Toujours dans un sentiment de panique, je ne demeurais pas longtemps calme sur la chaise, contentionnée. Le doute restait extrêmement présent surtout vis-à-vis le comportement changeant du vampire à mes côtés. Les poings serrés, je tentais de vaines tentatives afin de me libérer, mais il s'avérait que Démétri et Félix avaient vraiment serrés mes liens. Chaque mouvement provoquait une vive douleur sur mes articulations. Si cela continuait, je ne doutais aucunement que je vais commencer à saigner. J'entendis le chef soupirer lorsqu'il s'installa sur la chaise près de moi. Il me caressait doucement mes cheveux pour me déclarer toujours d'une voix douce :
- Chut, calme-toi. Tout va très bien se passer.
Mais je ne l'écoutais pas pour autant. Je ne doutais aucunement que si je ne tentais rien pour me libérer, je risquais rapidement de me faire manipuler par le vampire qui voudra rapidement reprendre le contrôle de mon esprit. Cependant, le chef n'allait probablement pas abandonner son plan d'attaque. Sa main douce fut rapidement revenue sur la mienne pour me déclarer avec douceur, mais tout de même grand sérieux :
- Veux-tu que je demande à Caïus d'aller chercher un sédatif pour te calmer ou tu vas le faire par toi-même ?
Je le regardai avec crainte sans cesser de garder les poings serrés. Au fond de moi-même, je ne voulais pas céder à ses volontés, mais je ne voulais pas pour autant qu'on m'injecte de sédatifs. Déchirée, je grognai pour prendre une grande respiration et cesser toute activité qui pouvait donner raison au chef des Volturi. Un long et large sourire se dessina sur le visage d'Aro pour qu'il continue toujours d'un ton extrêmement doux :
- Bonne fille. Maintenant, il est l'heure de manger le repas le plus important de la journée.
- Vous savez cuisiner vous ? déclarai-je avec surprise.
- Non, nous avons seulement engagé des humains pour le faire à notre place, déclara Caïus avec joie.
- Engagé ? Et comment vous allez les payer ? Par l'immortalité ou la mort ? À moins que vous les forciez...
- Sophie, déclara Aro avec sérieux. Ça suffit.
J'allais continuer, mais le regard perçant du chef et la menace du sédatif toujours présente, je préférai me taire. Les yeux baissés, je regardai le sol tout en restant dans mes pensées. J'espérais que tout n'était pas perdu et que je pouvais encore agir, mais je devais dire qu'être prise sur une chaise et menacée de me faire injecter du sédatif ne m'aidait pas beaucoup afin de garder espoir.
Soudain, la porte qui menait vers les cuisines s'ouvrit pour qu'une grande et probablement charmante humaine fasse son apparition. Déjà par son apparence, je savais bien qu'elle n'était rien comme mes assaillants. Habillée d'une robe assez légère qui ne couvrait ni le cou ni beaucoup de partie de son corps, la femme des cheveux et yeux bruns tenait dans ses mains blanches mon déjeuner et des ustensiles. D'un pas assez rapide, elle se dirigea vers moi sans aucune émotion.
- Il était temps ! s'exclama Caïus. Pourquoi cela a pris autant de temps ?
- Le chef voulait préparer quelque chose de spécial pour la première journée et il espère qu'elle aimera son plat, répliqua-t-elle sur un ton posé.
- Bien, tu n'auras qu'à le remercier. Dépose l'assiette et tu pourras disposer, répliqua Aro.
Elle hocha la tête pour s'avancer vers moi. Doucement, elle me déposa l'assiette et les ustensiles devant moi après m'avoir rejoint. Sans attendre, la femme disparut pour qu'avec douceur le chef me caressa les cheveux et l'une de mes mains.
- Allez, il ne serait pas avisé de sauter un repas.
Ses lèvres furent sur mon front, il prit tranquillement la fourchette pour couper les crêpes recouvertes de sirop d'érables. Doucement, il approcha le morceau vers ma bouche pour continuer toujours sur son même ton doux :
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Combat pour ma liberté (Twilight Fanfiction)
VampireUn monde parallèle, voilà là où Sophie vit. Nous connaissons tous la belle histoire d'Edward et Bella Cullen, mais la sienne commence bien après, même si elle aura un impact sur le passé et son futur... Les événements qui vont la dépasser seront un...