.

Matthew la fixe intensément, définitivement quelque chose se trame.

Nous arrivons enfin à notre point de rendez-vous, tout le reste de la bande est déjà là.

Point de vue de Jude

Les garçons descendent rapidement de la voiture, je traîne légèrement les pieds, je m'inquiète réellement pour Juliette quand je lui ai demandé ce qu'il s'était passé hier, elle a contourné  ma question. Je vois débarquer Sophie toute joyeuse, suivi de Günter. C'est assez plaisant d'être avec une fille comme elle, souriante, qui avait une joie communicative. On oublie tout quand on est avec elle.

« Je te promets, Jude, heureusement que t'es là. T'imagines pas le délire de ces gens, dit-elle en pointant le groupe de Nash.

- T'as jamais vu d'aussi gros trou-du-cul qu'eux, sort Günter tellement directement.

- Les gars ils ont des abonnés qui ont entre dix et treize ans et ça commence à faire les oufs, soupire Sophie. Genre, tu sais, ils nous calculent pas, ils nous prennent de haut, ça me rend dingue, vraiment.

J'esquisse un petit sourire, ils ne veulent pas de nous ? Pas de problème.

- Et pourquoi on resterait avec eux s'ils ne veulent pas de nous ?

Ils ont l'air d'être dans une grande conversation, et on décide de filer tous les trois dans les rues. Tels trois aventuriers avec nos sacs à dos, on déambule dans les rues, on risque de se faire déchirer en rentrant, mais au moins, nous allons passer un vrai bon après-midi.

La chaleur nous caresse la peau, je sens mon ventre gargouiller, on se dirige vers un petit restaurant tous en riant. Le téléphone de Günter n'arrête pas de vibrer, c'est Carter. Je viens de me rappeler par la même occasion que je n'avais même pas le numéro des garçons.

Au bout de six appels, Günter décroche.

« Günter, putain, mais vous êtes où bordel ? On a essayé de te joindre six fois, les filles sont avec toi ? Dit le garçon d'une voix saccadé et rapide.