Chapitre 1 - Ronald Weasley Partie 2 V2

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Ron s'installa à la table des Gryffondor. Il n y avait pas un murmure dans la salle, hormis à la table des serpentard. Ces derniers riaient à gorge déployé, se moquant ouvertement de la tête des nouveaux élèves. Le directeur, un homme d'une quarantaine d'années, les cheveux blonds, arborant fièrement un collier de dents autour du cou se leva.

-Bienvenu mes chers....enfants. Comme chaque année, nous allons procéder à la répartition. Pour ceux d'entre vous qui ne me connaissent pas, je suis Thorfinn Rowle, Directeur de Poudlard nommé par notre seigneur des ténèbres en personne.

Chaque année, Rowle faisait le même spitch, fier d'être à la tête d'une des écoles de magies les plus importantes.

Alors commençons. James Dunkins, sang pur.

Un jeune garçon s'avança, le regard craintif et s'installa sur le tabouret. Alecto Carrow déposa le choixpeau sur la tête du jeune homme.

-Serpentard !

Ron applaudit mollement tandis que le jeune garçon allait s'asseoir à sa table, visiblement soulagé.

-Eloïse Helburn, Sang mêlé.

La jeune fille se fit huer sur son passage. Les sang mélé étaient certes toléré, mais mieux valait ne pas le crier sur tous les toits. Elle s'installa alors sur le tabouret, le regard baissé et attendit le verdict.

-Poufsouffle !

Ensuite fut le tour de Joël Prot, envoyé à Serdaigle, Mérida Clark à Serpentard, Evan Taylor Serpentard, Mickael Burn, Serdaigle.

-Jane Duval.

Une jeune fille s'avança doucement.

-Gryffondor !

Ron ferma les yeux. Il redoutait chaque année ce moment. La répartition était un moment qu'il haïssait par-dessus tout. Si les Poufsouffle et les Serdaigle étaient relativement toléré, les premiers étant réputés pour être niais et faisant de bons laquais pour les Serpentards, et les secondes pour ne reculer devant rien face à leur soif de connaissance faisant d'eux de redoutables maîtres en matières de magie noire, les jeunes Gryffondors, quand à eux, avaient droit à un bizutage chaque année. Le jeune homme en avait d'ailleurs fais les frais cinq ans plus tôt. Des septièmes années de Serpentard étaient venus le chercher devant sa salle commune et l'avait attrapé avant qu'il ne puisse aller se réfugier dedans.

En effet, les salles communes étaient les seuls endroits où les sorciers pouvaient souffler, où ils n'avaient pas à redouter d'être utilisés comme cobaye par les futurs mangemorts. On les laissait tranquille dedans tant qu'ils respectaient leurs emplois du temps. Une fois, en deuxième année, Ron avait voulu sécher le cours de torture des moldus et était resté dans son dortoir. Le concierge Quirrel était alors rentré en trombe dans le dortoir et avait sorti le jeune garçon de son lit. Ne lui laissant même pas le temps de s'habiller, il l'avait emmené directement dans sa salle de cours où le professeur Ombrage avait fait une démonstration d'Endoloris sur lui. Il haïssait cette femme. Le seul professeur qu'il appréciait un minimum était le professeur Rogue qui enseignait les Potions. Cet homme avait beau être aux services de Lord Voldemort, il semblait...différent. Ron semblait percevoir en lui les mêmes démons qui les rongeait.

La répartition se termina rapidement. Une nouvelle fois, les rangs des Serpentards étaient bien gonflés tandis que ceux des Gryffondors faisaient peine à voir. Ron s'était souvent demandé si le choixpeau magique était réellement impartial, ou bien si il essayait de protéger les nouveaux élèves en les envoyant à Serpentard. Mais ses suppositions ne s'étaient jamais vérifié, et les nouveaux craintifs devenaient rapidement d'impitoyables tortionnaires.

Le Directeur se leva et comme chaque année, souhaita une bonne année aux élèves. Son sourire hypocrite donnait à Ron envie de vomir, mais comme chaque année, il fit profil bas. L'homme claqua alors des mains et un festin apparut sur chaque table. Il y avait de tout, allant des dindes farcies aux hamburgers, passant par des chocogrenouilles et des bonbons siffleurs. A voir les tables, on aurait dit que le château vivait dans la bonne humeur. Quelle amère illusion.

A peine le dîner entamé que les fantômes entrèrent, faisant leur traditionnelle danse afin de rencontrer les nouveaux élèves et discuter avec les anciens. Peeve, le fantôme farceur s'amusait à jeter de la nourriture sur les tables sans aucune distinction entre les maisons. Comme chaque année, il se fit alors poursuivre par le Baron Sanglant, fantôme des Serpentard. Sir Nicholas, fantôme des Gryffondor salua les nouveaux arrivant d'un air triste et prenait des nouvelles des anciens, consolant par moment, s'effarant par d'autres. Le Moine Gras discutait avec les poufsouffle tandis que la Dame Grise repartait vers sa tour sans prendre la peine de saluer sa maison. Parfois, Ron enviait leur mort. Ils semblaient si heureux, insouciant de ce qui se tramait autour d'eux. Après tout, peu de chose pouvait encore leur faire peur. Même les basilic n'étaient pas en mesure de les tuer. Les parents de Ron lui avait raconté qu'une fois, Lord Voldemort avait essayé de faire disparaître Peeve en le faisant croiser le regard d'un basilic. Le fantôme s'était alors retrouvé pétrifié pendant plusieurs mois avant que quelqu'un se décide à le libérer. Depuis, il s'en donnait à cœur joie dans le château.

Le repas terminé, les élèves s'alignèrent de chaque côté de leur table, d'un côté les filles, de l'autre les garçons. Ils attendirent dans un silence de plomb qu'on leur fasse signe de partir. Ron regardait autour de lui. Son frère se trouvait à quelques mètres, la tête baissée. Sa mère disait qu'il était un petit garçon enjoué, rieur...quand George était encore avec eux. Mais après son enlèvement, Fred était devenu colérique, puis, doucement, il était tombé dans une sorte de mutisme. Son entrée à Poudlard n'avait pas arrangé les choses et Fred s'était renfermé sur lui-même. Une fois que les Carrow leur firent signe, les élèves suivirent leurs préfets dans le calme jusqu'aux salles communes.

Une fois dans la salle des Gryffondors, Ron soupira, soulagé. Aussitôt l'atmosphère s'allégea et les adolescents se retrouvèrent, se consolant les uns les autres, s'embrassant, pleurant pour certains la perte de proches. Ron n'aimait pas ces atmosphères étouffantes en sentiments. Il s'éclipsa rapidement jusqu'au dortoir des garçons et se mit en pyjama. A peine dans son lit, il entendit quelqu'un monter. Se redressant légèrement, il reconnu la tignasse de Fred qui disparu sous sa couette, étouffant ses pleurs. Dans la famille Weasley, il était celui qui avait le plus de mal à faire son deuil, comme si, lors de la séparation avec son jumeau, on lui avait retiré une part de lui-même. Ron ferma les yeux et mit son oreiller sur sa tête. Rapidement, il n'entendit plus les plaintes de son frère. Rapidement, il s'endormit dans un sommeil sans rêves. Et puis, de toute façon, il avait cesser de rêver depuis des années maintenant.

Le règne de JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant