Une lettre

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Le réveil fut laborieux. Tout les blocards avaient la gueule de bois et de profondes cernes violettes s'allongeaient sous leurs yeux, témoignant de la soirée animée veille. J'aurais pu dormir encore une bonne demi-heure avant d'être obligé de me lever. Mais apparemment Alby en avait décidé autrement car ce fut sous ses appelles incessant que je sortis de ma torpeur. Je soulevai une de mes paupières en lui grommelant très cordialement de me foutre la paix.

- Newt ! Lève-toi bordel ! Y'a un problème, hurla-t-il me faisant clairement comprendre qu'il n'allait pas me lâcher de sitôt.

Je soufflai d'exaspération, jurant contre la mauvaise gestion du temps et le fait que l'on ne respecte pas le sommeil déjà restreint par les activités du Bloc. Je me redressai sur mon hamac et, non sans ronchonner, enfilai péniblement mes chaussures. Je fini néanmoins par le rejoindre en trainant des pieds comme un gamin déçu de ne pas avoir eu droit à ce qu'il voulait.

- Qu'est ce qui se passe, encore ? demandai-je avec une nonchalance qui me surpris moi-même.

- Tiens, répondit simplement Alby en me tendant une enveloppe blanche.

Je fronçai les sourcils en retournant l'enveloppe. Vierge. Pas un mot juste quatre lettres griffonnés à la hâte « Newt ». L'écriture était fine mais légèrement inclinée comme si l'auteur avait était pressé par une menace, comme s'il n'avait pas eu le temps ni la force de finir ce qu'il avait entreprit. Je tournai la tête vers le leader qui semblait scruter l'expression de mon visage, et l'interrogeai du regard.

- Frypan l'a trouvé dans sa cagette de prévision. T'as de la chance, elle a bien failli finir dans le cassoulet de ce midi.

Il me dévisagea encore quelque instants avant de tourner les talons pour aller rejoindre Minho non loin du réfectoire. Je soupirai. Pourquoi avait-il fallut que je me lève ? Cette journée avait à peine commençait que j'en avais déjà assez. Je finis quand- même par ouvrir machinalement l'enveloppe qui semblait pourtant être importante. Puis sans aucun enthousiasme je dépliai lentement le papier plié en quatre qui avait soigneusement était glissé dans l'enveloppe de papier et dirigeai mon regard vers l'écriture oblique.

« Si W.I.C.K.E.D est  good alors all Humans sont des monstres. »

Confus, je relus la lettre plusieurs fois, chose qui servit d'ailleurs à rien car cela ne m'aida aucunement à en saisir le sens. Qu'est ce que cela signifiait ? Et pourquoi wicked serait bon ? Le mélange de langue rendait la chose encore plus complexe étant donné que mon niveau en français s'avéra être une véritable catastrophe. Je soufflai bruyamment en rangeant rageusement la lettre dans son enveloppe respective, contrarié de ne pas pouvoir la déchiffrer correctement. Pourquoi ces créateurs à la con avait-il envoyé un truc pareil ? Quel était l'intérêt ? Et pourquoi moi ? En général c'était nous qui leur faisions parvenir des « messages » pour leurs demander des provisions plus délicates ou moins habituelles que celles qui nous étaient envoyé mensuellement. Je décidai finalement de ne rien dire à personne et d'ignorer la question de la « lettre » le plus longtemps possible.

​Je retournai donc au potager (viril comme phrase) ou m'attendaient Zart et les autres Sarcleurs. La journée se déroula comme toute les autres, ennuyeuse et monotone, au détail près que Thomas dû venir nous filer un coup de main posant toute sorte de questions inutiles sur la façon dont l'on pourrait s'échappait de cet endroit.

- On a déjà essayé, lui dis-je pour la énième fois de la journée.

- Alors on pourrait peut-être...

- Écoute, Tommy, ça fait trois ans qu'on est ici ! Ça sert à rien de se creuser le crâne, on à déjà tout essayé, coupai-je un peu trop sèchement.

- N'empêche que si vous aviez tout essayé vous ne seriez plus ici aujourd'hui, marmonna le brun en baissant les yeux.

- Peut-être. Mais en attendant tu es censé cueillir des tomates à l'aide de tes jolies petites mains. Alors bouge tes fesses si tu ne veux pas finir par passer ta nuit dans le Labyrinthe.

Je ne devrais pas lui parler de cette manière mais je ne suis pas d'humeur à supporter les divagations d'un petit nouveau. Ne sachant que répondre l'interpellé reporta son regard ambré sur son travail. Au bout de d'une bonne demi-heure de silence entrecoupé de conseil concernant « le jardinage » je lui demandait plus pour détendre l'atmosphère que parce que s'était vraiment nécessaire:

- Tu veux te rendre utile, tocard ? Va nous chercher du fumier, lançai-je en rigolant en même temps que le panier adéquate.

- Gna, gna, gna... C'est ça moque toi ! Attends un peu que je revienne, Newt. Répliqua mon vis-à-vis heureux d'enfin sympathiser avec quelqu'un.

- Mais oui, bien sur, m'exclamai-je tandis qu'il s'éloignait en trainant des pieds. Je t'attends!

***

Cela faisait déjà pas mal de temps que l'on avait plus revu Thomas et ses questions à la con et je commençais sérieusement à m'inquiéter. Pas que la forêt soit dangereuse mais ça serait débile qu'il meurt le premier jour.

Un hurlement strident déchira alors le silence du Bloc faisant sursauter tout ceux qui s'y trouvaient. Le Bleu déboula en trombe du Terminus comme poursuivit pas le diable en personne. Mon cerveau se débloqua enfin lorsque je vis Ben, un des coureurs, se précipiter à sa suite le visage empourpré par la colère. Je fronçai les sourcils. Quelque chose n'allait pas : Ben ne s'en prendrai jamais à quelqu'un s'il n'avait pas de bonne raison. Et puis cette façon qu'il avait de courir... C'est là que je compris enfin.

Mon sang ne fit qu'un tour. Saisissant une perche qui se trouvait à mes côtés je me précipitais dans leur direction, suivis par les autres blocards tandis que, quelques secondes plus tard Thomas se faisait plaqué contre le sol suffoquant sous le poids de l'autre jeune homme. Ben se hissa sur le bleu qui se débattait avec véhémence et tenta de l'étrangler avec sa poigne de fer. La distance qui nous séparer des deux garçons rétrécissait au fur et à mesure que l'on s'en approchait. Le cou du Bleu rougissait à vue d'œil.

Trois pas et il sera à portée de main.

Deux pas et je pourrais frapper.

Un pas... Maintenant ! J'abattis violement le bâton contre sa tempe, lui faisant ainsi lâcher sa proie. Cela nous donna juste le temps de l'immobiliser contre le sol de terre battue avant qu'il ne reprenne à nouveau ses esprits. Alby accouru vers nous accompagné de Jeff et Clint. Le pauvre Ben continuait de se débattre comme un diable, balançant tant bien que mal ses pieds dans le vide, insultant chacun des blocards un à un... Au fond on savait tous qu'il n'y était pour rien. Mais ce n'était plus vraiment lui, là, devant nos yeux, en train de tentait de se dégager comme il pouvait.

Alby fini néanmoins par arriver à notre niveau. Il ordonna sèchement de relever le T-shirt du pauvre malheureux qui commençait à lâcher des larmes et à supplier comme un condamné. Ce qu'il était en quelque sorte. En effet sur tout le long de sa poitrine s'étalait une marque rougeâtre parcourue par des veines violettes à l'aspect de toiles d'araignée. Je sentis une pointe s'enfoncer dans mon ventre. La liste des victimes du Labyrinthe venait de s'allonger une nouvelle fois. On avait perdu quelqu'un, l'un des nôtres...

Les deux medjacks, aidés par d'autres blocards, emportèrent Ben qui continuait de hurler en pointant Thomas du doigt, il criait qu'il fallait le punir, que tout était de sa faute... Mais personne ne l'écoutait.

Ce soir le sang coula une nouvelle fois.

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Hello everbody (oui toute la terre lit mon histoire), comme promis voici le chapitre deux de "Exit"! Je vous cache pas que j'ai sacrifié tout mon mercredi après-midi pour réussir à le poster à temps. C'était Space. Pourquoi je vous raconte ma vie alors que vous en avez strictement rien à foutre? Tout ce que vous attendez c'est de lire le chapitre de toute façon! Pff... Bande d'ingrats.

J'espère que ce chapitre vous plaira bien que je n'en soit pas très fière, je trouve une fois de plus qu'il ressemble trop au film. Mais promis la prochaine fois ce sera mieux (comment ça je l'ai déjà dis la dernière fois ?!)

Bon allez bonne lecture et désolé pour les éventuelles fautes.

Exit [Newt]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant