Exit [Newt]

Une nouvelle arrivante

Le chap 3 !

 En avance en plus! Là vous pouvez me remercier parce que franchement moi et les délais ça fait deux! Juste une dernière chose avant que vous lisiez ce chapitre. Il est un peu flou par moment et une ou deux métaphore sont en rapport avec le livre. Donc peut-être que certains d'entre vous ne comprendront pas.

Sur ce bonne lecture!^^

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Un mois. Un mois que Thomas était arrivé. Un mois que Ben avait été banni. Un mois que je supportais de moins en moins cette pression qui s'était installé sur mes épaules. C'était débile mais je m'en voulais. Pour ne pas avoir pu l'aider. Pour avoir contribué à la procédure qui mènerait à sa mort. Je détestait ces foutues règles. Je les détestait jusqu'au bout. Mais j'était un ancien, maton et second. Je devais les faire respectait aux autres et je me haïssais pour ça. J'allais toujours aussi mal, j'étais toujours aussi hypocrite, aussi... menteur. Une douzaine d'entailles avaient rejoint les premières formant une trame qui se répétait inlassablement. J'étais piégé et je le savais. Coincé dans ce Labyrinthe autant moral que physique. Je sentais bien que je me dirigeais vers le même chemin que j'avais emprunté un an plus tôt. Mais je n'y pouvais rien : c'était plus fort que moi. Plus fort que tout.

​Allongé sur mon hamac je laissait le flot de mes pensées se déverser en moi. Je ne savais pas trop comment je faisait mais il m'arrivait d'Espérer. Oui. Espérer avec un grand « E ». Les mêmes majuscules que l'on croise dans Liberté, Amour ou Vie. Le genre de mots inconcevable aux Bloc.

Pensées malsaines. Couteau. Monotonie. Fatigue. Soupire. Larmes. Crises.

Voilà en quoi ressemblait toutes mes journées. Toutes sauf celle-ci. Celle où ELLE est arrivée.

​Le vent balayait le Labyrinthe comme à son habitude, enveloppant notre refuge d'une fraicheur d'automne, transportant les effluves de nourriture et les conversations des Blocards en provenance du réfectoire. Comme les autres fois je ne m'étais pas rendu à table. L'appétit avait quitté mon corps depuis une bonne année au moins et je ne l'avais jamais revu. Je ne mangeais que le strict minimum et si possible lorsque les autres avaient fini, trouvant des excuse bidons pour justifier mes absences. Mais le pire c'est que ça marchait. Bizarrement la faim non plus ne s'était pas fait ressentir et à vrai dire je m'en fichais royalement. On mourrait tous, un jour. Alors, bon. C'était le cadet de mes soucis.

Je lâchai un soupire lasse quand une alarme stridente déchira le silence du Bloc. Une alarme que je connaissais que trop bien.

***

On était là, tous penchés au-dessus de la Boite à attendre qu'elle remonte, comme s'il s'agissait du truc censé transporter le messie. Cela faisait bien un quart d'heure que l'alarme avait retentit et toujours pas de nouvelles. Je mordillais inlassablement ma lèvre inferieur pour me donner contenance. La journée était bientôt finie et j'avais un truc à faire. Le seul truc encore capable de me maintenir la tête hors de l'eau. Comment se faisait-il que cette putain de Boite remonte maintenant ? En principe elle arrivait au Bloc en début de journée, alors pourquoi fallait-t-il que les Créateurs nous l'envoie le soir ? Même s'il faisait encore jour, devoir faire la visite à un petit nouveau qui pose quinze mille question plus débiles les unes que les autres n'était pas ce dont je rêvais pour finir ma journée de travail. Avec un peu de chance ça serait à quelqu'un d'autres de s'en charger mais, Alby s'étant blessé la veille, il était très probable que se soit à moi de m'y coller. Je soufflai d'impatience. L'attente était longue, trop longue pour que je puisse supporter l'envie irrésistible qui me tenaillait le ventre. Cette envie qui me torturait jour après jour, me rongeant de l'intérieur, colorant le carrelage de rouge, mutilant mes poignets... Me sauvant, m'empêchant de sombrer, également.