Conseil

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Le lendemain, en sortant des cours, j'ai eu mon premier rendez-vous avec la psychologue scolaire. Elle avait forcement quelques informations sur moi, peut-être savait-elle que j'étais harcelée? Je ne sais même pas si les professeurs, eux, étaient au courant. Je pense que oui mais ils ont d'autres choses à se préocuper qu'une gamine qui a des problèmes avec ses camarades, leur salaire de fin de mois est bien plus important que la vie d'une jeune fille qui ne tient plus qu'à un fil. Le cabinet de la psychologue était dans la bâtiment scolaire, on y entrait par une porte rouge qui donnait sur une toute petit pièce blanche. Un mur était recouvert de tableau de grands maîtres et les trois autres étaient fait de briques rouges à l'Anglaise. IL y avait deux gros fauteuils et un petit lit recouvert d'un drap blanc qu'on doit sûrement changé après chaque patients. J'ai été seule quelques instants dans ce petit cabinet jusqu'à ce qu'une grande femme blonde face irruption derrière un des feuteuils par une petite porte vitrée que je n'avais pas remarquée. Cette femme s'appelle Joanie, je ne connais pas son nom de famille, elle voulait qu'on l'appelle par son prénom. Cela m'a mis en confiance. Elle m'a saluée puis m'a invitée à m'asseoir sur le fauteuil en face de la porte. Elle m'a tout d'abords posée quelques questions de bases, mon âge, ce que je veux faire plus tard, ma famille, j'étais très à l'aise en sa présence. Elle m'a également demandée pourquoi j'étais blessée, c'était quand même la raison pour laquelle j'étais là. J'ai répondu en faisant un mélange entre le vrai et le faux, des gens en dehors de l'école m'avaient agressés un soir quand j'étais sortie avec des amis. Elle ne m'a surement pas cru, c'est une psy, mais elle n'a pas insisté. Vers la fin de notre scéance, elle m'a demandé si je voulais encore parlé de quelque chose et je me suis lancée. Je lui ai tout expliqué de A à Z, mes rêves fréquents, l'inconnu, le hurlement, l'épisode de la salle de bain, la clé sur le carrelage... Suite au dernier mot de mon récit, Joanie a gardé le silence un petit moment, a ouvert la bouche puis s'est ravisée. Je lui ai demandée ce qu'elle en pensait, elle m'a regardée puis m'a dit : <<Tu sais ce qu'est un rêve lucide? >> J'ai répondu que oui. Elle m'a ensuite demandée si je sentais des choses avec mes mains et si je percevais des odeurs, j'y ai réfléchis et cela m'a fait frissonner. Je me souviens de l'odeur de son haleine et de la moiteur des draps sous mes mains trempées de stress. Après ces aveux, nous avons beaucoup discuter et un moment donné, elle à proposeé quelque chose qui m'a mit les frissons : << Tu pourrais essayer de sortir de ton lit, de braver ta peur. >> Je l'ai regardée de mes grands yeux et je pense qu'elle a tout de suite compris que cette idée me terrorisait mais elle est très douée et après quelques minutes de lutte contre moi-même, je me suis résolue à essayer, ce soir.

Elle m'a encore donné quelques conseils puis nous nous sommes quittées. Je suis sortie du cabinet pas la belle porte rouge puis je suis rentrée chez moi. En arrivant, mon frère est venu m'accueillir et m'a raconté sa journée. Ma mère, elle, ne m'a même pas adressé un simple signe de tête. Encore une fois, cela ne m'atteint plus. Comme chaque soirs, nous avons souper tous les trois dans une ambiance glaciale, j'ai couché mon frère puis je suis allée dans ma chambre, déterminée à affronter mes peurs sinistres.

Rêve lucideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant