Un silence de plomb régnait dans la petite salle d'attente du ministère de la magie. Les murs étaient peints en rose bonbon, et des cadres de chats animés y étaient accrochés. Bien que la décoration donnait un ton léger, les personnes présentes faisaient grise mine. Un homme, des vêtements sales sur le dos, les cheveux gras et le teint pâle, tremblait de tout son corps, répétant des paroles incompréhensibles. Sur sa droite, un couple se tenait la main, se murmurant des paroles réconfortantes, étouffant leurs sanglots dans de vieux mouchoirs en tissus. De là où ils étaient, ils pouvaient entendre des hurlements déchirants, des supplications ignorés. De toute évidence, la personne qu'ils étaient venus chercher il y a maintenant une heure se faisait torturée depuis tout ce temps. Leur tour allait venir, et nul doute que le sort qui leur était réservé serait le même.
Après ce qui leur parut une éternité, la porte s'ouvrit enfin. Une petite femme toute de rose vêtue entra alors, un fin sourire sur les lèvres. Elle toisa chacune des personnes se trouvant dans la salle avec une satisfaction évidente. Elle jubilait d'avance en imaginant les interroger. Après avoir fait un tour d'horizon, la petite femme s'approcha du couple.
-Joanne Smith mariée, Granger et Charles Granger je suppose.
Sa baguette tapait la paume de sa main dans un rythme souple et lent tandis qu'elle attendait une réponse de leur part. Elle n'était pas pressée. Après tout, quand il s'agissait d'interrogatoire, la femme prenait toujours tout son temps. L'homme acquiesça, aidant sa femme à se lever et ils suivirent la sorcière d'un pas chancelant. La porte se referma sur eux tandis qu'un soupire de soulagement résonnait dans la salle d'attente.
-Asseyez-vous ici. Désirez-vous une tasse de thé ? De café peut-être ?
Le couple alla s'asseoir, d'un pas chancelant tandis que leur hôte versait trois tasses de thé.
-Tenez pour vous.
-Mer..Merci. Répondit Charles d'une voix éraillée.
-Bien, je me présente, Dolores Ombrage. Ho détendez-vous donc, nous ne faisons que discuter.
Elle marqua une pause tandis que le couple posait leurs lèvres sur leur tasse respective. Quand elle entendit le breuvage descendre dans leur gorge, son sourire se fit encore plus large.
-Nous avons appris il y a quelques temps maintenant que votre....fille, ne s'était jamais présentée à Poudlard. Hors il me semble qu'elle a reçut sa lettre il y a de ça...cinq longues années maintenant.
Charles regarda sa femme avec terreur tandis que sa bouche s'exprimait sans qu'il ne puisse la contrôler.
-Nous sommes allé sur le chemin de traverse. Ollivander lui a donné sa baguette mais alors qu'on allait continuer les achats, un homme est arrivé et nous a dit que notre fille était en danger. Notre fille est parti avec lui et on ne l'a plus jamais revue.
-Ho, que c'est intéressant, et à quoi ressemblait cet homme?
-Heu Grand, très grand. Barbu et heu...il avait un chien avec lui.
Le visage d'Ombrage devint rouge tandis que ses lèvres se pincèrent.
-Hagrid...Murmura t elle en se demandant où ce demi-géant pouvait bien se cacher. Cela faisait des années qu'ils le traquaient, des années qu'il faisait disparaître des sang de bourbe au nez et à la barbe d'Ombrage et de son ministère.
La ministre de la magie se leva et fit les cent pas. Comment un demi-géant comme lui arrivait encore à lui filer entre les doigts? C'était aberrant. A moins que la petite peste qui l'accompagnait n'utilisait des sorts de camouflages? Mais dans ce cas comment faisait-elle pour utiliser la magie sans que le ministère n'en soit informé? Une seule explication plausible vint alors en tête de Dolores. Il y avait un traître au sein même de ses rangs. Son arbre, son magnifique arbre qu'elle avait cultivé elle-même, son merveilleux ministère dont les membres étaient triés sur le volet avait un traître dans ses rangs. Quelqu'un l'avait dupée, elle. Quelqu'un avait osé s'infiltrer dans ses rangs. Et quiconque osait se soulever contre elle, se soulevait inéluctablement contre le seigneur des ténèbres.
-On..Peut-on partir, on vous a dit tout ce qu'on savait on...
-Taisez-vous! Hurla-t-elle, agacée que ses pensées aient été interrompues par cette vermine de moldue.
Ombrage s'approcha de la femme qui venait de parler et la regarda droit dans les yeux.
-Qui vous a autorisé à parler espèce de sale moldue. Si vous ne savez rien, vous ne m'êtes d'aucune utilité. Avada Kedavra !
D'un geste, Dolores Ombrage lança son sort sur Joanne qui tomba au sol. Ses yeux baignées de larmes regardaient un point lointain que les vivants ne pouvaient voir.
-Joanne ! Joanne !
Charles avait beau crier, sa femme ne se relevait pas. Des larmes coulèrent alors sur ses joues tandis qu'il réalisait ce qu'il venait de se passer.
-Comment avez-vous ? Ma Joanne, non...ce n'est pas possible non...
-Ho taisez-vous, j'essaye de réfléchir.
-Joanne....Joanne....
-Avada Kedavra !
Le corps de l'homme tomba lourdement sur le sol tandis que le silence se faisait de nouveau dans la pièce. Dolores Ombrage poussa le cadavre de Charles, comme si ce n'était qu'un déchet sur sa route, afin d'accéder à son bureau. Elle s'installa alors tranquillement sur son siège, remettant sa chemise en place et vérifiant qu'aucun cheveux ne sortait de son chignon. Puis, avec une grâce qui ne lui sied guère, elle appuya sur un bouton.
-Evan...Evan Rosier !
La voix haché du Mangemort se fit alors entendre dans le bureau. Dolores soupira. Elle ne supportait pas avec son air de roi du monde. Il se croyait chez lui où qu'il aille, et avait une tendance certaine pour le désordre. Il ne respectait jamais les emploi du temps qu'on lui imposait et ne se fiait qu'à son propre jugement. Mais Voldemort appréciait ses qualité de rafleurs. Les sorciers lui ayant échappés se comptant sur les doigts d'une main, il était le meilleur de sa profession, tout du moins en Angleterre.
L'homme toqua à la porte du bureau avant d'entrer.
-Vous m'avez demandé Madame.
-Oui Evan....J'ai une mission pour toi.
L'ancienne Serpentard fit face à Evan, faisant tourner sa baguette entre ses doigts.
-Il se trouve qu'une sang de bourbe a été assez maligne pour filer entre les doigts de nos amis mangemorts. Il serait regrettable qu'une petite adolescente sans cervelle se joue de notre seigneur n'est-ce pas ?
-Tout à fait Madame.
-Bien, voici ses parents, du moins ce qu'il en reste. Renifle les et...Ramène moi la fille. J'aimerai m'entretenir avec elle.
L'homme s'avança alors du couple étendu sur le sol. Il s'activa autour d'eux pendant quelques minutes puis pris le chemin vers la sortie quand Dolores le stoppa à nouveau.
-Ho, et en sortant, fait venir les elfes, qu'ils me débarrassent de ces...parasites.
-Bien madame, de suite madame.
Une fois les elfes passés et le bureau nettoyer, Dolores alla chercher la personne suivante. Il s'agissait d'un Nettoyeur. L'homme avait failli à sa tâche plus d'une fois, espérant ainsi créer une rébellion jusque chez les moldus. Mais sa tentative s'était soldé en échec. Ombrage se faisait une joie de le torturer jusqu'à ce qu'il donne les noms de ceux avec qui il travaillait. Alors que l'homme entrait dans son bureau, un sourire satisfait se dessinait sur les lèvres de la sorcière.
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Le règne de Jedusor
FanfictionEt si Harry Potter était mort ce soir là à Godric's Hollow? Et si Voldemort était sorti victorieux? 15ans après la disparition de la famille Potter, le monde est plongé dans la terreur et l horreur.... TW: araignées, dépression (survolée), oppressio...